Chapitre 7

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Lydia ouvre les yeux avec difficulté. La pièce dans laquelle elle se trouve lui est inconnue.

Ne comprenant pas comment elle a fait pour être dans ce lieu, elle regarde autour d'elle un potentiel élément familier. Mais en vain. Rien de ce qu'il y a dans la pièce ne lui dit quelque chose.

Une fois que son esprit est plus en éveil, elle tente de se lever du sol mais elle est aussitôt retenue. La jeune femme regarde ses poignets et constate avec effroi que des chaînes la bloque. En observant un peu mieux la salle, elle aperçoit que ces chaînes sont ancrées dans un mur à un mètre d'elle.

C'est à ce moment-là qu'elle comprend qu'elle n'est pas venue ici par sa propre initiative. Quelqu'un l'y a emmené.

Comment de temps Lydia passe-t-elle à espérer qu'un quelconque évènement se produise ? Un moment. Peut-être trois heures, peut-être plus. Seul un espace entre des briques procure une infime once de lumière qui lui permet de déceler qu'il fait désormais nuit. A bout de force et de soif, Lydia avait fini par s'endormir, la gorge asséchée.

A son réveil, son état est pire. Elle n'arrive plus à déglutir et sa gorge lui fait mal à chaque mouvement de bouche. Que fait-elle là, bon sang ? Pourquoi voudrait-on la kidnapper ? Elle ne roule pas sur l'or, ne trafique pas, n'a pas de comptes à rendre. Elle tente à plusieurs reprises d'appeler à l'aide mais personne de vient.

Tandis qu'elle commence de nouveau à s'endormir, un bruit de pas résonne non loin de la pièce. Quelques secondes se font désirer jusqu'à ce que la poignée de la porte s'entrouvre.

Lydia pleure de joie lorsqu'elle découvre Tao devant la porte. Elle savait qu'il viendrait. Elle n'arrive pas à croire que ce cauchemar se finisse enfin.

- Mon amour ! Te voilà ! Je ne sais pas ce que je fais ici mais sors-moi de là !

Tao s'approche d'elle avec le sourire. Lydia n'ose même pas songer à quel point son petit-ami a également dû souffrir.

Il s'agenouille devant elle et se penche derrière son dos. Contre toute attente, il secoue énergiquement les poignets de Lydia, encore enchaînés.

- Tu n'arrives pas à me détacher ? S'inquiète la jeune femme.

- Non, je vérifiais juste que tu sois encore attachée.

Lydia le regarde, désorienté.

- Je reviendrai te donner à manger demain matin, conclu Tao avant de refermer la porte.

Lydia hurle de tout son être jusqu'à ce que les bruits de pas s'amenuisent. Les larmes coulent sur son visage, meurtri par le chagrin.


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