Le deuil

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« NED! » Cria Gwendoline en se retrouvant nez à nez avec le patron du Casino ou jouait souvent son père, grand ami de ce dernier.

Ned était souvent l'annonciateur de bonnes nouvelles, Gwendoline s'attendit donc à ce que l'homme lui annonce le retour de son papa chéri, ne perdant pas l'exitation que cette nouvelle pourrait lui procurer.

"Gwendoline...Commenca Ned, le visage grave, une main posée sur l'épaule de la fillette, il faut que tu sois forte...

-QUOI! Qu'est ce qu'il y'a, encore!? demanda cette dernière, ma grand-mere veut ENCORE me faire passer une semaine chez elle afin de rendre mes manières "plus convenables", c'est ça? Eh, bien excusez-moi d'etre impolie, mais je m'en fiche ROYALEMENT de ces bonnes manières de snobinarde!

-Gwendoline...Ton papa...Est déclaré mort..."

le visage de Gwendoline se décomposa en une fraction de seconde, comme si on lui avait enfoncé une épée dans le coeur, Ned avait cru un instant qu'elle allait s'évanouir, mais elle resta consciente, figée tel une statue de glace qui fondait en emportant avec elle, toute la joie, l'éxitation et les petits airs d'enfant dont la petite Lady Rowerscream faisait preuve il y avait de cela moins d'une minute, qui sous le silence pesant, sembla aux deux interlocuteurs, une éternité.

"-Gwendoline? Demanda Lucia en arrivant dans le vestibule, que se pass...Oh, bonjour, Ned, tout va bien?

-Je...Commença l'homme, qui craignait de voir disparaitre la sérénité du visage de Lucia comme il avait déjà vu disparaitre la joie sur celui de sa fille..

-MORT, MON PAPA EST MORT! Cria Gwendoline en se jetant dans les bras de sa maman, s'accrochant à elle comme un marin s'accrocherait à une des planches d'un navire sombrant, s'y tenant comme à la vie. Lucia, sous le choc, réussit toutefois à conserver son sang froid.

-si c'est une blague, jeune fille, eh bien elle n'est pas le moins du monde drôle!

Mais voyant des larmes de crocodile perler sur le visage d'une enfant qui jouait si mal la comédie en matière de chagrin, elle comprit que cela n'avait rien d'une plaisanterie.

Les pleurs de Gwendoline lui faisaient si mal à la tête qu'elle ne se souvint presque pas de ce qui se passa par la suite, allongée sur le divan, les bribes de phrases qu'elle entendait n'était de toutes façons que les paroles classiques que l'on entend dans ce genre de situation:

"Je préviendrais votre fils...Le notaire nous a donné rendez-vous Lundi prochain...Mes plus sincères condoléances, Lucia...Il est toujours parmi nous...Veillez bien sur la petite Gwendoline, c'est pour elle que c'est le plus dur...Je compatis" et tant de petites phrases de ce genre, mais Gwendoline ne les écoutait pas. Sa maman lui avait expliqué qu'en cas de deuil, nul ne peut trouver les mots justes, elle n'avait pas besoin d'avoir un jour entendu ces mots pour savoir que c'était vrai.

Gwendoline ne trouva pas la force de se lever durant les trois jours qui suivirent cette terrible nouvelle. Quignon n'avait pas eu la force de lui parler, mais restait à ses cotés et veillait à ce qu'elle mange, au moins un peu, car tout le temps que son élève ne passait pas au lit, les rideaux tirés, à pleurer, ou dormir, elle le passait à écrire de longues lettres à son frère qui lui manquait tant depuis que la terrible nouvelle l'avait détruite ou à se renseigner auprès de sa mère sur les circonstances.

À ce qu'elle avait comprit, son père était parti en voyage, sur un voilier, on avait retrouvé ce même voilier échoué sur un rocher, les voiles déchirées, la coque endommagée par les récifs, les autorités avait conclu que Jack avait eu un accident dans la tempête et s'était noyé, son corps n'ayant pas été retrouvé, c'était l'hypothèse la plus probable.

cependant, le Lundi ou la lecture du testament devait avoir lieu arriva.

La lignée des archéologuesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant