𝕋𝕠𝕘𝕖𝕥𝕙𝕖𝕣 𝔽𝕠𝕣𝕖𝕧𝕖𝕣 Tome 1 [En correction]

Chapitre 59

Après cette nuit, à dormir blottis contre lui, ce qui apparemment devient une habitude et tandis qu'il s'adonne à sa séance de sport matinale, je m'interroge sur ce que ce Bad boy aux traits angéliques, peut bien cacher d'autre.

Je l'observe curieusement et avec insistance, me demandant si je dois le questionner directement. Yann qui n'est pas dupe et me connaît maintenant mieux que certaines personnes qui me côtoient depuis des années... Ce qui, soit dit en passant, est déstabilisant, remarque mon attention portée sur lui et reconnaît immédiatement mon air interrogateur.

- Quoi ? me demande-t-il.

Je l'observe, surprise, alors qu'il me tire de mes réflexions.

- Qui te dit qu'il y a quelque chose ?

Il lève un sourcil, comme pour dire : « C'est tellement évident ! ».

- Allez, annonce, souffle-t-il.

Je soupire légèrement, renonçant à le contredire, puis me redresse pour m'asseoir en tailleur sur le lit, histoire de paraître sérieuse cinq minutes.

- J'me demandais ce que tu pouvais bien cacher d'autre, lancé-je sans détours.

Il immobilise le sac de frappes qu'il malmenait depuis plusieurs minutes, puis d'un air sérieux, presque comique, réfléchit, se grattant l'arrière de la tête.

- Sérieux, c'est à ce point ? m'inquiété-je.

Il m'adresse un sourire en coin, satisfait de ma réaction.

- Y'a rien d'autre, lâche-t-il, enfin presque...

Je hausse un sourcil et attend la suite, me demandant ce qu'il va bien encore pouvoir m'apprendre sur son compte.

- J'ai pas vraiment le permis, avoue-t-il .

Il me regarde, amusé, tandis que je ne réplique rien. Je me doutais un peu au vu de son âge, qu'il n'avait de toute façon pas le permis voiture... Et encore moins le permis moto.

- Je me doutais qu'a à peine dix-sept ans, t'étais loin de l'avoir, finis-je par lâcher.

- J'ai grandi entre ici et les États-Unis, je les ai passé là-bas quand j'avais seize ans, explique-t-il.

- Bah, alors tu les as !

- Ouais, on peut dire ça, sourit-il, en haussant les épaules.

A première vue, pas d'autres grandes révélations et ça me convient.

Après avoir grignoté quelque chose à midi, nous décidons de flâner derrière chez lui, près de la piscine. Allongée, perpendiculairement à lui, ma tête reposant sur son torse, nous fermons les yeux pour profiter des rayons de soleil de ce mois d'avril, qui commence à s'adoucir, tandis qu'il joue avec une mèche de mes cheveux. Nous passons un moment à discuter de tout et de rien, puis je prononce une phrase à laquelle il ne s'attendait pas.

- Il faut que j'appelle Mick, pour lui dire que je serais là, mercredi aprèm.

Immédiatement, il se tend, puis se redresse et s'appuie sur ses coudes, pour me regarder l'air on ne peut plus sérieux. Ma tête glisse à ce moment légèrement et se retrouve au niveau de ses abdominaux, qui je le précise, sont d'une fermeté incroyable.

- Attends, tu comptes y retourner tout de suite ?

- Ouais, pourquoi pas ?

- Bah, peut-être parce que t'as eu un accident, que tu te remets à peine et que ton épaule...

- Elle va beaucoup mieux, l'interromps-je.

Il se laisse retomber en arrière en soupirant et ne réplique rien. Je sais très bien ce qu'il se passe dans sa tête... L'accident que j'ai eu lui a vraiment foutu la trouille. Mais, ce jour-là, j'ai juste été imprudente, j'ai fait carrément n'importe quoi.