Second

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Minho paraissait rêveur, il paraissait pouvoir imaginer l'immensité de la galaxie en un éclat. Jisung enviait, Jisung était enviant de sa paisible âme.

Du fond de bus, tête collée à la vitre, il réfléchissait. Il voyait en Minho ce qui lui manquait, parce qu'on veut toujours ce qu'on n'a pas, parce que l'homme ne sait se contenter de ce qu'il a, parce que Jisung souhaitait devenir comme Minho.

Mais ce qu'il détestait ses propres sentiments, ce qu'il détestait cette sensation quand il laissait exploser son imagination à tout ses fantasmes amoureux et infernals, ce qu'il détestait cette euphorie qui ressurgissait du fond de ses propres tréfonds.

Jisung n'était pas amoureux : Minho était commun.

Et c'est ainsi que Minho descendait à son arrêt habituel, l'air toujours perdu avec lui-même. Et Jisung se le disait encore et encore : il ira lui parler, il le fera, il le devait.

Mais ce n'était pas aujourd'hui, parce que ses jambes ne bougeaient pas, parce que son conscient appréhendait et qu'on son subconscient avait peur.

Alors Jisung s'appuya doucement à la vitre, y dessinant aussi de ses doigts des étoiles.

Et il souriait : un jour Minho, toi et moi, deviendrons comme des émants, nous réaliserons l'absolu, défiants univers et temps. Et je serais heureux. Et tu seras heureux avec moi. Et nous serons heureux.

Ce fût à cette pensée, que Minho leva la tête, vers le bus qui s'apprêtait à partir, alors que lui se trouvait déjà dans la rue. Il vit Jisung, sourire aux lèvres, l'air à l'aise dans son cocon. Et leurs regards se croisèrent et, si ça n'avait pas été le bus, ils n'auraient pas laisser le temps les séparer.

Minho frissonnait, le regard toujours perdu vers où se trouvait initialement le bus.

Minho n'était pas amoureux : Jisung était commun.

𝐚𝐬 𝐚𝐧𝐠𝐞𝐥𝐬。𝐬𝐤𝐳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant