Prosterne-toi!

Chapitre 11 - Entre la vie et la mort

Je vois son accolyte tomber lentement au sol, les yeux grands ouverts, les traits figés dans une stupeur térifiée.
Un mince filet de sang s'écoule au coin de sa lèvre, et j'aperçois la lame fichée entre ses deux épaules.

Son corps termine sa chute dans un bruit sourd, et le chef se lève pour vérifier son état.
À peine s'agenouille-t-il qu'une balle lui transperce le crâne.

Ma vision devient floue, je crois que ma position ne m'aide pas à y voir clair...
Je sens qu'on me détâche,et quand je reconnais la voix inquiète d'Ochako je ferme les yeux.

. . .

-Mec, réveille-toi! Oh! m'implore la voix... du meilleur ami de Katchan?

J'ouvre les yeux, et je vois Ochako qui le tire loin de moi.

-Laisse-le dormir, il ne peut pas aller le voir dans cet état, il va faire un infarctus!

-Qui ça, il? demandais-je en me redressant dans ce qui semble être un tas de coussins.

Ils se précipitent tous deux vers moi.

-Izuku! Tu es réveillé! soupire de soulagement la brunette.

Eijiro la pousse, et me tire le poignet pour me faire lever.
Je trébuche a sa suite, et Ochako le stoppe.

Il se passe quoi au juste?

-Il doit aller le voir maintenant! dit le rouge d'une voix forte, calme et posée.

Il a l'air vraiment décidé...

-Allez voir qui!?

Ochako secoue la tête.

-Retourne te coucher Izuku, tu as encore besoin de repos, m'indique Ochako calmement.

-Certainement pas! oppose Eijiro. Il doit aller le voir, il est en train de crever! Il a fait serment de ne pas laisser mourir Katsuki! renifle-t-il sur un ton toujours aussi déterminé.

-Quoi!?

Ochako se passe la main sur le visage.

-Et voilà, maintenant on va plus pouvoir l'arrêter!

Je hausse les épaules et sors de la pièce.
Je marche à travers les couloirs, cherchant désespérément la chambre de mon blond.

Faut croire que je l'aime assez pour pas vouloir qu'il meurre...

. . .

Je suis devant la porte de sa chambre...

Je frappe, et entre en entendant la voix de Masaru.
Il croise mon regard, me salue, puis se tourne vers Katsuki.

Il se fige, se retourne, et souffle mon nom doucement.

J'hiche la tête, et suis le regard du roi, qui est sur son fils.
Son fils qui est allongé dans son lit, la peau pâle et des cernes sous les yeux.

Il regarde le plafond, comme perdu dans ses pensées.

-Katchan, c'est moi, Izuku.

Il sors de sa contemplation, et dès qu'il me voit son regard semble s'illuminer.

Il repousse ses couvertures, et se précipite vers moi.

-Non! Il faut qu'il reste allité! prosteste un médecin que je n'avais pas vu.

Trop tard, Katsuki est déjà dans les bras.

-Espèce de con de nerd, pourquoi t'es parti? demande-t-il en rapprochant ses lèvres de ma nuque.

J'allais répondre, mais il mords violemment ma nuque, et me jette un regard en s'écartant.

-Je t'ai marqué, sale nerd...

Il se lèche la lèvre d'où coule mon sang.
Je suis très gêné... Était-il obligé de le faire devant ses parents?

Il a juste le temps d'esquisser un pas que je le vois s'affondrer.

. . .

-Désolé, mec, me souffle Eijiro.

Je lui jette un regard puis me reconcentre sur mon désormais lié.

Nous ne sommes que tous les deux dans la chambre de Katsuki, et bien entendu il y a Katsuki.
Il est plongé dans un profond sommeil depuis plusieurs jours.

-Pourquoi vous n'êtes pas venus me chercher plus tôt?

Eijiro se gratte la nuque, l'air visiblement gêné.

-Bah... T'es un garde entraîné à la torture, tu dirais rien, donc on doit logiquement te chercher une fois qu'on a chopé tous les malfaiteurs...

-Je le sais, ça fait partie de mon contrat. Pourquoi vous n'êtes pas venu le chercher, alors que le prince est lié à moi, et que ça le mettaut en grand danger?

Une fois de plus, il semble gêné.

-Bakugo a sa fierté. Mis à part toi, il n'y a personne d'autre que moi en qui il fait assez confiance pour parler de ses états-d'âme. Il lui a fallu deux semaines pour m'avouer que tu l'avais imprégné.

Je secoue la tête.

-Juste avant de me laisser enlever à sa place, il m'a afirmé qu'il était lié à moi mais pas l'inverse enfin... Il y avait une histoire comme quoi il m'était lié... dis-je en sentant tous mes muscles se tendre.

Il aurait pas menti au point de...?

Je secoue la tête.

-Oui, je sais. On a mis une semaine de plus à comprendre qu'il ressentait tes émotions, quand en plein milieu d'un repas il s'affondrait en disant que tu souffrais, que tu te faisais torturer. Je pense que le fait que tu souffres autant a aussi “aidé” àce que son état s'aggrave.
Normalement une simple séparation d'un mois entre liés vous aurait fatigués, mais là...

Je souffle, et regarde le sol.

Donc cette andouille ne leur a pas dit qu'on était liés, ils ne m'ont pas cherchés, et maintenant il risque de mourir.

Je vais m'asseoir au bord du lit de mon blond.
Je me penche sur lui, et regarde ses traits appaisés.

Il est tellement pâle...

-Il respire tellement peu qu'on dirait qu'il est mort... soufflais-je pour moi-même.

Eijiro m'entends et redresse la tête.

-Chaque fois qu'il s'endormait il était comme ça, ce mois dernier. On a cru plusieurs fois qu'il y passerait...

-Tu crois qu'il va se réveiller? demandais-je en embrassant son front avant de me lever.

-Même les médecins royaux de savent pas. Il est entre la vie et la mort.

Je passe une main dans mes boucles indomptables et je sors.

Je m'adosse à la porte et voit Ochako arriver vers moi.

-Izuku... C'est l'heure, on va en salle d'interrogatoire...

Cette fois-ci ce ne sera pas à moi de faire des aveux.

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979 mots.

Hey! J'ai galéréde ouf pour ce chapitre! Merxi à eijin02 qui m'a super motivée dans ce que je faisais, et pis merxi à vous, vos commentaires me font toujours palsir😊

Vos avis?

Bye bye mes chous~😘