Chapitre 50

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Je suis violemment réveillée par une masse qui me saute dessus. J'ouvre les yeux et resserre mes bras autour de ma meilleure amie.

" - Tu m'as manqué ! (crie-t-elle dans mes oreilles, euphorique)

- Tu m'as manqué aussi Marine. Mais un peu plus de douceur serait la bienvenue. 

- Ouais, ben désolée, déjà soit contente que ça soit moi, j'ai réussi à doubler Liam dans les escaliers. (en se redressant)

- Oula oui, merci. * J'aurais définitivement perdu l'audition si cela avait été mon ami. *

- Alors, raconte-moi un peu. (en s'asseyant face à moi pour me regarder attentivement)

- Je préfère vous le raconter à tous en une seule fois. (dis-je en lui souriant)

- Ben, on descend alors, ça fait deux heures qu'on t'attend. (sortant du lit)

- Attends, il est quelle heure ? (interloquée)

- 18 h 15, la belle au bois dormant a fait un gros dodo. * Ah oui, quand même, je ne pensais pas que j'avais besoin d'autant de sommeil. * "

Pour seule réponse, je roule des yeux avant de me lever et partir pour faire un petit tour à la salle de bain. J'enfile un jean et un sweat, ce sera largement suffisant. * On est été ? Oui, mais j'ai la flemme et ce sont mes amis proches alors ce n'est pas très grave. *

Je descends les escaliers et entends du bruit dans le salon. J'arrive dans la pièce et découvre presque tous mes amis, assis sur le canapé ou par terre, en train de rire à propos de je ne sais quoi. Quand il me remarque, le seul blond se lève rapidement et me prend dans ses bras, me serrant un peu trop fort.

" - Je suis désolée, je n'ai pas pu les retenir plus longtemps et ils ont couru d'un coup. (dit Mélysse en grimaçant)

- Ce n'est pas grave, il fallait bien que je me lève à un moment de toute façon. Et deux heures avec ces deux-là, c'est déjà beaucoup. (en faisant un câlin à tout le monde)

- Sono tutti in una relazione ?Ils sont tous en couple ? / (avec un regard intéressé)

- Mi sono appena svegliato e ci stai già pensando. E sfortunatamente per te, sì, sono tutti catturati.Je viens de me réveiller et tu penses déjà à ça. Et malheureusement pour toi, oui, ils sont tous pris. / (soupirais-je, dépitée)

- Mi scusi per essere stancato del celibato. Excuse-moi d'en avoir marre du célibat. 

- Eh, nous aussi on veut savoir ce qui se passe ! On comprend à peine quelques mots. (annonce ma meilleure amie)

- Ben oui, ce n'est pas juste. (dit Liam en croisant les bras comme un enfant)

- Oh, mais vous n'allez pas commencer tous les deux. (en les menaçant de mon index)

- À peine rentrée et tu es déjà méchante. (souffle le blond en plissant les yeux)

- Je sens que je vais bien m'amuser cette semaine. (fit l'italienne)

- Oh, j'abandonne. (en levant les bras avant de me caler dans le canapé, entre Sam et Mélysse)

- Pauvre bichette...

- Ah non, pas toi aussi Sammy. (en faisant la moue) "

Nous nous chamaillons encore un peu tous ensemble avant que je ne raconte mes quelques mois passés en Italie. Je suis transparente, sous les regards choqués de mes amis et la mine renfrognée de ma brune. Je lui prends la main et me colle davantage à elle afin de lui embrasser la joue, continuant ensuite mon récit.

Mes amis sont encore à la maison et vu comment c'est parti, ils resteront manger et sûrement quelques heures après. Personne n'ayant le courage de cuisiner, nous commandons Fast Food et nous choisissons notre petit livreur en jouant à la Play. Mélysse perd directement, se retrouvant de corvée, mais vu tout ce qu'on a commandé, quelqu'un d'autre doit l'accompagner. Je suis en partie contre notre petite rousse, qui bizarrement a tenu jusqu'ici, et le match est très serré. * Elle a sacrement évolué, sinon, c'est moi qui ai perdu la main. Ou peut-être un peu des deux... * Le temps est écoulé et les scores s'affichent : elle ne mène que par quelques points d'avance. Je reste bloquée sur le score tandis que mon meilleur se fout littéralement de ma gueule.

" - Ce n'est peut-être pas une bonne idée de les envoyer toutes les deux... Pas sûr qu'elles se retiennent de se sauter dessus maintenant qu'elles se sont retrouvées. (dit Liam)

- C'est vrai, une voiture, toutes les deux, le soir... hmm hmm. (renchérit Marine en faisant des mouvements de sourcil) "

Je ne réponds pas, ça ne ferait que les inciter à continuer. J'attrape la main de ma jolie brune et nous partons vers la porte pour enfiler nos chaussures avant d'aller dans le garage. J'attache ma ceinture pendant qu'elle monte à mes côtés et nous prenons la route.

Cela fait un vingt minutes que nous sommes parties et nous sommes toujours dans la file, ce qui m'agace. Pour essayer de m'apaiser un peu, la canadienne attrape ma main et lie nos doigts. Effectivement, je me calme  et un léger sourire apparaît même. Nous avançons un peu avant qu'elle ne me dise :

" - J'ai quelque chose qui va te faire plaisir. (en me regardant)

- C'est quoi ? (demandais-je intriguée)

- Ça ! (en brandissant une carte de crédit)

- En quoi...

- C'est celle de mon cher cousin. (avec un sourire malicieux)

- Oh, mais c'est parfait ça. (en souriant)

- Sans contact en plus. 

- T'es trop forte. (dis-je en lui embrassant vivement la joue) "

Une fois arrivée au Fast Food, je passe la commande et bien sûr, règle avec la carte " empruntée ". Nous repartons après s'être assurées que tout ce qu'il faut est là, et le retour passe rapidement. 

Nous sortons de la voiture, les sacs en mains et dès que nous franchissons la porte nous entendons notre cher blondinet :

" - Eh ben dis donc, vous en avez mis du temps. 

- Vu le temps que ça a pris, j'espère que ce n'est pas froid. 

- Ne t'inquiètes pas Sherlock, tout est chaud. (répondis-je en posant les sacs sur la table)

- Et merci pour ta carte cousin. (dit ma brune en tendant fièrement le moyen de paiement)

- Mais je...(en réfléchissant) Oh putain ! "

Nous lui envoyons un bisou volé avant d'éclater de rire sous le regard mi-outré, mi-contrarié de notre ami. Je mets rapidement une nappe sur la table et nous commençons à manger devant un film d'action.

Quelques heures plus tard, une fois que tout le monde est parti, je remonte à l'étage pour retourner me coucher même si je ne pense pas beaucoup dormir. Je souhaite une bonne nuit à l'italienne que je croise et je referme la porte de la chambre. Je me glisse sous les draps quand mes dents sont brossées et que mon pyjama est enfilé, avant de me coller au dos de ma canadienne. Elle me prend la main en me souhaitant une bonne nuit et rapidement elle s'endort.

Avouerons-nous ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant