27. Faim

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Je me dirige dans une ruelle sombre, là où quelques jeunes hommes assis sur leurs motos sont présent. Cela s'appelle des kassos. Non mais je vous jure, quelle ets la pire idée que de traîner dans les rues d'une ville remplie de vampires, loups garous et créatures surnaturelles en tout genre.

Je me précipite sur eux sans même une seule hésitation, seulement motivée par mon instinct primitif, avant de mordre de toute mes forces le premier. Son sang a un goût bizarre, un peu sec et salé. Celui de la drogue et des cigarettes qu'il a fumé juste avant que j'arrive j'imagine.

Mais malgré la sensation assez désagréable sur ma langue, je continue à avaler goulûment son sang jusqu'à la dernière goutte qui coule dans ses veines.
Jusqu'à ce qu'il s'effondre par terre, raide mort.

Je souris à ses huit amis qui regardent totalement effarés le monstre qui leur fait face, c'est à dire moi. Avant de les vider de leur sang à leur tour, essayant de rassasier la faim presque douloureuse qui s'est emparée de moi.

Ce que je n'aurai jamais fait si j'étais entièrement moi même, mais la faim d'un vampire est comme une autre personne plus violente et plus bestiale. Et là, c'est elle qui contrôle mon corps.

Alors lorsque je redevient entièrement moi même, je m'effondre par terre, à genou, les larmes aux yeux.

Huit cadavres aux yeux blancs me dévisagent m'accusant de leur mort indirectement car il ne sont plus en vie. J'ai vidé six personnes de leur sang en a peine quelques minutes, et malheureusement pour moi, j'ai encore tellement faim... C'est horrible... Un des pires traits de caractère des vampires, c'est ça, notre appétit pour l'hémoglobine.

- C'est bon ? fait une voix à côté de moi.

Je lève la tête en regardant Klaus qui vient d'apparaître, l'air même pas choqué de mon massacre car lui même fait bien pire. N'importe qui m'aurait été, mais pas lui. Ça soit sûrement être l'une des raisons pour laquelle je l'apprécie autant.

- Quatre mois sans manger c'est assez long, alors non, pas vraiment. Mais ça ira pour l'instant.

Il relève la manche de son tee shirt, découvrant ses veines palpitante, avant de me tendre son poignet, accroupi face à moi.

- Le sang de vampire te fera bien plus de bien que celui des humains ma belle.

Je souris, touchée par son geste compatissant envers moi, avant de le prendre et de planter avec le plus de douceur dont je suis capable, mes crocs dans sa chair si tendre.

Son sang est sucré, comme un verre de limonade même si la comparaison n'est vraiment pas géniale, et il est bien meilleur que celui des huit motards morts qui étaient drogués.

Je le bois de plus en plus rapidement, ne prenant plus le temps de me délecter de ce nectar car la faim reprend le contrôle sur moi avec cette poche de sang ambulante sous mes dents. Même si ma tête m'ordonne d'arrêter de boire, de me retirer pour ne pas le vider entièrement, je n'y arrive pas.

Et heureusement, l'hybride don't je suis en train de pomper toute l'hémoglobine s'en rend compte, retirant vivement son bras lorsqu'il décide que c'en est assez.

Je lâche un soupir de soulagement en avalant la dernière gorgée que j'avais gardé en bouche pour la savourer.

- Merci. J'avais... un peu de mal à m'arrêter, murmuré je en me mordant la lèvre de culpabilité.

- J'avais compris, fait t'il sans avoir l'air le moins du monde de m'en vouloir.

Je hoche la tête en signe de remerciement une nouvelle fois, avant de baisser les yeux sur mon propre corps qui est une vrai scène de guerre. Ma peau, mon soutien gorge et mon short sont couverts de sang, imprégnés de rouge qui ne se partira pas à la machine à laver malheureusement.

TO : Pierce II Où les histoires vivent. Découvrez maintenant