PDV Aïla -
...1 semaine plus tard...
Mon corps me fait mal... J'ai mal partout... Je souffre... Je ne veux plus vivre... Que ce monstre me tue par pitié... J'ouvre les yeux et me redresse. Il est là... Je me recroqueville dans le coin où je suis assise, mon poignet attaché par des menottes à une barre de fer fixée au mur. Ses pas résonnent pendant qu'il descend les escaliers, d'une marche rapide et colérique. Un frisson me parcourt, signe de mauvais présage. Sa figure imposante et hideuse apparaît à la lumière de ce sous-sol miteux. Son poing tape dans le mur, si fort qu'il se blesse. Des gouttes de sang atterrissent sur le sol alors que son regard croise le mien.
- Tout ça, c'est de ta faute !
Sa voix devient plus rauque et son regard se remplit de fureur. Je le vois, je le sais, il va enfin me tuer. Il retourne à l'étage, je l'entends dans la cuisine, il prend un couteau. Soudainement, la porte d'entrée émet un grand bruit de fracas, de multiples pas se font entendre et des voix résonnent.
- Posez ce couteau et mettez les mains en l'air ! Bien en évidence !
Moins d'une minute après, un coup de feu est tiré. Je me cache encore plus dans mon coin. Pour la première fois depuis plus d'un an, des larmes de peur perlent sur mes joues. Les marches grincent à nouveau et un homme armé que je ne connais pas dirige une lumière de lampe de poche vers moi. Je tremble de partout, que va-t-il m'arriver à présent ? J'allais enfin mourir, mon cauchemar allait se finir. Il range son arme dans son étui et s'approche de moi. Il tend sa main vers mon poignet attaché. Effrayée, je crie de toutes mes forces, le faisant reculer de surprise. Je n'ai plus d'énergie, ma vision s'assombrie. Je vois une femme nous rejoindre puis, plus rien.
...Vingt-quatre heures plus tard...
Je suis éblouie par une lumière que je n'avais pas vue depuis deux ans, le soleil. Ses rayons se reflètent sur des murs blancs, des bips sonores résonnent à intervalles réguliers, ma vision est floue. J'ai du mal à bouger. J'entends une porte se fermer et le bruit d'une respiration. Je tente de me redresser mais je n'ai aucune force. Je perçois un bruit de surprise puis la porte s'ouvrir à la volée, laissant sortir quelqu'un. J'arrive finalement à voir nettement, un lit, une chambre, d'hôpital plus précisément. Je sens quelque chose de désagréable dans mon bras, une aiguille. Je la retire en grimaçant. Les bipements de fond s'arrêtent enfin et je peux souffler. J'utilise les rebords du lit où je suis installée pour me redresser. Je m'assois et laisse pendre mes jambes dans le vide. Je prends une grande inspiration puis me lève. Seulement, mon poids n'est pas soutenu par mes jambes et je m'écroule sur le sol. Je m'aide du peu de force dans mes bras pour m'adosser contre le mur. Je veux juste partir d'ici... Je veux retrouver ma famille, ils me manquent tellement... Je rampe jusqu'à la porte et m'étire pour l'ouvrir. Un courant d'air frais pénètre dans la chambre, me faisant frissonner. Je m'agrippe à une des rambardes fixées au mur dans le couloir et me maintiens debout grâce à elle. Je fais de mon mieux pour avancer rapidement en entendant de l'agitation dans un couloir voisin. N'ayant pas assez de temps, je me cache dans une pièce de rangement sombre située non loin.
- Elle n'est plus là ! Entendis-je.
- Va chercher l'inspecteur Kim ! Elle n'a pas pu aller bien loin, elle doit encore être dans l'hôpital !
Je tremble en les écoutant, ce sont des hommes. Je ne veux pas qu'ils me trouvent, ce sont des monstres. Je ne veux pas qu'ils me touchent, ils vont me faire du mal. Je me cache derrière une des étagères, recroquevillée dans un coin. Je ne peux dire combien de temps je reste à ma place. J'écoute tout ce qu'il se passe, toutes ces personnes me cherchant. La porte de la pièce où je me cache finie par s'ouvrir sur une personne que je reconnais. Il s'agit du même homme que dans le sous-sol de ce monstre... Il fouille du regard la pièce et croise le mien.
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Trauma [ATEEZ FanFiction | Kim Hongjoong]
Hayran KurguKidnappée, violée et battue, Aïla n'a que souffert pendant deux longues années où elle n'était qu'un objet sexuel et de défoulement. Son corps couvert de bleues ne la faisait plus souffrir tant elle y était habituée. Elle ne pleurait plus quand il l...