Avouerons-nous ?

Chapitre 48

Cela fait une dizaine de minutes que je somnole et je me résous à prendre mon téléphone. J'essaie de bouger le moins possible, pour ne pas réveiller la brune qui est endormie contre moi, la tête sur mon épaule. Je tends la main et je frôle l'objet du bout des doigts, mais après quelques efforts, je parviens à l'attraper. Je me remets bien à ma place et ouvre mes notifications. * Quelques messages de mes amis, surtout Liam qui me demande ce qu'il s'est passé. Or, je suis sûre que Mélysse lui a déjà raconté, mais bon. Il y a ensuite Emily avec qui je suis toujours en contact et qui prend régulièrement de mes nouvelles ; Alessia qui me demande ce que nous faisons en ce qui concerne Los Angeles et qui s'excuse de son comportement de la veille. Je la rassure en ce qui concerne la soirée et lui annonce que nous ne changeons pas nos plans ou alors que je partirais avant elle. C'est vrai, il est hors de questions que nous changeons notre programme, nous sommes amies et elle compte beaucoup pour moi alors elle viendra tout de même en vacances. Reste plus qu'à en parler avec ma brune... *

Je réponds tranquillement à tous ces messages et aussi ceux qui concernent le travail, notamment l'avancement des travaux à Milan. Le maître d'œuvre m'annonce que tout se passe très bien et que l'hôtel sera prêt à ouvrir dans un mois, deux maximums. * Je suis vraiment contente de tout cela, tout va pour le mieux dans l'entreprise et je suis assez fière. L'hôtel en France a ouvert il y a un mois, j'y ai fait un petit tour pour l'ouverture et je suis satisfaite. Maintenant l'Italie, et qui sait après ce qui arrivera. *  Le mail est en chargement pour l'envoi quand je sens la canadienne bouger à mes côtés, me serrant un peu plus contre elle avant de parler.

" - Bonjour. (dit-elle, encore un peu endormie)

- Bonjour, tu as bien dormi ? (en posant mon téléphone)

- Je n'ai pas aussi bien dormi depuis quelque temps, et toi ?

- Moi aussi, ça fait du bien. (soufflais-je en lui caressant le bras)

- Tu es réveillée depuis longtemps ? (en levant la tête pour me voir)

- Quelques minutes, je dirais. (en réfléchissant) Je ne voulais pas sortir du lit et risquer de te réveiller.

- Dis plutôt que tu ne voulais pas sortir pour rester avec moi. (avec un petit sourire)

- Mmmh peut-être... Tu voudrais faire quoi aujourd'hui ? (demandais-je pour changer de sujet)

- Je ne sais pas trop, je ne connais pas du tout l'Italie alors on pourrait sortir. (hésitante)

- D'accord, on ferait mieux de se lever dans ce cas. "

Je me lève à la fin de ma phrase pour joindre le geste à la parole, mais deux mains se posent sur mes épaules et me rabattent contre le matelas. Je regarde Mélysse qui se redresse pour poser ses bras de chaque côté de ma tête. Nos regards s'accrochent, mon cœur tambourine et je lui demande silencieusement ce qu'il se passe.

" - Je peux t'embrasser ? (en alternant le regard entre mes yeux et mes lèvres) "

Je déglutis, surprise de sa demande. * Car oui, vu son ton s'était plus une demande qu'une question. Et franchement, je ne m'y attendais pas alors je ne sais pas quoi répondre. J'en ai très envie, comme toujours, mais on a dit qu'on prendrait notre temps. Mais j'ai aussi dit qu'on pouvait et, surtout, qu'on devait garder nos attentions alors... * Je décide de mettre mon cerveau sur "off" et je pose ma main contre sa nuque pour l'attirer plus près. Nos lèvres se rejoignent et je ne me lasserais jamais de cette sensation de plénitude. Elle répond directement au baiser et je ne peux retenir plus longtemps, les papillons qui s'éveillent dans mon ventre.