Dernière année à Poudlard. (OC x Remus Lupin)

Chapitre 34 : une bouffée d'air frais.

Jane se leva de bonne heure ce jeudi-là. Elle avait prévu de visiter plusieurs appartements dans l'après-midi, et elle voulait s'assurer une dernière fois qu'elle avait tout ce qu'il lui fallait. Les propriétaires et les agences avaient réclamé une ribambelle de papiers que sa mère l'avait aidé à rassembler, au cas où elle souhaiterait monter un dossier. Elle ne voulait pas se rater et vérifia donc qu'elle possédait bien tous les documents, avant de les ranger soigneusement dans son sac à main. Elle sortit et se balada le long de la plage pendant qu'il faisait encore frais, puis en rentrant elle prit un bain relaxant avant de s'habiller. Elle passa une petite robe d'été jaune, légère et un peu volante, avec de fines bretelles montées sur ses épaules. Il faisait bien trop chaud pour porter une quelconque robe de sorcier, et puis, de toute façon, elle envisageait de se balader chez les moldus, alors il valait mieux ne pas trop attirer l'attention sur elle.

— Prête mon ange ?

— Oui ! J'ai vérifié mon sac à peu près huit fois, normalement j'ai tout ce qu'il me faut !

— Très bien. Fais bien attention à toi, d'accord ?

— Ne t'inquiète pas maman, je serai prudente.

— D'accord. Ne rentre pas trop tard. Si tu n'es pas là à dix-neuf heures...

— Tu viens me chercher par la peau du cul, ou alors tu préviens toutes les forces de l'ordre possibles et imaginables !

— Tout à fait !

— Bon, j'y vais. Embrasse tata pour moi, à ce soir !

Jane franchit la porte d'entrée, sortit de jardin clos, puis transplana à Londres. Il était onze heures du matin. Le premier rendez-vous de Jane n'était qu'à treize heures trente, mais elle avait eu envie de profiter un peu du Chemin de Traverse. Elle voulait sortir un peu de l'isolement dans lequel vivait sa mère, sentir la vie autour d'elle. Elle entra dans le Chaudron baveur, salua Tom, le gérant, puis traversa le bar afin d'accéder à l'arrière-cour. Elle frappa les briques et celles-ci se mirent à bouger, jusqu'à s'ouvrir sur le Chemin de Traverse. Elle découvrit avec plaisir que toutes les boutiques étaient ouvertes : les commerçants restaient là tout l'été et attendait octobre pour prendre leurs vacances. La préparation de la rentrée était bien trop importante pour tout le monde ! Jane entra sur le Chemin. Il n'était pas trop bondé : la plupart des élèves venaient faire leurs achats au mois d'août. Il y avait surtout des habitants du quartier venus faire leurs courses habituelles, mais c'était tout de même plus vivant qu'au bord de la mer ! Elle décida d'entrer chez Fleury et Bott afin de jeter un œil aux nouveautés. Le libraire était occupé à servir une vieille femme presque sourde, et Jane en profita pour errer entre les rayons, effleurant la reliure des livres du bouts des doigts. Elle prit un livre de littérature et en feuilleta quelques pages, lorsqu'une voix douce et mélodieuse résonna au creux de son cou :

— Bonjour Jane.

Elle se retourna précipitamment, et en face d'elle se tenait Remus, la tête penchée sur le côté, les mains dans les poches. Jane laissa tomber le livre au sol et se jeta dans ses bras. Son cœur battait à tout rompre et elle n'en croyait pas ses yeux. Remus passa ses bras autour du corps fiévreux de Jane et la serra contre lui aussi fort qu'il le put. Jane inspira profondément, s'enivrant de ce parfum qu'elle avait cru oublier. Ses doigts étaient plantés dans son dos, s'agrippant à lui de toutes ses forces. Après un long moment, Remus finit par rompre leur étreinte afin de se pencher vers elle et de l'embrasser. Comment avait-il pu se passer de cette sensation pendant aussi longtemps ? Comment avait-il fait pour ne pas devenir fou ? Lui-même n'avait pas de réponse à ces questions. Tous les deux s'embrassèrent passionnément, avide de contact, avide d'amour. Lorsqu'ils furent sur le point de manquer d'oxygène, Jane recula de quelques centimètres, ses mains posées sur les joues de son amant. Elle le regarda droit dans les yeux, plongeant dans le frisson mentholé de ses prunelles.