6. Découvertes

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C'est vraiment incroyable à quel point le lit de Veenyr est autrement plus spacieux et confortable que celui de Nell. Si bien que j'ai l'impression d'avoir passé la meilleure nuit de toute ma vie. Ce n'est sans doute pas très objectif, étant donné l'état de fatigue dans lequel j'étais. Sans doute que le fait d'avoir de la compagnie m'a aussi rassurée. Au moins, si j'avais fait un cauchemar, ça ne se serait pas aussi mal passé que la dernière fois. Je profite de ce moment clame et agréable. Je ne regrette pas d'être venue ici. Il faut croire que je me torturais plus que nécessaire. J'inspire profondément et laisse l'air envahir mes poumons. Dehors, je distingue les bruits du village qui commence à se réveiller. Il serait peut-être temps de faire la même chose. Après tout, j'ai encore beaucoup de chose à apprendre.

Quand je daigne ouvrir les yeux, je fais face à deux iris aux éclats dorés. Nous restons silencieux un long moment, sans bouger. Son regard intense me sonde et j'ai soudain beaucoup trop chaud. Mais je ne parviens à contracter aucun muscle, comme si j'étais paralysée, hypnotisée. Un sourire vient éclairer son visage, alors même qu'un rayon de lumière caresse sa joue. Cette scène est juste magnifique.

Mes pupilles se dirigent automatiquement vers ses lèvres. Je ne peux plus résister et je viens y écraser les miennes. Une impressionnante quantité d'endorphine se répand dans mon sang et viens réveiller mes sens. Ce baiser a un étrange goût sucré, une saveur de soleil et d'été. Mais c'était sans compter sur mes horribles courbatures, que je maudis intérieurement. Heureusement pour moi, je me retrouve rapidement de nouveau sur le dos, comme s'il avait deviné. Veenyr en profite pour attarder encore une fois son regard sur chaque parcelle de ma peau. Cependant, cette fois, il ne s'arrête pas à mon visage, la couverture m'ayant lamentablement trahie. Mes côtes se soulèvent au rythme de ma respiration un peu plus bruyante qu'à l'accoutumée. Pourtant, il n'y a presque aucun contact entre nous, si ce n'est cette attention visuelle intense qu'il m'offre. Quand il estime qu'il m'a assez torturée, il pose délicatement ses doigts sur mon cou pour venir de nouveau m'embrasser. Ce contact, plus insistant fait monter la fièvre qui a envahi mon corps. Son souffle descend jusqu'à l'angle de ma mâchoire, et je fais rouler ma tête en arrière pour lui laisser un meilleur champ d'action. Je passe mes mains dans ses cheveux et les fait glisser le long de son dos, alors qu'il prend en coupe un de mes seins. Un petit gémissement surpris s'échappe de ma gorge.

Notre étreinte est très différente de la dernière fois, beaucoup plus lente, moins bestiale. Et pourtant, je sens mes larmes couler. Je m'empresse de les essuyer discrètement. Je n'ai pas envie qu'elles viennent perturber ce moment. Tout en faisant cela, je m'aperçois que même un mouvement aussi simple que celui-ci est pénible pour mes muscles. Je suis donc totalement à la merci de Veenyr, presque incapable de me mouvoir. Je suis persuadée qu'il s'en est rendu compte, tandis qu'il me lance un regard carnassier. Il descend, encore et encore, et j'ai l'impression que cet instant dure une éternité. Sans que je m'y attende, ses doigts s'insinuent entre mes jambes, à cet endroit où je suis si sensible. Mes jambes s'écartent d'elles-mêmes, sans que je n'en aie réellement le contrôle. Je ferme les yeux, laissant toutes cette douce et délicieuse caresse me guider à chaque seconde un peu plus vers le plaisir ultime.

Cependant, contrairement à ce que je m'attendais, il s'arrête au dernier moment. Prise d'un soudain désespoir, je le supplie de continuer. C'est alors que je le sens s'introduire dans mon intimité. Je me cambre, me délectant de ces sensations grisantes. Nos souffles se mêlent l'un à l'autre, et comme ce qu'il s'était passé en Thaïlande, j'ai l'impression que nous faisons qu'un, que nos ressentis se mêlent. C'est ça qui rend ces moments si uniques, si différents par rapport à avant. Ça va de pair avec ma nature. Comme si je pouvais ressentir ce que lui vit, en même temps que moi. C'est tellement intense que mes larmes se remettent à couler, mais, cette fois, je suis trop absorbée pour en tenir compte.

Sul'Een T2: La voie de la sagesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant