Partie 15 - Dispute

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Malheureusement, même après de nombreuses heures de sommeil, je n'avais toujours pas trouvé de solution. Je passais la journée suivante à réfléchir tout en aidant à déplacer des affaires dans les cavernes. Je croisais Freda qui m'entraîna vers sa mère. Celle-ci me remercia d'avoir pris soin de ses deux enfants. Quant à moi, je la complimentais sur les deux enfants magnifiques et gentils qu'elle avait. En fin d'après-midi, je vis Eowyn.

- Vous avez une voix magnifique. J'aurais bien voulu en comprendre les paroles.

- Il vaut mieux que vous n'en connaissiez pas le sens. Elles n'auraient fait que vous attrister encore plus Eowyn.

À ces mots, j'entendis un faible bruit de sabot au galop. Cela me surprit, toutes les montures se trouvaient dans les écuries. Je me précipitais sur le plus proche promontoire et vis un écuyer s'approcher. En y faisant plus attention, j'y vis son visage.

- Impossible, murmurais-je à moi-même.

Je tentais de toucher son esprit, mais il était trop embrouillé par la douleur, la fatigue et la peur. Je sautais du promontoire et courais dans sa direction. Gimli était déjà en train de le serrer dans ses bras lorsque j'arrivais. Les larmes coulèrent immédiatement sur mes joues en le voyant. Il venait de demander au nain où se trouvait le roi lorsqu'il me vit. Un franc sourire s'afficha sur son visage et j'y répondis malgré mes larmes. Je me précipitais alors vers lui, sautais dans ses bras et encerclais son cou de mes bras. Je le sentis vaciller au choc et à mon poids. Je voulus alors le lâcher après m'être souvenue qu'il devait être gravement blessé, mais il m'en empêcha en resserrant ses bras autour de ma taille.

- J'ai cru t'avoir perdu mon frère, murmurais-je à son oreille.

- Et moi j'ignorais qui avait survécu à la bataille.

- Nous avons perdu quelques soldats du roi.

- Il faut que je le voie.

- Me laisseras-tu guérir tes blessures après ?

- Tout ce que tu voudras. Ça fait plaisir de te revoir. Ton visage d'ange m'avait manqué.

Je décidais de l'accompagner jusqu'au roi. Je ne l'avais plus revu depuis notre arrivée et je devais m'excuser de mon comportement après la chute d'Aragorn. Juste avant la porte, nous fûmes arrêtés par Legolas.

- Vous arrivez tard. Vous avez une mine affreuse.

- Je m'en occuperais plus tard, dis-je après que nous eûmes ri de sa remarque.

Legolas lui rendit alors le collier d'Arwen que l'orque qui l'avait attaqué lui avait arraché. Je remarquais du coin de l'œil la mine réjouie d'Eowyn à la vue de l'homme. Il remercia l'elfe avant de pousser les portes de la salle du trône. J'embrassais rapidement Legolas avant de suivre mon ami. Celui-ci vint avec nous et Gimli nous rejoignit peu après.

Aragorn expliqua au roi ce qu'il avait vu non loin, des troupes d'orques d'Isengard. Au moins dix mille orques venu pour détruire le monde des hommes. Et ils seraient sur nous dans quelques heures seulement. À la tombée de la nuit, la guerre commencerait.

Le roi nous mena alors à travers toute la citadelle. Je voyais Legolas et Aragorn regarder partout pour d'hypothétiques stratégies. Theoden fit ordonner que tous les hommes ou jeunes garçons capables de tenir une arme s'apprêtent pour la bataille. Il était sûr que les Huruk ne pourraient pas détruire le gouffre de Helm et vaincre. Mais je vis le doute dans les yeux de mes trois amis. Je leur faisais plus confiance à eux qu'au roi et la panique m'envahit gentiment. Je ne voulais pas mourir ni perdre quelqu'un dans la bataille.

Aragorn conseilla au roi d'envoyer des cavaliers demander de l'aide, pour que nos chances soient meilleures. Mais celui-ci refusa. Il pensait que personne ne viendrait. Que les anciennes alliances n'existaient plus et que ni les elfes, ni les nains ne viendraient pour l'aider lui.

L'héritière de la LórienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant