Ces choses que j'aimerais ignorer

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Résumé du chapitre précédent : Bal et Tom enterrent la hache de guerre quelque temps. Bal aide Tom le temps de réfléchir à comment présenter des excuses sincères à Harry, et, le moment venu, Tom accepte de se montrer tel qu'il est à Harry. Cependant, il n'obtient qu'un « j'y penserai » en retour.

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– TOM –

L'année scolaire commence encore une fois sans un mot d'Harry, quoi qu'il se passe. Après m'être montré faible en face de lui, et lui avoir montré à quel point je suis incapable de suivre l'exemple de Lucius, il s'est tout bonnement mis à prétendre que je n'existais pas. Il m'a ignoré jusqu'à maintenant, au point même d'aller charmer Mme Cole pour qu'elle apporte un petit fauteuil usé dans la chambre, sur lequel il a dormi toutes les nuits. Elle l'adore. Elle pense qu'il m'a maté.

C'est ridicule.

Mais maintenant, Harry est de retour à Poudlard, et de nouveau en compagnie de ce gamin sarcastique, et de la-fille-qui-veut-que-je-disparaisse, et c'est plus facile pour lui de ne pas avoir à choisir. À chaque fois que j'essaye de lui parler, il se contente de me sourire poliment, et ça m'agace de plus en plus.

Ça m'agace, parce que personne ne devrait m'ignorer, bien sûr.

Je souhaiterais ne pas savoir que je mens en serrant les dents.

Lestrange, Mulciber et Avery sont assis et me parlent, mais je me moque de ce qu'ils peuvent dire. Cela n'a pas d'importance, pour moi ce sont tous des remplaçants. Des remplaçants temporaires. En définitive, j'arriverai à mes fins et ils deviendront inutiles. Je n'ai pas besoin d'eux. Lucius pense que j'ai besoin de Mulciber, qui pense que j'ai besoin d'Avery et de Lestrange, qui pense que j'ai besoin de lui. Ce n'est pas le cas. Ce ne sont tous que des relations, des remplaçants de second ordre. De pauvres substituts à ce qui m'importe vraiment. Pourquoi sinon aurais-je besoin d'autant d'entre eux, Dolohov et Macnair et Goyle, pour remplacer une seule personne ?

Je souhaiterais vraiment ne pas savoir pourquoi je traîne avec eux. Ce serait définitivement plus simple de prétendre que j'apprécie leur présence.

« Salut Balthazar, je dis. »

Encore un qui m'évite d'une manière si polie et si subtile.

« Je suis venu te dire que je le ferai.

— Comment ça ? »

Je ne me souviens pas de quoi il parle.

« J'avais promis de revenir te voir quand tu aurais compris ce que tu recherches à travers lui. Je t'ai surveillé. Je t'ai entendu. Tu comprends maintenant, dit Balthazar.

— Merci. »

Je souhaiterais ne pas penser ce que je dis, ne pas savoir que mes mots, habituellement des paroles vides de sens, sont vrais quand je remercie ce serpent, quand je le supplie, quand il me montre mon âme et que je fuis.

« Pourquoi tu me remercies ? demande-t-il.

— Je veux que Harry soit de nouveau à mes côtés, Balthazar. Plus que tout. Il est important pour moi. Je ne le comprends pas, mais je ferais n'importe quoi pour arriver à mes fins. Tu le reconnais et je te respecte.

— Tu as fait un long chemin, Tom Jedusor, mais tu n'es pas encore allé assez loin. Cela va prendre encore beaucoup du temps pour qu'il revienne à tes côtés. »

Je souhaiterais ne pas savoir que je n'abandonnerai jamais.

– HARRY –

« Comment peux-tu oser le pardonner ? dit Severus entre ses dents serrées, tout en dessinant une carte des étoiles, en Astronomie. »

Pour le Bien CommunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant