De Petits Miracles

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Résumé du chapitre précédent : Harry approche Sirius pour tenter de faire connaissance avec lui, et de se lier d'amitié, mais le plan ne se passe pas du tout comme prévu. Sirius l'embrasse... à deux reprises. Et leur relation ne plaît déjà ni à Severus, ni à Tom...

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– HARRY –

Je suis assis dans les gradins avec Sirius, mal à l'aise. Comment j'ai pu me laisser entraîner dans une telle situation ? Mes jambes sont posées contre les siennes et je ne peux pas m'empêcher de rougir de cette sensation. Je veux m'approcher de lui, mais je ne veux pas lui faire peur, ou agir comme si nous étions trop familiers l'un avec l'autre. Je me sens trop familier avec lui. C'est juste... Quand je sens ses jambes près des miennes, j'ai ce désir de me glisser dans sa peau, et de laisser le monde s'effacer, mais je sais que je ne peux pas me le permettre. Je sais qu'il ne voudrait jamais de ça – Donc je ne le fais pas. Bien sûr, je le connaissais avant. Pas aussi bien que je l'aurais souhaité, mais suffisant pour ne pas réussir à jouer le truc de l'étranger complet sans avoir besoin de me concentrer entièrement. L'attrapeur de Serpentard descend en piqué au-dessus de nos têtes. Je souris maladroitement quand Sirius me regarde. Je le regarde également, assis dans les mauvais gradins, ses jambes pressées contre les miennes, avec un sourire bien trop large pour quelqu'un dont l'équipe est en train de perdre.

Ses cheveux ne sont pas encore assez longs pour cacher complètement son sourire, mais,oh, j'aimerai que ce soit le cas ! Il embrasse ma joue.

« Tu es en train de perdre, je dis.

— Et tu es adorable.

— Sois un peu sérieux.

— Je suis très Sirieux, dit-il en souriant. »

Je grince tout en riant. Quel piètre jeu de mot. Il s'amuse bien trop de lui-même.

« Ça ne m'inquiète pas qu'on soit en train de perdre maintenant, parce que nous allons gagner.

— La confiance aveugle est la marque de tout Gryffondor, je le taquine. »

Bien sûr, juste pour me contredire, ils gagnent.

« Tu es sûr que je devrais être là ? demande Sirius en chuchotant.

— Est-ce que je devrais m'en inquiéter ? Briser les règles, c'est ta spécialité. »

Le parfait Gryffondor téméraire. Il hausse les épaules tout en ricanant.

— O —

« Quoi qu'il arrive, tu as besoin de quelqu'un pour s'assurer que tu fais bien ton travail. » Je souris, fier de moi. « Tu es intelligent, mais tu es feignant, j'ajoute. »

On croirait entendre Hermione, non ? Il ronchonne et sort son devoir de potions. Nous nous asseyons en silence et je joue avec ses cheveux pendant qu'il écrit. Un mélange de Sev, Tom, et d'essayer de faire honneur à Hermione m'ont forcé à avoir de bonnes habitudes pour étudier.

« C'est dur pour moi de me concentrer quand tu me touches, Harry. »

J'ébouriffe ses cheveux encore un peu plus.

« Tu veux que j'étudie, non ? continue-t-il. »

Je pousse les livres à bas de ses genoux et me laisse tomber à leur place.

« Harry... »

Écouter Sirius se plaindre n'est pas ma définition de l'amusement. Je commence à tresser ses cheveux, jusqu'à ce qu'il n'ait plus qu'une cascade de tresses. Je l'embrasse sur le front et souris.

« Laisse ça comme ça. Et Sirius ? L'aconit n'a pas ces effets-là. »

Il me lance sa plume.

J'aime bien mettre des choses dans les cheveux de Sirius. Ça m'arrive aussi très souvent de les tresser. Il prétend qu'il n'aime pas ça, mais il me laisse toujours faire. À l'instant même, il y a une petite tresse derrière son oreille alors qu'il dessine un vif d'or sur ma cheville. Je me tortille dans sa prise. Il met sa baguette dans sa bouche.

« Harry, c'est permanent. Tu veux un gribouillage ou un tatouage de vif d'or ? me demande-t-il.

— Tu es méchant, je me plains, mais je reste en place. »

Il mordille sa lèvre inférieure et commence à dessiner les ailes. Je fais léviter des pétales de roses violettes dans ses cheveux, juste pour m'amuser. Ma couleur préférée, ma fleur préférée. Mais je ne peux pas m'en empêcher. Le chat de quelqu'un a renversé le vase et piétiné toutes celles que je gardais à côté de mon lit. Au moins, comme ça, leur parfum agréable devient utile. Le violet est détonnant entre ses mèches sombres. C'est une jolie vue.

— O —

« C'est terminé ! Annonce-t-il enfin. »

Je baisse les yeux vers le petit vif doré et j'admire ses ailes d'argent. Il est tellement réaliste. La magie est incroyable. Et Sirius a du talent, évidemment.

« Je l'adore ! »

Il commence à retirer les bouts de fleur de ses cheveux. Ce petit tatouage est ce qui me lie à mon autre moi, et je l'aime d'autant plus. Sirius se baisse et m'embrasse.

« J'ai du talent, hein ? »

Je le pousse et m'assois sur son torse jusqu'à ce qu'il admette que le résultat est aussi beau seulement parce que son modèle est magnifique. Je n'ai jamais été aussi heureux.

Pour le Bien CommunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant