Avouerons-nous ?

Chapitre 24

Nous passons tranquillement la soirée dans le lit, regardant un film en se câlinant, juste pour profiter l'une de l'autre. Vanessa m'a appelé et nous avons pu organiser le voyage. Je partirais jeudi, en fin d'après-midi et je serais de retour à la maison pour samedi soir.

" - Tu viendras avec moi cette fois ? (demandais-je en me reculant pour la voir)

- J'aimerais beaucoup, mais... je serais aussi dans l'avion. Je dois rentrer chez moi, mes vacances seront terminées. (en me souriant faiblement)

- Je... * Elle repart, je l'avais oublié tellement tout se passait bien... Je ne veux pas qu'elle reparte, mais je ne peux pas lui demander de rester, ce serait égoïste de ma part. * J'avais oublié...

- Moi aussi pour tout avouer. Enfin non, j'y ai pensé hier, mais après ce qu'il s'est passé, j'ai préféré ne plus y penser. 

- Tu ne peux pas rester un peu plus ? (demandais-je tristement)

- Non, je suis désolée. Trois semaines, c'est déjà beaucoup, et même si je suis très bien ici, avec toi, ma maison me manque un peu. Je ne peux pas rester indéfiniment ici.

- * Si, tu peux. Tu emménages avec moi et tout est réglé. Mais c'est beaucoup trop tôt... *  Tu as raison, c'était un peu égoïste... Désolée. (détournant le regard)

- Non ça ne l'est pas, c'est normal de le demander. Et crois-moi, si je le pouvais, je resterais, mais il ne faut pas précipiter les choses, non ?

- Oui. Mais tu pourras revenir quand tu veux, ce sera toujours ouvert pour toi. (en souriant)

- Et pourquoi ce ne serait pas toi qui viendrais ? (avec une petite lueur de défi)

- C'est une invitation ? (sur le même ton)

- Ça dépend de ta réponse.

- Je ne suis pas allée au Canada depuis longtemps, et ce sera une bonne occasion de voir si tout se passe bien à l'hôtel.

- Donc, c'est un oui ? (en se redressant soudainement)

- Si tu veux bien de moi...

- Mais bien sûr ! (dit-elle avant de poser ses lèvres sur les miennes) "

Je réponds à son baiser, savourant ce moment, ne supportant d'avance le fait que l'on s'éloignera. Nos lèvres mouvent avant que sa langue ne demande l'accès à ma bouche, ce que je lui accorde directement. Mes mains se posent sur ses joues tandis que son corps se glisse sur le mien avant que ses mains ne viennent sur mes hanches. Me laissant porter par la température qui augmente, mes baisers descendent dans son cou et je m'applique à lui faire de jolies marques. Sa respiration s'accélère et la mienne n'est pas meilleure. Pour calmer tout cela, ne souhaitant pas aller plus loin pour aujourd'hui, la cadence de mes baisers ralentit pendant que je remonte le long de sa mâchoire. Mes lèvres retrouvent les siennes, doucement et passionnément.

Je me recule et quand j'ouvre les yeux, je tombe dans ces yeux, presque noirs. * Se sont-ils assombris à cause du désir ou simplement parce qu'il y a peu de lumière ? *   Ses yeux sont animés d'une lueur, qui m'indique clairement que si je n'avais pas arrêté maintenant, nous serions allées plus loin, bien plus loin... Je la prends dans mes bras et la serre doucement contre moi avant de lui embrasser le front. Elle soupire, d'aise ou de frustration, mais ne dit rien. * Je me sens un peu coupable oui, mais j'ai peur qu'elle pense que je ne veux faire que ça. *

Je lui caresse le dos en lui faisant des papouilles dans les cheveux pour " me faire pardonner ". Quand je pense avoir réussi, je descends un peu pour être allongée confortablement dans le lit. Mélysse revient dans mes bras, j'inspire profondément quand sa tête se pose sur mon épaule et que je sens son souffle s'abattre contre mon cou. Sa main, qui était sur mon ventre, passe sous mon t-shirt et ses doigts frôlent ma peau avant de s'y poser. C'est avec ma jolie brune dans les bras que je m'endors paisiblement.