Trauma [ATEEZ FanFiction | Kim Hongjoong]

~Chapitre 6~

...Précédemment...

"- J'ai des nouvelles concernant le frère de Kim Aïla."

- "Dites-m'en plus."

- "Je suis actuellement à Gyeongsan comme je vous l'avais dit. Donc, je me suis renseigné sur leur famille, ils sont assez bien connu des habitants et du personnel hospitalier."

- "Je vois, c'est une aide en soi."

- "Parfaitement, on m'a rapporté qu'il avait changé de nom avant de s'engager dans l'armée."

- "Ça explique pourquoi une grande partie des éléments de son dossier civile a été compromis," en concluais-je.

- "Je compte aller me renseigner demain auprès de la mairie."

- "Tenez-moi au courant."

- "C'est prévu. Et Aïla, comment va-t-elle ?"

- "Bien, elle prend correctement ses médicaments avant de manger et dormir. Elle se repose beaucoup."

- "C'est une bonne chose. Arrive-t-elle à vous faire confiance ?"

- "J'ai l'impression qu'elle commence doucement. Elle parle un peu par moment. Rien qu'aujourd'hui, elle m'a aidé à compléter une grande partie du dossier de son frère."

- "Pourrez-vous me l'envoyer par courriel ?" Demande le docteur Jung.

- "Je m'en charge. Vous l'aurez d'ici ce soir."

- "Merci bien."

Une voix féminine appelle le docteur Jung qui ne tarde pas à raccrocher. Je range mon téléphone et retourne dans le salon. Aïla est debout devant le canapé, me regardant sortir de mon bureau.

- Que faisiez-vous ? Questionne-t-elle, pleine de méfiance.

- Je répondais à un coup de fils important.

Ma réponse étant peu développée, elle reste méfiante.

- Vous avez des nouvelles concernant mon frère ?

- Non, mentis-je. Je passerai voir un ami pour des renseignements demain.

- Je peux venir avec vous ? Je n'aime pas rester seule ici...

- Je ne sais pas, hésitais-je.

Son regard de supplication finit par m'achever.

- Très bien, vous pourrez m'accompagner.

Elle sourit, fière de m'avoir fait craquer.

- J'aimerais vous faire une proposition, m'adressais-je à Aïla.

Elle penche légèrement la tête sur le côté, montrant sa curiosité.

- Arrêtons de nous parler avec formalité, si vous le voulez bien entendu.

- Je veux bien, accepte-t-elle.

Je m'approche pour fermer mon écran d'ordinateur après avoir rapidement envoyé le document au docteur Jung.

- Et si nous sortions pour manger ce soir ? Proposais-je.

- Je peux choisir l'endroit ? Dit-elle, radieuse.

- Je te laisse ce privilège.

Son sourire s'agrandit encore plus après ma confirmation. Elle va dans la chambre et revient entièrement changée. Elle m'a empruntée un sweat qu'elle porte par-dessus un jean parsemé de petits trous. Elle agite ses bras non visibles à cause des manches trop grandes. Elle est adorable, elle retrouve progressivement la joie de vivre.

- Je suis prête ! Annonce-t-elle gaiement.

Je lui tends un épais manteau qu'elle enfile après avoir mis des chaussures fourrées, ce qui me rappelle que je devrais rendre visite à mes parents. Les affaires que portent Aïla appartenaient à ma mère. Je souris en repensant à ma mère parlant d'Aïla comme ma petite amie, bien qu'elle sache que ce n'est pas le cas.

- Inspecteur ? Me sors Aïla de mes pensées.

- Excuse-moi. Nous pouvons y aller.

Nous descendons jusqu'aux places de parking où est garée ma voiture. Je tiens la portière côté passager pour Aïla et vais ensuite à la place du conducteur. Je m'attache, vérifie qu'Aïla l'est aussi et démarre. Arrivés en centre-ville, je trouve rapidement une place puis coupe le moteur. La nuit étant tombée, les rues sont en grande partie bondées. Aïla se rapproche de moi, visiblement pas rassurée. Je prends sa main dans la mienne.

- Tout va bien, lui chuchotais-je. On va vite aller manger et on ira dans un endroit plus calme.

Elle acquiesce en serrant légèrement ma main. Nous nous engageons dans une rue, guidée par Aïla. On finit par arriver devant un petit restaurant de quartier situé dans une rue étroite. Aïla semble heureuse d'être ici. En entrant, nous sommes accueillis par une femme d'une cinquantaine d'années qui nous amène à une table près d'une fenêtre. On s'installe pendant que la femme dépose le menu. Le nombre de plats familiaux proposés est impressionnant. Je regarde Aïla qui semble déjà avoir fait son choix. Le mien est pressé par la serveuse prenant notre commande, ce qui fait que je choisis le plat mystère. On patiente quelques minutes dans le silence jusqu'à ce que la serveuse revienne avec tous les plats. Au final, le plat mystère se trouve être un tteokbokki. On mange avec appétit jusqu'à ne plus avoir faim. Aïla m'aide à empiler les récipients vides avant que j'aille payer l'addition. Je remercie pour la délicieuse nourriture et règle. Je retourne auprès d'Aïla qui a eu le temps de se préparer. Je mets rapidement mon manteau et me dirige vers la sortie, suivi par Aïla. La rue parait plus calme qu'auparavant mais tout de même encore bondée. Je reprends la main d'Aïla dans la mienne pour ne pas la perdre de vue dans la foule. On va, sans détours, jusqu'à ma voiture pour ne pas angoisser plus Aïla qu'elle ne l'est déjà. Elle semble soulagée d'être éloignée de tout ce monde.

- C'est dur... Murmure-t-elle, plus pour elle-même que pour moi.

Je la regarde, compréhensif, ce n'est pas facile pour elle de s'adapter à nouveau à la vie active après deux ans de séquestration.

- Éloignons-nous du centre-ville, proposais-je.

Elle approuve d'un mouvement bref de la tête. Elle lâche ma main et monte dans la voiture. Je fais de même et conduis jusqu'à un parc situé aux environs de la rivière Han. Par l'heure tardive, celui-ci est quasiment vide, ce qui me rassure, Aïla pourra respirer. Elle s'allonge sur l'herbe et regarde le ciel.

- On pouvait voir les étoiles il y a deux ans, remarque-t-elle. La pollution lumineuse a augmenté...

Elle se redresse et se tourne vers moi.

- Merci.

Elle effectue son remerciement en ayant les larmes aux yeux, ce qui est attendrissant.

- Rentrons. Il se fait tard.

Elle se lève et revient vers moi. Nous retournons à la voiture puis prenons le chemin du retour. En arrivant, après avoir enlevé nos chaussures, Aïla part se changer et je vais me poser dans le canapé avec mon téléphone. Aïla revient en pyjama un peu plus tard et en serrant un oreiller dans ses bras.

- Inspecteur ? Tu veux bien dormir avec moi... ?

Je suis surpris de sa demande mais je ne refuse pas. Yunho, mon capitaine me l'a bien fait comprendre, je dois gagner sa confiance. Mais je ressens quelque chose qui me pousse à le faire pour moi. Aïla se blottit contre moi et ne met que peu de temps avant de s'endormir. Je tombe, peu de temps après, à mon tour, dans les bras de Morphée.

...À suivre...