Et on retourne à Poudlard

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Résumé du chapitre précédent : Harry et Tom, et Lucius et Severus sont tous au Manoir Malfoy pendant les vacances d'été après leur quatrième année à Poudlard. Et ils sont tous occupé dans des activités qui se font à deux... Harry essaye l'escalade. Lucius fait l'éloge de la soumission à Tom. Et Tom en conclut que Harry a besoin d'un nouveau tatouage. L'amour a ses raisons, je suppose.

#

— HARRY —

« Tu as une obsession malsaine pour les ingrédients de potion, dit Bella.

— C'est totalement faux, répondit Sev. »

Je rigole. « Si tu le dis ! »

Nous nous tenons devant l'Apothicaire. Le regard de Sev est presque révérant.

« Ce n'est qu'un bâtiment, continue Bella. »

Il secoue la tête. Un sorcier prend la main d'une jeune femme, et l'attire vers lui. Elle lui flanque une gifle et s'éloigne prestement.

« Je pourrais l'écorcher vif, murmure Bella.

— Évite, s'il te plaît. Je préférerais que tu n'ailles pas à Azkaban, je réponds tranquillement.

— Juste un petit maléfice alors ?

Azkaba-an, je me met à chantonner. »

Severus essaye encore une fois de nous attirer chez l'apothicaire, sa main en touche presque la poignée.

« Est-ce qu'on peut rester dehors, s'il te plaît ? Ça sent les insectes là-dedans... je me plains.

— Les insectes ne– commence-t-il. »

Je lève les yeux au ciel et m'éloigne. J'adore le Chemin de Traverse. Tout y est si beau, et grand et à couper le souffle. Bella et moi rejoignons le vendeur de glaces. Il y a tellement d'endroits qui, soit n'existaient plus à mon époque, soit que je n'avais jamais remarqué. Cet endroit n'est pas Florian Fortarôme, mais je l'aime comme il est. Bella regarde la carte des saveurs, son petit doigt pressé contre sa lèvre inférieure. Comment est-ce qu'elle parvient à avoir l'air aussi enthousiaste sans même sautiller sur place ? Je hausse les épaules et commande de la mélasse.

« Ce sera notre cinquième année, je dis. »

Bella me sourit.

« Je sais. Je suis devenue préfète ! annonce-t-elle

— Non, c'est vrai ? Tu m'as caché tes talents ? »

Elle me tire la langue.

« Qui est-ce que tu as fait chanter ? je continue. »

Et maintenant, voilà qu'elle me jette sa cuillère à la figure.

« Je suis extrêmement intelligente.

— Tes connaissances des menaces efficaces sont impressionnantes, je te l'accorde, cependant, je ne suis pas sûr que ce soit un argument pour faire de toi une préfète. »

Nous apportons nos petits pots de glace jusqu'à Fleury et Bott.

« Bon travail, Bella. Je suis fier de toi, je la félicite. »

Elle en rougit jusqu'aux oreilles.

Je plonge ma cuillère dans ma bouche, et je tire un livre de l'étagère. La glace, en elle-même est partie, mais la cuillère est douce contre mon palais. Severus apparaît au détour d'une étagère et pose une caisse de scarabées devant moi tandis qu'il ajuste son sac d'ingrédients.

Je grimace.

Il baisse les yeux sur eux, puis les relève dans ma direction, et un petit sourire apparaît au coin de ses lèvres.

« Quoi ? demande-t-il.

— Est-ce qu'ils sont... vivants ? »

Bella tend le cou pour les observer, ses mèche folles tombant justement dans la caisse.

« Évidemment, puisqu'ils bougent encore, imbécile, dit Severus. »

Je plisse mon nez. Bella retire un insecte de ses cheveux et le replace dans la boîte.

« Quel genre de potion demande des scarabées vivants ? je demande. »

Je n'ai jamais été inconfortable en présence d'araignées, de fourmis et ce genre de choses en général, mais je n'ai jamais vraiment aimé toutes ces petites bêtes grouillantes et creepy.

Je tire le collier serpent que je porte jusque dans ma bouche. Le métal est froid contre ma lange. Je trace le contour du diamant. Sûrement, ce n'est pas là l'usage auquel le destinait Tom, mais je ne m'inquiète pas de ça.

« Ne t'inquiète pas de ça, Harry, me conseille Bella. »

— O —

Je me jette sur le dos, sur mon matelas, tandis que j'attends que Tom revienne de ses devoirs de préfet. Je ne suis pas encore sûr, pourtant, de ce qui l'occupe en tant que préfet, mais ça me donne le temps de retirer mon collier pour le comparer à mon tatouage. Je sais qu'il s'agit de copies parfaites, après tout, Tom les a dessinés comme un "rappel permanent d'une promesse faite pour l'éternité", ou quelque chose comme ça. Je pense qu'il a passé bien trop de temps à parler avec Bellatrix.

De mon doigt, je caresse les traits sur mes hanches, suivant le serpent noire qui s'enroule éternellement autour d'une rose violette éclatante, formant une signe infini serpentesque. Mon autre main s'agrippe au serpent d'argent et de noir autour de mon cou, qui s'est enroulé en un signe infini, mordant sa propre queue en un cercle sans fin.

Je soupire, ma main se glisse plus bas et je ferme les yeux.

« Mmm... j'expire.

— Harry, appelle Balthazar. »

Je retire brusquement ma main et grogne.

« Oui ! je siffle.

— Il y aura un week-end à Pré-au-Lard bientôt.

Vraiment Bal ? Maintenant ? Pendant tout l'été tu n'as rien laissé filé sur le sujet. La semaine dernière tu es parti créer des liens avec les serpents dans la Forêt Interdite. Et maintenant tu veux en parler ? »

Il secoue la tête.

« Est-ce que tu t'es bien amusé ? je demande.

— Tu devrais demander à Tom. »

Je comprends immédiatement de quoi il parle. Je referme mon collier et ajuste mes robes. Apparemment, ça ne va pas être possible tout de suite. Je réprime ma frustration.

« En publique ? Tu es fou. »

Il mordille mon doigt. Je soupire. Je suppose que ça ne sera pas la pire chose qui me soit arrivé.

Et c'est ainsi que je me retrouve, à mordiller violemment mes lèvres, et à combattre mon propre sang qui veut s'élever jusqu'à mes joues, dans un couloir rempli d'étudiants, avec un Albus Dumbledore aux yeux scintillants de joie en arrière plan.

« Est-ce que tu voudrais aller à Pré-au-Lard avec moi, Tom ? Je veux dire, si tu ne veux pas, ça me va, mais– je divague maladroitement.

— Harrison, mon cher, penses-tu honnêtement que je pourrais te le refuser ? Tu n'as pas besoin d'être embarrassé, me répond-il. »

Il tend la main vers mon visage et me sourit. C'est... inattendu. Il est juste tellement grand. Je savais qu'il était plus grand que moi, mais je n'avais pas remarqué à quel point avant d'avoir besoin de baisser son visage vers le miens. Ce n'est pas important. Nous n'avons plus besoin de nous cacher. Nous irons à Pré-au-Lard. Je suppose que Tom s'est lassé de garder un comportement parfaitement parfait. Je ris. C'était une manière de le formuler. Tout le monde continue ses petites affaires, parce que je sais qu'ils ont remarqué. C'est tout ce dont j'ai besoin, qu'ils nous remarquent. Tout le monde sait qu'il est à moi, et tout à moi.

« Je t'aime, Tom Jedusor. Et je te défends de l'oublier. »

Pour le Bien CommunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant