PDV Hongjoong :
Mes paupières s'ouvrent lentement et clignent à plusieurs reprises pour m'habituer à la luminosité. Je redresse ma tête et, au même moment, le docteur Jung fait éruption dans la pièce. Je m'apprête à me lever quand je me souviens qu'Aïla dort encore contre mon épaule. Je fais tendrement glisser ma main sur sa joue et la réveille doucement. Ses yeux bruns s'ouvrent et elle se redresse en s'étirant. Le docteur Jung se plante devant nous alors que nous venons de nous réveiller.
- Inspecteur Kim, Yunho s'est réveillé. Si vous souhaitez toujours le voir, suivez-moi.
J'acquiesce de la tête et regarde furtivement Aïla. Elle me fait un sourire pour me donner de la force et nous nous levons. Nous suivons le docteur Jung jusqu'à la chambre de Yunho. Mes épaules s'affaissent de soulagement en le voyant et il me fait un sourire qui se veut réconfortant.
- Tu m'as fais une de ces peurs, le taquinais-je.
- Il en faut beaucoup plus pour me tuer, rit-il.
Aïla se rapproche de moi, ayant légèrement peur. C'est la première fois qu'elle rencontre Yunho en personne. Jusqu'à maintenant, elle ne le connaissait que par ce que je lui disais. Yunho se penche en avant et la regarde en souriant.
- Enchanté de faire ta connaissance, Aïla.
Je lui fais un très léger coup de coude pour lui signaler qu'elle peut répondre et qu'il ne va pas la manger.
- E-Enchantée, répond-t-elle d'une petite voix.
Je m'approche de Yunho et nous nous faisons une accolade. Yunho à l'air de bien se porter, ça me rassure. Il nous invite à nous asseoir, ce que nous faisons. N'ayant qu'une seule chaise, Aïla est sur mes genoux. Il semble soudainement être stressé et mal à l'aise.
- Hongjoong, il faut que je te parle de quelque chose.. Et je veux que tu restes calme.
- Que se passe-t-il ? Demandais-je la voix tremblante par son sérieux.
- J'ai une tumeur.. Au foie plus précisément.
Je me fige sur place, sa phrase passant en boucle dans ma tête, refusant d'être analysée par mon cerveau.
- D-Depuis combien de temps tu.. Articulais-je sans parvenir à finir ma question.
- Ça fait déjà six mois que je suis au courant.
Je ne parviens pas à réaliser et accepter cette nouvelle, comme-ci ce n'était qu'un mauvais rêve et que j'allais bientôt me réveiller, dans ma chambre.
- Je suis navré de ne te le dire que maintenant mais il m'a fallut du temps pour accepter cette tumeur.
- Et.. Comment tu vas faire ?
- Je dois, normalement, avoir une greffe dans deux semaines. Ce n'est pas si grave que ça en a l'air, tu n'as pas à trop t'inquiéter Hongjoong.
Aïla sert mes mains dans les siennes en voyant les miennes trembler. J'ignore pourquoi mais j'ai comme le pressentiment que Yunho ne me dit pas tout. J'accepte ce manque d'informations avec un pincement au coeur. Le docteur Jung s'approche et nous demande de partir pour laisser Yunho se reposer. Il nous raccompagne jusqu'au hall d'entrée de l'hôpital.
- Inspecteur Kim, que diriez-vous de nous retrouver ce soir pour parler hors de nos professions ?
Je le regarde, légèrement surprise par cette proposition.
- Je pense que c'est faisable.
- Tant mieux, je vous enverrai l'adresse à la fin de mon service.
Nous nous saluons avant que le docteur Jung ne retourne dans son service. Aïla et moi nous tenons toujours la main.
- Rentrons, lui dis-je.
Elle acquiesce de la tête et me souris.
...Deux heures plus tard...
Aïla dort paisiblement dans ma chambre. Elle dort tellement, elle me fait penser à un koala. Je souris bêtement à cette qui ne dure que très peu. Mon téléphone émet un petit bruit, montrant que j'ai reçu un message.
Cela fait bien longtemps que je n'ai pas vu Seonghwa. J'ai l'impression que ça fait une éternité. Mais le moment est mal choisi, je dois déjà rencontrer le docteur Jung. Sans même réfléchir, je réponds que je dois déjà voir quelqu'un mais qu'il peut se joindre à nous. En attendant une réponse, ma tête pivote vers la porte de ma chambre. Je ne sais pas s'il est bon de laisser Aïla m'accompagner. Elle se repose encore de toute manière. Cela étant dit, je ne reste pas rassuré à l'idée de la laisser à nouveau seule en sachant très bien les crises de panique et d'angoisse qu'elle pourrait faire. J'aviserai en temps et en heure. Je décide d'aller voir Aïla dans la chambre. Je m'assois à côté d'elle et regarde son visage calme. Je replace une mèche de cheveux derrière son oreille. Ma main glisse sur sa joue douce et rougie par la chaleur des draps. Un faible sourire perce sur ses fines lèvres rosées sur lesquelles mon regard se perd. Sans trop m'en apercevoir, mon corps se penche lentement au-dessus d'elle. Je me ressaisis et m'écarte rapidement. Je ne dois pas perdre mon professionnalisme, je ne peux pas me perdre de me laisser submerger par mes sentiments. Je vérifie que je ne l'ai pas réveillé et retourne rapidement dans le salon pour me calmer. Je récupère mon téléphone que j'avais laissé sur la table basse et y vois deux messages, un de Seonghwa et un autre du docteur Jung. Je regarde d'abord celui de mon coéquipier, il est d'accord pour se joindre à nous. Celui du docteur Jung contient l'adresse de rendez-vous. Un petit café un peu côté situé en centre-ville. Je laisse un petit papier à Aïla, dormant toujours. Je transmets également l'adresse du café à Seonghwa. Je me prépare puis quitte l'appartement. Lorsque j'arrive au lieu de rendez-vous, Seonghwa est déjà arrivé. Nous nous prenons dans les bras.
- Comment va ta mère ? Demandais-je.
- Bien mieux. Elle était heureuse d'avoir son fils à la maison.
Nous entrons dans le café et je cherche le docteur Jung du regard. Une tête rousse se démarque des autres et je m'en approche.
- Bonjour Mingi, le fis-je sursauter.
Il coupe sa discussion pour me saluer d'un rire gêné de s'être fait surprendre si bêtement. Le docteur Jung est assis en face de lui.
- Docteur, le saluais-je.
- Nous sommes hors du cadre professionnel alors appelons-nous par nos prénoms. Je suis Jung Wooyoung.
...À suivre...
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Trauma [ATEEZ FanFiction | Kim Hongjoong]
FanficKidnappée, violée et battue, Aïla n'a que souffert pendant deux longues années où elle n'était qu'un objet sexuel et de défoulement. Son corps couvert de bleues ne la faisait plus souffrir tant elle y était habituée. Elle ne pleurait plus quand il l...