La Beuglante

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Résumé du chapitre précédent : Harry s'est énormément rapproché de Tom, ils passent quasiment tout leur temps ensemble entre les cours, l'aide au devoir de Tom et la nécessité de lier des contacts pour leur futur. La relation entre Harry et Sirius, mais aussi celle avec Severus se dégrade énormément à cause de ça. Mais Tom se revendique comme l'ami de Harry, et passe de plus en plus de temps à lire des romans d'amour moldus, à la recherche de quelque chose...

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— HARRY —

Je suis calmement assis à la table du petit-déjeuner, niché entre Bellatrix et Tom. Severus ne s'est pas assis avec nous depuis un long moment, maintenant. Je n'espère même plus qu'il reviendra un jour. Quand j'ai décidé de faire comme si le futur n'existait pas, parce que la guerre a changé les gens, j'ai oublié que certaines choses restent toujours les mêmes.

Severus Snape est rancunier. Il tient très sérieusement ses comptes au moindre petit affront, et il ne laissera jamais tomber tant qu'il n'y aura personne pour l'y obliger. Mais ça me va, pour l'instant. Tom a besoin que quelqu'un reste à côté de lui, une personne qui ne s'attendrait pas à ce qu'il devienne quelqu'un de bien. Je sais maintenant que Dumbledore n'a jamais été un vieil homme sentimental. Le pouvoir qu'il ne connaissait pas, c'était celui de l'amour, et de la véritable amitié, et des relations humaines sans intentions sous-jacentes. Il me l'a dit lui-même, il n'a pas d'amis.

« Tu crois qu'on pourrait descendre faire un tour au lac, samedi ? demande Bella.

— Bien sûr, on pourra s'amuser, je réponds. »

Tom mange ses œufs silencieusement. Je sais qu'il ne s'attend pas à être invité. Il rate trop d'opportunités parce qu'il a grandi entouré de personnes qui ne savaient que haïr lorsqu'ils étaient effrayés.

« Est-ce que tu voudrais nous suivre ? je demande.

— Je voulais te montrer ma nouvelle technique. Seul, boude Bella. Je la maîtrise presque assez bien pour pouvoir l'essayer avec de la magie. »

Je commence à lui dire que j'aimerais que Tom vienne avec nous quand les chouettes se mettent à voler dans la pièce. Je suis toujours distrait quand le courrier arrive. Ces oiseaux sont tellement majestueux. Les regarder suffit pour qu'Hedwige me manque. Un grand-duc fond au-dessus de ma tête, et relâche une petite enveloppe rouge à côté de mon assiette. Et puis tout s'arrête.

« Qu'est-ce que c'est ? demande Tom. »

Je fixe l'enveloppe avec horreur. Elle a l'air tellement innocente. Comment quelque chose d'aussi malfaisant peut paraître aussi innocent ? Mes yeux se posent brièvement sur Tom.

« Qui aurait pu t'envoyer une beuglante ? demande Bella. »

Je n'ai pas beaucoup de temps avant qu'elle ne s'ouvre d'elle-même, je le sais. Une seule personne peut avoir fait ça. Je parcours la salle du regard, fronçant le nez pour retenir mes larmes. Je ne dois pas leur laisser voir.

Personne ne semble avoir remarqué, pour l'instant. Personnes à part quelques personnes à la table de Gryffondor. Sirius est assis, l'air sombre, entre Remus et mon père. Ils me font tous face, à attendre l'explosion. Je lève un regard désespéré sur Bella, une larme coulant le long de ma joue. Elle comprend immédiatement.

« Jedusor, tu restes avec lui. Si tu pars, je promets que je t'écorcherais vif et que je porterais des gants en peau de Jedusor au prochain cours de Botanique, lance-t-elle.

— Quoi– ?

— Je vais le tuer, s'écrie-t-elle férocement. »

Elle se lève en cognant si fort contre la table que cette maudite lettre tombe au sol. Elle fait un signe de tête à Tom, avant de marcher vers Severus, et de l'attraper par une poignée de cheveux et de le tirer hors de la salle. Il reste moins d'une minute, sans doute. J'essuie mes joues.

Pour le Bien CommunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant