Chapitre 8

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Je me recule et la regarde, souriante et légère. Elle ouvre ses yeux et je tombe dans deux billes grises. Nous restons là, sans bouger, dans la même position qu'avant, en se souriant. Je n'arrive toujours pas à redescendre sur terre, mais un raclement de gorge nous rappelle à l'ordre.

"- C'est bon les filles, je pense qu'on est tous d'accord pour dire que ce baiser est accepté. * Oui parce que si les actions ne sont pas satisfaisantes ou convaincantes, on doit recommencer. *

- C'était... (dit Sam en laissant sa phrase en suspend, abasourdie)

- On pourrait croire qu'il se passe quelque chose entre vous deux. (lâche Olivia, avec un sourire malicieux)"

Un blanc s'installe, je m'installe de nouveau sur mon pouf et Mélysse repart à sa place, les joues empourprées. Heureusement, la sonnette retentit et je me précipite pour ouvrir, fuyant le salon. Un jeune homme se tient devant moi, dans sa tenue de livreur. Je le paie et repars.

"- Les pizzas sont là ! (en arrivant)"

Soudain, l'ambiance semble revenir et tout le monde fait de la place sur la table basse. Nous mangeons en rigolant et en racontant des anecdotes.

Quand les cartons sont vides, Chris propose un film et on vote pour le genre. À mon grand regret, c'est "les films d'horreur" qui gagnent. * Je n'aime pas ça. Je n'ai pas peur devant, mais juste que j'aime pas, car ce n'est pas mon style parce que je n'arrive pas à me plonger dedans donc je ne crains pas. *  Marine lance " l'Exorciste " et tout le monde s'installe. Je suis maintenant sur un des canapés, Mélysse à ma gauche et Sam par terre, devant moi. Nos hôtes n'ont pas bougé et Liam et Olivia ont rapproché les poufs pour être plus proche l'un de l'autre.

Le film est déjà bien entamé quand je tourne la tête pour voir comment va Mélysse. * Si au cinéma elle sursautait et bien là, elle est pétrifiée. Je pourrais tenter quelque chose... * Je l'appelle doucement et lui ouvre mes bras. Son regard s'illumine et elle se rue près de moi. Sa tête, enfouie dans mon cou, me provoque des frissons tandis que je referme mes bras sur elle. Elle murmure un "merci ", presque imperceptible, mais qui me donne tout de même le sourire. Je lui caresse les cheveux et reporte mon attention sur l'écran. J'allais me "plonger" dans le film quand je sens des lèvres dans mon cou. * Non, elle n'a pas fait ça, si ? Pourquoi ? Enfin, c'était agréable, avouons-le, mais voilà quoi... *  Ma respiration se bloque, choquée par ce qu'elle vient de faire. Des frissons me parcourent encore et je regarde si quelqu'un a vu. Je tourne la tête, personne ne semble avoir remarqué sauf Marine, qui me regarde, souriante en levant son pouce. Je lui souris en retour et mon regard se redirige sur cette télé. * J'ai Mélysse dans mes bras. Elle m'a embrassé le cou. Non Lya, n'y pense pas ! Vous êtes amies, c'est tout. *

Une fois le film fini, tout le monde se redresse, j'essaie de faire de même, mais n'y parviens pas. Mélysse ne bouge pas et je ne peux pas voir son visage. * Elle s'est endormie ? * Je chuchote son prénom, espérant une réaction mais rien. Liam m'interpelle et m'annonce qu'elle dort. * Ah. * Je lui demande quoi faire et il hoche des épaules en se levant. Ils se lèvent tous et se disent au revoir. * Hein ? Ils vont vraiment partir là, comme ça ? Bon, j'e n'en ai pas envie mais il faut qu'on y aille aussi alors... * Je lui caresse les cheveux et l'appelle doucement. Quelques instants plus tard, elle bouge et relève la tête. Je la laisse émerger et quand elle a bien repris ses esprits, elle dit :

"- Je me suis endormie, c'est ça ? (dit-elle gênée)

- Oui.

- Désolée. (en se reculant un peu)

- Ce n'est pas grave, t'inquiètes. On rentre ? (lui souriant)"

Nous nous levons, enfin, et nous saluons nos amis. Je remets mon blouson en descendant les escaliers et on arrive sur le parking. Je sors mes clés et on s'installe en voiture. Je démarre et prends le chemin de la maison. Je jette un rapide coup d'œil à ma droite. Mélysse semble lutter contre le sommeil et franchement, c'est trop mignon.

"-Tu peux dormir, tu sais ?

- Non je vais réussir à tenir." 

Je souris, persuadée qu'elle ne tiendra pas vu comment elle plonge. Je continue de conduire, mais fredonne une chanson pour lutter contre la fatigue. Quelques fois, je la regarde, et je la trouve trop mignonne. Sa tête bascule un peu en avant quand ses yeux se ferment, mais elle la révèle, secoue un peu avant que le schéma ne recommence.

Quand on arrive à la maison, nous descendons de la voiture et nous nous dirigeons vers nos chambres respectives après s'être souhaitées "bonne nuit". Je vais dans la salle de bain, je me brosse les dents et enfile mon pyjama avant de retourner vers la chambre. Je m'installe dans un fauteuil, que j'ai installé près de ma fenêtre, pour consulter rapidement mes mails. Je suis en train d'éteindre mon ordinateur quand on toque à ma porte. Sans attendre de réponse, une tête brune passe et me demande si elle peut entrer.

"- Oui bien sûr. (en me relevant)

- Je te dérange ? (timidement)

- Non non. Quelque chose ne va pas ? (en m'approchant d'elle)

- Euh... Est-ce que... Je peux dormir avec toi ? Je ne suis pas très rassurée à cause du film. (en rougissant un peu)

- Oh. Ouais, pas de problème. (dis-je en l'invitant à entrer davantage)

- Tu n'es pas obligée hein.

- Mais ça ne me dérange pas. "

On s'installe dans le lit, d'abord à une certaine distance puis elle se rapproche. Elle se colle à moi, les bras ramenés sur elle et met la jambe sur moi. Je l'encercle de mes bras avant de lui souhaiter, une nouvelle fois, " bonne nuit ". Je ferme les yeux et m'endors, son odeur m'enivrant. * Que j'aime cette soirée. Sérieux, on ne s'est pas vu pendant environ 3 ans, là elle dort chez moi pendant 3 semaines et surtout, là elle dort avec moi après m'avoir embrassé. Vraiment, j'adore cette soirée. *

Joyeux Noël ! J'espère que vous avez tous profité.
Bisous

Avouerons-nous ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant