Je ne me retourne pas pour voir qui est l'autre personne dans la pièce, je le sais déjà, rien qu'avec sa voix. Et rien qu'en l'entendant, juste savoir qu'elle est ici m'énerve. Alors je ne lui réponds pas, je me retourne vers la porte pour partir, j'ai la main sur la poignée quand elle reprend.
" - Lya, ne pars pas. Je veux te parler.
- Eh moi, je ne veux pas. (en ouvrant la porte et sortant) Pourquoi tu as fait ça ? (demandais-je à Marine, blessée)
- Elle est venue au bar et elle m'a reconnu. Elle a dit qu'elle voulait te parler, qu'elle regrettait alors je lui ai dit de venir ce soir. J'étais hésitante, mais elle avait l'air tellement sincère. (en baissant la tête)
- Tu n'aurais pas dû. (en partant)
- Tu devrais peut-être la laisser s'expliquer. "
Mais je ne l'écoute plus et je continue de marcher pour rejoindre le salon. Je cherche rapidement Mélysse et je la vois en train de parler avec son cousin, mais quand nos regards se croisent, elle fronce de sourcils avant de s'approcher de moi. Une fois face à moi, elle me prend la main et me demande ce qui se passe, inquiète. Je lui réponds simplement que je veux rentrer, ce qui la surprend. Elle allait répondre quelque chose quand une voix l'interrompt dans son élan.
" - Lya, nous devons parler. * Non... *
- Je ne veux pas te parler, je n'ai rien à te dire. De quel droit penses-tu pouvoir revenir comme cela ? (en me retournant pour lui faire face)
- Je m'excuse pour ce que j'ai fait, je regrette vraiment.
- Mais tu n'as rien fais ! Et c'est bien ça le problème ! (en m'énervant)
- Tu ne comprends pas. (dit-elle doucement)
- Je ne comprends pas ? Au contraire, je comprends très bien ! Ma mère m'a renié, car c'est une homophobe, avant de me jeter quand j'avais le plus besoin d'elle ! Alors non, je comprends très bien et c'est pour cela que je refuse que tu reviennes. (en m'approchant d'elle)
- Je suis ta mère ! (fermement)
- Oh non, tu n'es plus rien pour moi. (secouant la tête) N'essaie plus de m'approcher Catherine. (dis-je avant de me retourner pour partir)
- Tu fuis, encore et toujours. (lance-t-elle, ce qui m'arrête) * Elle n'a pas osé... *
- Et tu oses espérer que je te pardonne ? (toujours face à la porte) Je ne fuis pas, je ne suis pas comme toi. Toi, tu as fui ! Tu as fui ton mariage et c'est de ta faute si c'est papa est mort ! (me retournant) Tu m'as fui comme la peste, moi ta propre fille, alors que je venais de faire une fausse-couche parce que l'homme que tu trouvais si parfait me battait ! (criais-je en m'approchant) Tu entends ? Ton gendre idéal, que je ne méritais même pas selon toi, me battait, car j'avais la belle vie ! Et quand tu l'as su, qu'as-tu fait ? Rien ! Parce que tu as eu honte et que c'était plus simple de fuir pour ne pas avoir à assumer ! (les larmes aux yeux)
- Je t'interdis de parler de ton père. * Elle ne montre rien, mais je vois bien qu'au fond, j'ai touché la corde sensible. *
- Tu n'as plus aucun droit sur moi. Je parle de lui si je le veux et je vais même te le dire, pour que ça soit clair pour toi. Tu parles toujours de mérite, mais toi, tu ne le méritais pas. Comment a-t-il pu t'aimer alors que tu n'as même pas de cœur ?
VOUS LISEZ
Avouerons-nous ?
RomanceLya Farlane a une vie casée, presque monotone. Elle est ce qu'on pourrait appeler la "femme parfaite". Mais ceux qui disent cela ne la connaissent pas assez pour savoir son passé. Quand son meilleur ami lui demande d'héberger sa cousine qui vient à...