TO : Pierce II

10. Retrouvé

J'arrive au cimetière Lafayette en une quinzaine de minutes.

- Super. Et maintenant je fais quoi ? dis je.

Il m'a bien dit que je devais venir ici, mais il ne m'a pas expliqué ce que je devais faire une fois sur place. Où est ce qu'est Klaus ? Pourquoi est ce que le crétin qui me sert de jumeau maléfique ne m'a pas donné plus d'indication pour le retrouver ?

Je me met à marcher entre les tombes.
C'est ennuyant comme balade, des pierres tombales, des drôles de prénoms, dont certains que je connais parce que c'est moi qui les ai tué.

Soudain, une étrange sensation me traverse la poitrine, et des sueurs froides glissent dans mon dos.

Je m'arrête et ferme les yeux pour me concentrer.

Une vision apparaît sous mes paupières. Mon frère. C'est le souvenir de mon frère qu'il vient de m'envoyer par "télépathie".

Même si je n'ai plus de magie dans le corps, on reste connecté par un lien bien plus profond, celui de notre naissance.

C'est le caveau d'une tombe de pierre rouge sang.

Lorsque je rouvre les yeux, ce même caveau me fait face.

Mes yeux s'ouvrent en grand, et je m'approche.

Un gémissement m'arrive soudain. Un gémissement de douleur. D'une voix très difficilement reconnaissable. Mais pourtant, je suis certaine que c'est Klaus.

Je m'accroupis et me met à donner des coups dans le sol, qui est juste au dessus de la tombe. De toute mes pauvre petites forces humaines.

C'est la tombe de ma mère. Là où Nikolaï l'a enterré. Et où du coup, il a décidé d'enfermer Klaus.

Les jointures de mes doigts sont explosées et en sang. Mon humanité empêche en plus ça de guérir.

La douleur est tellement aiguë que ça me donne envie de me suicider. Mais je continue. Je déplace des pierres, utilise une planche comme levier, et continue à frapper de plus en plus fort.

Soudain, les pierres sautent et le caveau s'ouvre.
Je secoue mes mains cassées avant de passer les jambes dans le caveau.

J'atteris sur un cercueil. Ma cheville se tord brutalement. Super. En plus d'avoir un choc crânien et des côtes cassées, j'ai une entorse.

Les murs de pierre sont recouverts de sang.

- Oh mon dieu..., chuchote je.

C'est dégueulasse. En fait, lorsque mon frère a enfermé l'hybride, il l'a vidé de son sang pour l'affaiblir.

Je me penche sur le cercueil. Il est cloutée de tous les côtés. C'est totalement impossible pour une humaine d'ouvrir ça.

Soudain, les pierres referment le caveau brutalement, par de la magie.

Je ne peux pas libérer Klaus et je suis enfermée seule dans un putain de caveau en pierre, les mains cassées en mille morceaux.

Je hais mon frère.

Je passe mes mains dans mes poches en fouillant dedans à la recherche d'une solution. Mes doigts rencontrent soudain un objet métallique. C'est un petit trombone.

Je le sors en le tournant dans tous les sens. Une idée me traverse la tête.

Je tord le bout du trombone et l'enfonce dans une vis avant de tourner.

Elle se dévisse lentement. Soudain, elle glisse. Je recommence.
Si je continue à ce rythme, ça prendra des heures.

Mais je ne peux pas faire autrement.