Dernière année à Poudlard. (OC x Remus Lupin)

Chapitre 7 : Jean a merdé.

Les semaines de cours suivantes passèrent à une vitesse folle. Afin de les préparer aux ASPIC, les professeurs surchargeaient les septièmes années de travail. Jane, qui n'était pas du genre à se laisser aller à la pression des examens, était à deux doigts de copier le comportement de Rosie et Jean, c'est-à-dire dormir à la bibliothèque. Mais elle refusait de se laisser aller à ce comportement de rat de bibliothèque et se forçait à prendre les chemins les plus longs entre ses salles de cours et la tour de Serdaigle. Elle en profiter pour marcher un peu plus et se vider l'esprit entre les cours. Et elle ne se couchait jamais plus tard que ce qu'elle faisait d'habitude : le manque de sommeil aurait été plus terrible que tout. Malgré tout, elle n'avait toujours pas eu le temps d'élaborer un autre plan machiavélique qui aurait occupé la première place dans les ragots de Poudlard, et cela la rendait triste.

Elle soupira bruyamment en s'installant à la table des Serdaigles pour le déjeuner. Elle avait supporté toute la matinée la mauvaise humeur de Jean : celui-ci était persuadé que Jane lui avait subtilisé l'un de ses manuels d'arithmancie.

— Mais je te dis que ce n'est pas moi ! Que veux-tu que je foute d'un bouquin de plus ? J'ai le même dans ma valise !

— Je suis sûr que tu essaie de me décoller d'une manière ou d'une autre de mes révisions parce que tu n'as pas assez d'attention pour toi !

— Mais c'est complètement tordu ! Je ne suis pas un bébé, je n'ai pas besoin de ton attention vingt-quatre heures sur vingt-quatre ! J'ai du mal à me procurer de l'attention à moi-même, alors pourquoi je devrais exiger que tu m'en donnes ?

— Parce que c'est ce que tu fais tout le temps !

— Jean ! Tu es un abruti !

— Et toi une gamine privilégiée, incapable de se forger son propre avenir, toujours obligée de se greffer aux autres !

Toute la table était désormais silencieuse, même les tables voisines avaient commencé à baisser le ton et à écouter leur dispute. Jane se leva et vida le contenu de son sac dans l'assiette de Jean.

— Je te dis que je n'ai pas ton putain de livre, par les couilles de Merlin ! Et tu n'es vraiment qu'une raclure de merde pour oser me parler sur ce ton ! Je ne crois pas que la pression des examens soit une excuse valable pour se comporter comme un con !

Elle laissa ses affaires là et sortit de la grande salle sans avoir mangé, sous les regards médusés des autres élèves. Jane était vivante, excentrique, mais elle ne se disputait presque jamais avec les autres, encore moins avec son meilleur ami. Ces deux-là s'étaient trouvés dès le premier jour de leur première année, personne n'aurait cru possible qu'ils se disputent un jour. Elle sortit dans le parc et se dirigea vers le terrain de Quidditch. Elle voulait pouvoir fulminer en paix, loin de tout le monde.

— Je le déteste, dit-elle en donnant un coup de pied dans une branche qui traînait au sol. C'est le roi des cons !

Elle entendit un pas léger derrière elle : le chien noir la fixait, la langue pendante et s'approchait d'elle à petits pas.

— Salut toi ! Ça fait un moment que je ne t'ai pas vu ! La nourriture te plaît ? Je suis désolée de ne pas pouvoir venir plus souvent, mais je ne veux pas éveiller les soupçons.