Dernière année à Poudlard. (OC x Remus Lupin)

Chapitre 38 : la colère.

— Jeannot ! Remus Lupin ? Pour de vrai ? Quand Rosie m'a dit ça j'étais sur le cul !

— Bien le bonjour à toi aussi, Lise. Je vais très bien, merci de demander.

— T'es une vraie cachotière, ma parole !

— Comment est-ce que j'aurais réussi à foutre le bordel tout ce temps à Poudlard, si ça n'avait pas été le cas ?

— Je te le concède !

Lise avait décidé de suivre des études de droit magique, et il se trouvait qu'elle partageait les mêmes cours de runes que Jane. Elles se retrouvaient donc ensemble le lundi après-midi et le mercredi matin.

— Quand même, je t'imaginais pas taper dans le vieillard.

— Oh ta gueule ! Il n'a que trente-quatre ans !

— Enfin quand même ! Ça fait seize de plus ! J'espère pour toi qu'il restera vigoureux jusqu'à la fin de sa vie, si tu vois ce que je veux dire !

— Je vois très bien, et je ne me fais pas de soucis là-dessus.

— Toute façon, c'est toi qui voit. Bon alors, tes vacances ?

— Longues.

— Pareil. Heureuse de reprendre les cours.

— J'aurais jamais cru dire ça, mais ouais, pareil !

— Rosie m'a parlé de ton petit secret tout le week-end, chuchota Lise pendant que leur professeur prenait place.

— Je n'en doute pas, répondit Jane un sourire en coin. Faut dire j'ai fait fort cette fois, ajouta-t-elle un air fier sur le visage.

— Pour sûr ! Remarque c'est cool, ça lui a permis de parler d'autre chose que de la coupe du monde, parce qu'elle n'arrêtais pas de ressasser ce qu'il s'était passé. Elle avait besoin d'évacuer, je la comprends. Mais du coup avec ton histoire, elle n'en a pas parlé une seule fois du week-end ! Je pense que ça va l'aider à ne plus y penser tous les jours.

— Tant mieux.

— Oui.

Jane se concentra sur ce que disait leur professeur et nota le moindre mot avec application, même ce qui était inutile. Elle ne voulait pas parler de cette journée, elle ne voulait pas en entendre parler, et elle tentait de se distraire en se concentrant sur le crissement de la plume contre le parchemin. Aucun mot ne franchit ses lèvres du reste du cours, alors que la colère envahissait peu à peu son esprit. Elle en voulait à Rosie d'aller mieux. Elle en voulait à Lise de ramener cette journée sur le tapis alors qu'elle faisait tout son possible pour ne pas y penser. Elle s'autorisait à se laisser submerger par les émotions le soir, la nuit. Mais pas en journée. Pas devant les autres. Mais là, elle se sentait vulnérable, et elle était en colère contre elle-même. A la fin du cours, Lise sortit en même temps qu'elle et marcha un peu à ses côtés.

— Et toi, ça va comment ?

— De quoi ?

Jane était perdue dans ses pensées, menottée à sa colère. Cette question la désarçonna quelques secondes.

— Tu arrives à t'en remettre, de ce qu'il s'est passé à la coupe du monde de Quidditch ?