Avouerons-nous ?

Chapitre 45

(Appartement d'Alessia)

Cela fera bientôt 3 mois que je suis en Italie et je ne me sens toujours pas prête à rentrer. Enfin si, mais je suis très bien ici, la vie est belle et je m'y plais beaucoup. Mes amis me manquent, c'est vrai, mais ils savent maintenant où je suis, car je suis passée aux infos quand le chantier de l'hôtel a commencé. Je leur ai demandé de ne pas me rejoindre et échange je les appelle tous régulièrement et leurs dis que je rentre prochainement. * Ce qui est vrai, je repars dans une semaine, mais à part Alessia, personne ne le sait. * Quant à Mélysse, elle a essayé de m'appeler quelques fois, car je ne répondais pas à ces textos. Je n'ai pas eu le courage, car elle me demandait de revenir, me disant qu'elle m'aime et qu'elle a juste besoin de moi dans sa vie même si je ne lui donne plus d'amour. * Cela m'a brisé le cœur de l'imaginais dans un état où elle en est réduite à demander ma présence, sans rien attendre derrière. * 

Je suis actuellement à moitié allongée sur l'italienne pendant que nous regardons un reportage, tout en caressant Pizza. * Ma relation avec elle est... spéciale ? Nous sommes très proches et connaissons le passé de l'autre, car nous nous le sommes dits il y a quelques semaines, quand le moral n'était pas au rendez-vous. Je dis que notre relation est spéciale, car nous sommes amies même si nous avons couché ensemble quelques fois. Il n'y a aucun sentiment derrière, c'était plus comme un besoin pour se relâcher et puis, on se plait physiquement alors... *

En parlant d'ami, Liam ne m'a pas appelé depuis un moment, le dernier appel été... mouvementé. Nous avons tous les deux élevés la voix. Lui, car il ne comprend pas que je prenne autant de temps et me rejette la faute pour l'état de sa cousine, et moi, parce que je lui répondais sur le même ton, car je culpabilisais de faire cela à ma brune. À la fin de la conversation, je me suis réfugiée dans les bras * et non les draps *  de mon amie, à qui j'ai finalement tout raconté. * Alessia savait déjà que mon cœur était pris, mais j'ai toujours refusé de lui dire ce qu'il s'était passé et son nom. Je ne l'ai pas prononcé une seule fois depuis mon départ, je disais elle et on comprenait. Pas besoin de nom, car ils savaient déjà qu'il n'y a qu'elle. *

Alessia, me voyant dans mes pensées, me pousse du canapé et je tombe par terre. Outrée, je me relève et remonte pour lui infliger un châtiment : des chatouilles. Mais je suis arrêtée dans mon geste par mon téléphone qui sonne, elle me le tend en me souriant, car elle sait ce à quoi, elle échappe. Je pars dans sa chambre et décroche.

* " - Allô ?

- Bonjour Ly'. (dit-il penaud)

- Salut Liam, tout va bien ? 

- Oui, enfin, rien n'a changé plutôt... Je voulais m'excuser pour la dernière fois, je sais que je n'ai pas bien réagi et...

- Ne t'excuse pas, je n'ai pas été très tendre non plus. Et surtout, je comprends que tu ais réagi comme cela, je pourrais faire bien pire si j'étais à ta place. (en l'interrompant)

- Je m'excuse aussi, car je ne vais pas lâcher, je vais t'appeler encore et encore, soit jusqu'à ce que tu reviennes, soit jusqu'à ce que tu réalises. 

- Tu... 

- Non Lya. Je te connais bien trop alors ton discours, tu le fais à quelqu'un d'autre. En tant qu'ami, je dois te secouer parce que, ôtes moi d'un doute, toi non plus ça ne va pas trop ? 

- Il y a eu une petite chute effectivement, mais ça va mieux. (en grimaçant)

- Tu aurais été face à moi, je t'aurais demandé de me répondre droit dans les yeux, mais je vais me contenter d'analyser à distance. Tu comptes te voiler la face encore longtemps ?