Chapitre 40

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Cela fait maintenant quelques heures que je suis seule à la maison, la bouteille est à moitie vide, mais j'ai fait à manger pour ne pas que les effets ne montent trop. * Pourquoi m'a-t-elle fait ça ? C'est de ma faute ? Je ne suis pas une bonne petite-amie ? Elle dit m'aimer alors pourquoi avoir fait ça ? L'alcool ? D'accord, mais ça n'excuse rien. Je lui manquais ? C'était réciproque et pourtant, je ne suis pas allée voir ailleurs moi. Ça me fait de la peine ce qu'elle a fait, je me sens trahie. Que dois-je faire ? Rester et pardonner ou abandonner et... et je ne sais pas. On vient à peine d'emménager ensemble, sa maison vient d'être vendue et nous sommes toutes les deux propriétaires. Si je ne surmonte pas cela, qu'allons-nous faire ? Je partirais... Mais je ne veux pas que ça arrive, je veux lui pardonner, j'ai besoin d'elle. Je ne pense pas que je m'en remettrai si nous deux cela se terminait. *  Une larme roule le long de ma joue avant que d'autres ne la suivent.

Je prépare mon sac pour l'hôtel, je prends quelques vêtements et des affaires de toilettes. *Ça devrait suffire le temps que je revienne. Même si je voudrais rester ici, avec elle, je dois partir. Il faut que je prenne du recul parce que je ne dois pas lui tomber dans les bras dès son retour. Je suis déjà brisée rien qu'en y pensant, mais il faut qu'elle comprenne. * J'allais mettre mon sac sur mon épaule pour quitter la chambre quand je reçois un appel.

* " - Allô ?

- Lya ? Il faut que je te dise quelque chose, c'est à propos de Mélysse. (nerveusement)

- Je n'ai pas envie de parler de ce qu'elle a fait, ce n'est pas...

- Non ce n'est pas ça. (me coupe-t-il) Elle est à l'hôpital... (lâche-t-il d'un coup)

- Quoi ? (me figeant) * Mélysse ? À l'hôpital ? *

- Elle est rentrée dans un arbre quand une voiture l'a percutée sur le chemin du retour. Le chauffeur a appelé une ambulance.

- Où est-elle ?

- Au Cedars-Sinaï.

- D'accord.

- Lya, calme-toi. (un peu inquiet en imaginant mon état)

- Me calmer ? Là, c'est impossible, j'arrive. (sur les nerfs)

- On comprend si tu ne peux pas... (doucement)

- J'ai dit que j'arrive. (en perdant patience, car je ne trouve pas mes clés de voiture) "

Je vois enfin mes clés et je les prends rapidement avant de me diriger vers ma voiture. Je roule en essayant de calmer ma respiration. * Liam a raison, je dois me calmer un peu. Je ne vais aider personne en étant dans cet état et je ne dois surtout pas faire une crise d'angoisse maintenant. * Je lâche un juron, ma patience ayant atteint sa limite face au feu rouge qui refuse de me laisser continuer ma route.

Arrivée au centre médical, je demande, en essayant d'être la plus agréable possible, dans quelle chambre la brune se trouve. Dès que j'ai ma réponse, je prends les escaliers * plus de patience pour l'ascenseur *, et je monte rapidement jusqu'au quatrième étage. Je passe la porte et cherche mon ami du regard avant de me précipiter vers lui.

" - Comment va-t-elle ? (inquiète)

- Calme-toi, le docteur est avec elle, mais il a dit que ça ne semblait pas être trop grave. Maintenant, respire. (en penchant la tête vers moi et en me montrant sa respiration)

- (Je regarde autour de moi et je réalise.) * Comme si j'étais anesthésié par l'adrénaline, que mon corps avait réagi tout seul et  que ce n'est que maintenant que mon cerveau reprend le contrôle. Je me rends compte d'où je suis et je ne me sens pas à l'aise du tout. Liam semble le remarquer, car il m'incite à le regarder et à respirer calmement. J'essaie tant bien que mal, mais c'est trop tard. Mon cœur s'est emballé, j'ai des sueurs froides et je n'arrive pas à respirer convenablement. Mon ami me prend dans ses bras pour que je ne puisse plus voir autour de moi avant de me rassurer du mieux qu'il peut. Mon cerveau surchauffe et ne m'envoie que des images qui n'améliorent pas mon état ; ma mère qui me renie, l'annonce du décès de mon père, Adam me frappant à maintes reprises, ma fausse-couche et Mélysse dans ma cuisine qui essaie de s'expliquer. * Non. (dis-je, secouant la tête pour chasser ses images)

Avouerons-nous ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant