Dernière année à Poudlard. (OC x Remus Lupin)

Chapitre 44 : première mission pour l'Ordre.

Les cours avaient repris à l'université à la mi-septembre, comme l'année précédente. Jane travaillait toujours deux demi-journées chez Fleury&Bott, et les intitulés de ses cours n'avaient presque pas été modifiés ; c'était surtout les époques étudiées qui changeaient. Jean était passé en deuxième année premier de sa promotion. Il avait des notes exceptionnelles, et ses professeurs étaient particulièrement fiers de lui. Investi dans toutes les matières, perfectionniste et très autonome, il échangeait régulièrement avec ses aînés qui le voyaient déjà thésard, voire pour certains doyen de l'université. Jean ne savait pas où cela le mènerait, mais il était sûr d'une chose : il aimait ce qu'il étudiait, il adorait apprendre, et il prendrait tout ce qu'il y aurait à prendre du moment qu'il avait l'occasion de faire travailler ses petites cellules grises. Rosie avait effectué son stage de langue durant le mois d'août et les deux premières semaines de septembre, et elle l'avait parfaitement réussi. Elle était plus prête que jamais à l'idée d'entamer une nouvelle année.

Jane aimait beaucoup son cursus, mais cette rentrée était particulière pour elle : elle avait une mission qui était bien plus importante que ses propres études. Remus s'entêtait à lui dire que non, qu'il fallait tout de même qu'elle s'investisse dans ses cours et qu'il ne fallait pas qu'elle lâche, mais Jane le savait. Bien sûr, elle donnerait autant de temps qu'elle le pourrait à ses études, mais la guerre était un enjeu d'autant plus important. Si Voldemort remportait la guerre, elle n'aurait plus l'occasion de finir ses études. Elle mourrait, ou fuirait si elle en avait l'opportunité. Si l'Ordre réussissait à renverser le Lord Noir, elle pourrait bien reprendre ses études plus tard, ce n'était pas un problème. La première semaine de la rentrée était terminée, et Jane retrouva ses amis chez Jean et Marguerite le vendredi soir. Elle arriva la dernière ; son cours de sortilège prenait fin à dix-neuf heures, tandis que ses camarades avaient la chance de terminer leur journée avant dix-sept heures.

— On attendait plus que toi, Jeannot, s'exclama un Jean ravi.

— Et moi je n'attendais que la fin du cours ! J'aime les sortilèges, mais nous faire terminer un vendredi à dix-neuf heures, c'est abusé !

— Chacun son tour, lança Rosie. L'an dernier c'est toi qui finissais à treize heures le vendredi !

Jane leva les yeux au ciel et s'affala dans le canapé, à côté de Marguerite, qui lui tendit une bièraubeurre bien fraîche en lui souriant.

— Merci Marguerite, enfin quelqu'un d'attentionné ici, dit Jane en se saisissant de la canette en verre.

Ils trinquèrent tous ensemble et échangèrent à propos de leur première semaine de rentrée. Tout le monde semblait satisfait de son emploi du temps et du contenu des cours, comme l'an dernier. Au moins un peu de bonheur dans ce bas monde, songea Jane. Elle discuta un moment avec Marguerite, qui se trouvait à côté d'elle, tandis que Jean parlait un peu plus avec Rosie et Lise, assises sur deux fauteuils en face de la table basse. Lors d'un moment de silence, Jane déclara soudainement :

— Cette année, je fête mes vingt ans ! Je vous préviens : on se met une mine, on se met mal, on dégueule nos tripes et on recommence !

— Par Merlin, oui, s'extasia Rosie. On peut compter sur toi pour mettre de l'ambiance, Jeannot !

— Et tu vas faire ça où, demanda Lise ?