Chapitre 12: Telle mère telle fille

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Il fait chaud. J'ouvre les yeux et la lumière m'éblouit. D'un simple coup d'œil, je sais ou je me trouve. Une grande femme au visage souriant me fait fasse. Ma bouche se déforme en un rictus en la comparant mentalement aux mannequins qui jouent les pubs Colgate. 

- Hermione, ma jeune enfant, ma belle flamme... dit-elle émue en tendant la main vers moi. 

Je recule en la fusillant du regard. 

- Ne nous encombrons pas des formalités, mère.  Si je suis ici, j'imagine qu'il y a une raison pour que tu es trouvé utile de me ramener ici. Après tout c'est comme ça que fonctionne les relations maternelles, n'est-ce pas ? 

Son sourire diminue légèrement en entendant mes dures paroles. Mais aucune once de compassion ne vient effleurer mon coeur. 

- Effectivement. 

- Viens en aux faits s'il vous plait, je ne compte pas m'éterniser ici. Ce soleil est mauvais pour ma peau. 

Je suis déçue de ne voir aucun signe de chagrin se peindre sur ses traits. Je voulais la détruire, la briser comme elle avait fait avec moi. Que Poséidon envoie ses enfants sur Terre est une chose mais que Hesta les abandonne en est une autre. 

- Je suis chargé de t'informer que tu as atteint le summum de ta puissance. 

- Ah bon ? J'avais pas remarqué... ironisé-je. 

Mais encore une fois, ma pique n'eut pas l'effet escompté. 

- Je vois que l'héritier Malefoy ne mentait pas sur ton caractère enflammé, rie-t-elle. 

- Vous pouvez tous aller au diable ! crié-je. 

- Pas de chance que le "diable", comme tu dis, sois son père.

Décidément l'humour des Dieux laisse vraiment à désirer... J'inspire profondément. Je sais bien que ma mère veut me faire enrager comme j'ai essayer il y a quelque minutes. Mais je ne lui offrirais pas cette satisfaction. 

- Et sinon  ? Vous m'avez fait venir ici uniquement pour m'informer quelque chose que je sais déjà. Je crois que notre entrevue est terminée. Au revoir mère et je ne vous fais pas la bise. 

- Je ne t'ai pas fais venir dans ce but, m'interrompt-elle. 

Je soupire mais me retourne attendant la suite qui tarde à arriver. 

- Arrête des effets de suspense à deux balles et dis moi plutôt de quoi il en retourne. Plus vite je saurais, plus vite je pourrais partir et moins je te verrais. 

- Hécate t'a nommé comme sa descendante officielle. 

Je me fige. 

- Pardon

Hécate est la déesse de la magie. Elle ne peut pas avoir d'enfant car son pouvoir est trop puissant. Mais tous les siècles, elle se choisit un descendant.  

- Tu as très bien entendu, réplique ma mère sur un ton acerbe qui ne m'échappe pas. Voici le collier qui te reconnaîtra comme tel. Aucun sort ne me peut plus t'atteindre 

Elle me lance un médaillon sans cacher son mépris et dégoût. Je l'attrape au vol en la fusillant du regard.

- Ça vous dérange n'est-ce pas ? Qu'un autre Dieu me prenne comme descendante. Vous m'avez éjectée par peur que je devienne plus puissante que vous et cet acte n'a servi à rien. Je suis et resterais plus puissante que vous ne le serez jamais !  

La déesse ne repond rien mais dans ses yeux, je vois sans peine de la déception. Le fait de passer d'un tutoiement au vouvoiement semble l'avoir refroidi. Je continue sur ma lancée: 

- Vous m'avez abandonnée alors que vous êtes la déesse du foyer. Vous avez trahie vos propres valeurs. Et pour ne rien améliorer, vous vous permettez de critiquer les décisions que je prends. C'est ma vie. Vous avez perdu le droit d'y intervenir depuis longtemps. 

- CA SUFFIT !!! ordonne-t-elle. 

Son pouvoir me frappe comme un tsunami. Mais je ne fléchis pas. 

- Ecoute moi bien. Je sais que tu es en colère, je sais que tu m'en veux. Mais je t'interdis de me manquer de respect. Je me suis proposée pour te le transmettre afin de te dire d'arrêter de chercher ta demie-soeur. 

- Ah oui et qu'est qui va m'en empêcher ? la nargué-je. Ce n'est pas parce que vous avez renoncé à votre famille que je dois faire de même ! 

- Je ne te laisserais pas aller au bout de ta mission. 

- Vous ne pouvez pas m'atteindre. Je suis aussi puissante que vous. 

- Toi peut-être. Mais je suis pas sûr que tes amis le soient. 

Je sens le pouvoir grossir en moi sous le coup de la colère. Mais je le retiens. Je sais pertinemment que ça ne servira à rien. 

- Si vous osez les toucher... 

- Il est temps pour toi de partir, me coupe-t-elle. Souviens toi de ce que je t'ai dis ou je sens que nous nous reverrons bien plutôt que prévu. 

- Dans ce cas, je n'ai plus à rien vous dire, répliqué-je en me sentant disparaître. 

La Fille du feu et des océansOù les histoires vivent. Découvrez maintenant