Présomptions

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Résumé du chapitre précédent : Tom s'attend toujours à ce que Severus présente des excuses à Harry pour l'avoir blessé aussi profondément, et Harry tombe un peu plus profondément dans la solitude et la dépressions. Heureusement, Bal arrive et ramène Severus de force pour que lui et Harry fassent la paix.

Note de l'auteur : Quelques fessées, et un peu de frustration...

#

— HARRY —

Je masse ma cheville avec mes mains. Mon dos est contre le mur de la salle, et je en sais même pas ce qu'elle est supposée être.

« Est-ce que tu vas rester assis ici pendant tout le temps ? demande Tom.

— Je peux apprendre à me défendre d'où je suis, je réponds. »

Il se lève rapidement. J'observe ses lèvres ses presser en une ligne fine, sévère. Mon cœur rate un battement.

« J'en ai assez, Harry. Je t'ai entendu à la bibliothèque. Je t'ai entendu.

— Tout ce que j'ai dit ?

— Je ne pense pas, admet-il. »

Bon, on va peut-être au moins échapper à un qui pro quo. C'est tellement bête ! On ne sonne même pas comme qui on est, on agit comme des marionnettes qui dansent au bout d'un fil manipulé par un maître cruel, et sans cœur. Tom est trop gentil, et je–

Je tiens trop à lui. C'est mal, mais... je m'en moque.

« Alors pourquoi est-ce que c'est important, Tomas, ce que tu pense avoir entendu ? je demande avec raideur.

— Ce qui est important, c'est que tu te conduise de manière mesquine et enfantine sans raison et – tu es la dernière personne au monde qui pense que je ne suis pas une sorte de gamin démoniaque sans âme. Je veux changer les choses. Je veux améliorer ce que je peux. Mais tout le monde veut un monstre, donc je leur donne ce qu'ils veulent. »

J'écarquille les yeux avec horreur. Merde. Non. Je m'en sortais si bien, et maintenant la chose qui va le faire basculer ne sera même pas son père moldu. Ce sera moi, son dernier espoir, qui va l'abandonner. Est-ce que je suis le seul à avoir fait des efforts pour le voir tel qu'il est ? Et pour qui il compte ?

« Non, Tom. Tu n'est pas un monstre. »

Pas encore, et, s'il te plaît, jamais.

« Tu as promis que tu ne partirais jamais. Il y a presque cinq mois de ça. Et aussi trois ans avant ça. Je t'avais dit ce qu'ils pensaient. Et tu avais juré que tu ne penserais jamais de cette manière, dit Tom. »

Je marche vers lui, et caresse son bras. Merde, merde, merde. Je m'en souviens.

« Je ne pense pas ainsi, Tom.

Je t'ai entendu, lâche-t-il férocement.

— Tu n'est vraiment pas bon à écouter aux portes, je dis tendrement. Ce n'était pas ce que je voulais dire, Tommy. Est-ce que le fait que j'étais en train de pleurer ne t'a pas permis de comprendre que j'étais en train de me convaincre moi-même que c'était une bonne chose que tu ne t'inquiètes pas pour moi ?

— Moi ? » Il crie toujours, un son brisé.

Il me tire violemment par le col et me colle sa langue dans ma bouche.

— TOM —

« Tu me fais mal. » Je murmure contre la peau d'Harry. « On ne peut pas– »

Je le repousse contre le mur, tenant ses poignets. J'ai failli lui dire... Il est bien trop inquiet pour moi. Je dois le distraire.

Pour le Bien CommunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant