26. Dépression

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Je souris lorsque Finn part, puis reviens vers la maison désormais vide de pratiquement tous les Originels. Soudain, mon frère apparaît devant moi, m'empêchant de passer pour entrer.

- Qu'est ce que tu comptes faire avec cette pierre ? me demande t'il en croisant les bras l'air curieux.

- On écoute pas les conversations des autres ! m'écrié je avec un air faussement outré.

Un sourire lui monte aux lèvres car il adore m'énerver apparemment, c'est ce qui s'appelle une vraie relation fraternelle j'imagine.

Je lui donne une tape sur la tête en essayant de faire disparaître son air moqueur même si ça ne marche pas vraiment, avant de le contourner pour rentrer dans le manoir.

Damon, Klaus et Elena sont assis autour d'une table, aussi silencieux que des tombes. Les deux hommes ont un verre de bourbon dans la main, qu'ils se sont servis durant les deux minutes où j'étais absente. De l'alcool en pleine après midi, pourquoi pas. De toute manière je ne suis pas leur mère.

Je m'adosse à un mur en les regardant, mon frère se place à côté de moi, une once d'espoir dans les yeux pour qu'ils pètent un câble et se batte. Il est encore plus sociopathe que moi celui là.

- Je ne sais pas comment ils vont faire pour ne pas s'entretuer, dis je avec sarcasme.

D'après ce que j'ai compris, Elena et Damon sont désormais des humains, alors si Klaus décide de s'énerver et les massacrer, et bien ils mourront. Alors espérons que cela n'arrive jamais malgré leur caractère de mule à tous les trois.

Nikolaï lâche un rire avant de répondre à ma réflexion.

- Ils devront se supporter pour tes beaux yeux.

Je souffle en levant les yeux au ciel, désespérée par sa réponse aussi stupide que véridique.

- Crétin. Et puis moi, je ne sais pas comment je vais faire pour te supporter ces prochains jours.

- Je reste ton frère, fait t'il ironique.

Je hausse les sourcils. Mon frère qui a passé la moitié de sa vie à planifier ma mort et l'autre moitié à mettre en exécution son plan. C'est sûr, c'est mon frère. Mais le fait que je ne le tue pas n'est pas assuré encore parce que ma confiance en lui est assez limitée même après ce qu'il a fait pour moi.

Son regard me dévisage de haut en bas, puis il passe son bras autour de mes épaules en me serrant contre lui, ce qui me fait sourire. Ce geste, c'est l'une des premières fois qu'il le fait, et c'est étrange comment ça nous rapproche physiologiquement ce simple contact.

Il m'embrasse sur le front avant de me relâcher, l'air pas vraiment habitué à cette marque d'affection entre nous. Ce que je conçois tout à fait lorsqu'on connaît notre mère.

- Je vais faire un tour, dis je en reculant.

Il sourit avant d'entrer dans la salle, pour aller s'asseoir à côté de Klaus et face au Salvatore. En quelques phrases il arrive à alléger l'atmosphère lourde entre ces trois là. Je souris avant de sortir dehors, voulant me changer les idées. Le ciel s'est rempli de nuages noirs, des gouttes de pluie commence à humidifier mes cheveux et l'air est frais. Une tempête se prépare, alors autant profiter de pouvoir rester dehors avant d'être obligé de rentrer dans la maison.

Je soupire et m'assoie sur le muret qui délimité le terrain des Salvatore de la route, en regardant autour de moi.

Il n'y a pas grand monde dans la rue, car elle n'est pas très habitée, mais les quelques passants qui me regardent assise sous la flotte ont l'air surpris, je ne sais pas pourquoi. Peut être parce qu'ainsi j'ai l'air d'une folle à m'asseoir, trempée par la pluie alors qu'eux courent le plus vite possible pour rentrer chez eux. C'est sûrement ça.

TO : Pierce II Où les histoires vivent. Découvrez maintenant