XXVIII

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La nouvelle de nos fiançailles eu vite fait le tour du château et avait ravi tout les occupants de la demeure. Nous avions d'abord réuni toute ma famille dans le grand salon, évidemment père était serein, un sourire ornait son visage et il accueilli tout le reste de la famille avec beaucoup de sérénité. Mes frères l'étaient un peu moins tandis qu'Anna et son mari se tenait droit et arpentait la pièce du regard.

Harry imposait, par sa taille et son statue, dans la grande pièce. Alors qu'il débutait sa tirade, les joues rosies, j'étais assise près de la cheminée et profitait du confort de ma chaise et de la proximité que j'avais avec ma famille.
Mon pauvre fiancé était très mal à l'aise, les mots sortaient avec difficultés, comme lorsque nous lisions un livre ensemble tard le soir et qu'il faisait de gros effort pour lire sans se ridiculisé, comme si j'y accordais énormément d'importance.
Lorsqu'il finit par joindre ses mains et triturer ses doigts dans tout les sens, je compris que la situation, bien qu'importante, commençait à avoir raison de son sang froid. D'un pas, je le rejoignis et l'étreint, il passa un bras dans mon dos et la posa sur ma taille. D'un seul regard il me remercia.

" Que ce passe t-il ? Nous questionnais déjà Anna, qui sortait de sa contemplation des lustres et des dorures et dont le regard reposait maintenant sur notre proximité.
- Harry m'a demandé ma main, et j'ai accepté. "

Personnes ne dit un mot.
Père redressa le menton, posa ses deux mains sur la tête de sa canne décolorée et nous souris. Il avait un sourire magnifique, que je ne remarquais que maintenant tant cela faisait longtemps que je ne l'avais vue. Anna releva la tête vers son mari, qui la regardait sans émotion. Elle avait la main posé sur son ventre rond et bien que je ne pu l'affirmer, je jurerai qu'en ce moment même ils se disaient tout deux qu'ils venaient de trouver le parrain -et bienfaiteur- de leur enfant à naître. Nul doute qu'il faudrait, lorsque nous serons mariés, que j'interfère dans cette relation pour mettre en garde mon mari qui ne remarquera à peine que sa belle famille le dépouille.
Finalement, c'est Charles qui fut le premier à parler.

" Belle, es-tu sûr ? Me demanda t-il alors qu'il se relevait de la banquette et avançait vers nous.
- Absolument Charles, tu es adorable de t'inquiéter pour moi. Mais tu n'en as pas besoin. Je le rejoignais, il me pris les mains et les posaient déjà sur son torse.
- C'est que, dit-il doucement, avec tout le respect que je vous doit Monsieur, déclara t-il à l'intention d'Harry puis se retournant vers moi, je ne veux pas que tu te sentes obligée.. ou que tu ne le fasse par devoir. Pour nous.
- Mais enfin tu n'as même pas eu une cour décente, cela ne se peux pas ! Répliqua Anna dont le mariage était entachée par le vice.
- Je ne souhaites pas qu'Harry me fasse une cour assidue Anna, et puis je vis chez lui depuis si longtemps maintenant. Trouves tu cela vraiment nécessaire. "

Je m'étais retirée de l'étreinte de Charles et retournais près d'Harry qui me souriait. Il m'enlaça de nouveau et nous restions là, debout, face aux miens qui restaient abasourdis. Le feu crépitait dans la cheminée, la neige continuait de tomber et l'odeur des biscuits qui émanait de la cuisine nous venait jusqu'ici. Pour sûr, nous allions bientôt nous servir le thé.

" Je pense que les félicitations sont de circonstances, lança Lloyd qui venait de se lever pour se joindre à nous. Je suis comblé de joie, de te savoir heureuse et entre de bonnes mains. Quant à vous mon cher beau-frère, prenez grand soin d'elle. Cette petite personne à le plus grand cœur et la plus belle âme que je n'ai rencontré jusqu'à maintenant.
- Oh Lloyd... murmurais-je les larmes aux yeux. Sois en sûr, il ne m'arrivera rien dans la mesure où mon mari et moi vivrons en reclus, sans arrêt sur écoute, un champ de ronces encerclant le château et une meute de loup faisant leurs rondes autour du domaine, répliquais-je en riant.
- Belle ! S'exclama mon futur époux -presque hilare- Ne me taquinez pas ainsi, dire que je m'apprêtais à réciter vos louanges et mon amour pour vous devant votre famille.
- Elle est aussi une sacré épine dans le pied. Merci de nous en débarrasser Monsieur ! Dit Edward qui se joignait aussi à nous brisant son silence. "

La Belle et La BêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant