Jisung avait laissé son téléphone chez lui comme s'il y renfermait un secret que personne ne devait jamais découvrir et il se rendait à l'épicerie du coin.
Il passait toujours par l'arrière du bâtiment, car il souhaitait éviter sa mère dont le café était dans la rue d'en face. Si elle le voyait, c'était sûr : elle le ferait travailler. Ou du moins, elle profiterait de sa présence pour lui faire faire des aller-retours afin de chercher X ou Y. En bref, Jisung n'aimait pas réellement y aller et il détestait particulièrement certains clients.
Par exemple, les femmes de la quarantaine qui vennaient parfois prendre le café et qui critiquaient tout ceux qui pouvaient sortir de leur norme. Ou encore, les "gars toujours en costard cravate qui puent la clope", eux d'après Jisung, c'était le summum de ce qui était chiant. Ils se pensaient supérieur à tous, ils sont de ceux qui pensent que parce qu'ils ont un avis, il s'agit automatiquement de la réalité et qu'ils ne peuvent avoir tord. Mais peut-être était-ce Jisung qui renfermait une certaine rancoeur en lui.
Pourtant, Jisung aimait bien les gens. Il aimait voir les gens aimer, il aimait les voir vivre, quand ils le faisaient réellement. C'est pourquoi, parfois, il venait de son plein gré aider sa mère.
Et peut-être qu'il aurait du y aller aujourd'hui après tout...
Mais cela n'était plus ce qui le préoccupait, il devait faire ses courses rapidement. Ou peut-être qu'il devait faire un détour pour réfléchir : il aurait du prendre son téléphone.
Il arriva enfin dans l'épicerie qui se trouvait près, mais voilà qu'il ne se rendait plus trop compte de la notion du temps avec ses réflexions.
Il prit ses paquets de nouille, une boisson et quelques friandises : ce n'était pas très équilibré soit, mais ce soir, il était seul chez lui. En effet, sa mère devait parfois dormir chez ses grands-parents qui commençaient à perdre ce qui est propre à l'homme. Ça ne dérangeait pas le moins du monde le garçon : il aimait bien avoir la maison à lui seul.
À la caisse, il salua un de ses amis :
- Yo Chan, bientôt fini ?
- Yo, je finis mon service à 19h aujourd'hui. C'est pas vraiment ce que je qualifierai de "bientôt" mais bon on fait avec, répondit l'air bienveillant le dit Chan.
- Uhm, le blondinet fit une pause avant de répondre. Passe à la maison et dors ce soir, ou bien fais le demain, dit-il enfin en sachant que sa mère n'y serait pas aussi le lendemain.
- Je veux pas t'embêter, allez file ! Rétorqua le plus âgé, toujours aussi souriant.
Il lui avait de plus rajouté deux pommes, qu'il devait avoir mis de côté pour lui-même, dans le petit sac en plastique (NA : pensez à la planète et ayez des sacs en tissu ou autre quand vous faites vos courses !).
- Mais Chan, je sais que les transports te coûtent une blinde, passe au moins la nuit chez moi parce que ça fait longtemps et que...
"Tu manques aux autres. Et... tu me manques."
- Faut bien que je te parle de mon crush ! Se décida t'il à cracher.
Et à ses mots, alors que Chan commençait à ranger un peu la caisse, il releva la tête, étonné.
- Mmh... Bon je serai chez toi à 19h15 je suppose ? Dit-il l'air résigné après quelques secondes.
Jisung avait joué le bonne carte : il savait que Chan allait réagir comme cela.
Jisung n'était pas du genre à avoir un intérêt amoureux quelconques habituellement, qu'il soit pour la gente masculine ou pour la gente féminine : cela était donc surprenant. Et Chan avait toujours veillé sur ses amis, surveiller leurs fréquentations faisait en quelque sorte parti de ses principes, ayant la méfiance facile.
Cela pouvait paraître curieux, mais il avait fait ses preuves en évitant à Hyunjin qu'on profite de lui à plusieurs reprises.
Alors, ce fût tout souriant que Jisung sortit de l'épicerie. Il appréciait Chan, peut-être plus que tout ses autres amis, lui vouant un respect caché, sans pareil.
Il sautillait presque dans la rue, ayant complètement oublié la cause de ses tracas.
Bien qu'il n'avait pas ses écouteurs, ni son téléphone, il se fit étonnamment bousculer. Et l'autre personne fit tomber un carnet de note lavande.
Jisung le ramassa, bien que quelque peu ennuyé : l'autre ne s'était toujours pas excusé.
Il tendit le livre, qui fût pris, puis il profita d'être abaissé pour refaire ses lacets qu'il avait remarqué défaits.
- Merci et pardon Jisung, dit une voix masculine.
Ce dernier, surpris, releva la tête et la lumière du soleil toute entière l'assiega, le rendant presque aveugle quelques secondes.
"Pourquoi y a autant de soleil à cette heure là ?"
Il cligna donc des yeux, encore et encore, et commença à apercevoir un visage qu'il n'aurait nullement deviné.
Divin était-ce, le rythme du cœur de Jisung accélérait, encore et encore : il n'était pourtant pas amoureux.
Il voulu ouvrir la bouche pour répondre mais, c'était plus fort que lui, que son corps, que son conscient, que son esprit, que son âme et peut-être aussi son subconscient.
Minho se retourna, lui lançant avant cela un sourire, il commençait à avancer, du côté par lequel Jisung était arrivé.
Le blondinet voulu se claquer mentalement, alors enfin il reprit sa raison et se releva en vitesse.
Minho était éloigné mais encore assez près pour l'entendre :
- D-de rien Minho-hyung !

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𝐚𝐬 𝐚𝐧𝐠𝐞𝐥𝐬。𝐬𝐤𝐳
FanficJisung aime bien Minho : il a du mal à se l'avouer et est un garçon maladroit quand il s'agit de ses sentiments. Les ailes de Minho prennent leur envole. Vole bel oiseau, Jisung t'observe. début de publication : 27-02-2020 1k votes : 02-10-2020 2k v...