19 - Recherches

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La soirée s'était passé tout en douceur. Leo et Orion avaient lu près de sept longs contes avant que le blond ne s'endorme sur l'épaule du dieu. Orion les avait couchés tout les deux, passant le drap blanc sur leurs deux corps et le laissa simplement dormir sur lui, sans pour autant le serrer comme un fou.

Au réveil du dieu, Leo n'était plus dans le lit. En effet, le jeune homme avait fini par s'installer dans le couloir de la fresque, assis en tailleur par terre face au miroir et ce, depuis tôt se matin là. Il avait assez avancé dans le futur pour revoir l'image d'Orion et lui avec le nouveau né dans les bras.

Cette image il l'a détaillée depuis son arrivé. Elle bougeait bien sur, mais semblait se répéter indéfiniment, comme un enregistrement pour montrer précisément ce morceau de scène. Le fond ne semblait pas vouloir apparaitre, restant blanc.

Le bébé était un petit garçon à la peau ni aussi foncée que celle d'Orion, ni aussi claire que la sienne, juste entre les deux. Ses tout petits yeux étaient d'un bleu éclatant et ses cheveux étaient châtain clair et allaient surement s'éclaircir avec le temps, comme ceux de Leo l'avaient fait.

Il semblait bien heureux, entouré de ses pères et lâchait quelques gazouillis adorables qui faisait sourire le blond, son futur père.

Le bébé était beau, adorable, mignon, magnifique. Leo avait bien trop de mot pour le décrire et en même temps, pas assez. Au bout d'un long temps à détailler ce beau tableau de famille, le jeune homme se leva et posa ses doigts sur le miroir pour tenter de voir plus loin dans le futur. La gemme au dessus du miroir se mit à briller d'un rouge ardent, cette partie d'Orion sous forme de pierre semblait dire non. L'image ne changeait pas, si ce n'est qu'elle devenait un peu floue.

Une chose de plus à demander à Orion.

Le blond recula ses doigts sur le verre puis l'image tomba directement sur son reflet sans même qu'il puisse voir ce qui se passe entre les deux.

Leo passa une main sur son visage, masqué par l'incompréhension et se releva pour partir vers la salle à manger. Sur le chemin, il croisa sa petite protégée qui semblait chercher frénétiquement quelque chose avec ses beaux cheveux sombres qui virevoltaient autour d'elle.

« Bonjour bonjour, petite curieuse. Tu espionne qui aujourd'hui ?

— Aujourd'hui, personne ah ah ! Même Aba le cuistot ne me cache plus rien alors que c'est le plus marrant à espionner d'habitude.

— Alors qu'est-ce que tu fais !, Je t'ai déjà vu passer tout à l'heure.

— Je cherche mon carnet. C'est un petit livre noir avec une couverture en cuir, et il y a mon nom marqué dessus. C'est la dame qui m'a amené ici qui me l'a donné, comme ça je pouvais écrire pleins de chose quand le maitre m'aura appris.

— Et il t'a appris ?

— Oui ! Je suis forte en plus ! La plus forte de toutes les filles et femmes !

— Quelle fierté que mon petit monstre préféré soit si forte !

— T'es pas drôle, abruti.

— Roh, tu n'as pas d'humour. Tu veux que je t'aide à chercher ?

— Oh oui, s'il te plait ! »

C'est donc pour ça qu'au final, Leo n'alla que manger que très tard. Apparemment, Neema avait l'habitude de mettre tout ses « espionnages » dedans. Au début, elle décrivait tout ce qu'elle voyait, les dessinait quand elle n'arrivait pas à trouver les mots et puis elle s'est rendue compte que tout le monde cachait des choses.

C'est comme ça qu'elle avait appris que Aba, le cuistot donc, mangeait en cachette dans la réserve, ce « gros gourmant », comme disait la jeune fille. Elle savait aussi que Senshat et Chédi, la femme de chambre d'Orion, semblaient cacher à tout le monde leur relation un peu plus intime que de l'amitié.

« Senshat a une compagne ?

— Oui, mais chut, hein ? Elle veut pas que ça se sache, Chédi est très pudique donc elle veut être discrète pour ne pas faire de tord à son aimée.

— Et c'est normal.

— C'est trop mignon surtout ! »

Finalement, en arrivant dans la salle à manger pour le petit déjeuner, Leo était affamé par toutes ces recherches.

« Et bien, je ne t'ai pas croisé jusque là, tu t'es levé tôt, mon doux ?

— Oui, je n'avais pas trop sommeil.

— Tu aurais put me réveiller, on aurait attendu l'aube ensemble.

— Je n'ai pas osé. »

Le blond sourit et commença à manger sa salade de fruit avant de se redresser ;

« Je peux te poser une question ?

— Tout ce que tu veux.

— Le miroir n'a pas voulu me montrer le futur ce matin, tu sais pourquoi ? La gemme au dessus et devenue toute rouge.

— Que serait notre vie si on en savait tous les détails et le futur ?

— Tu détournes ma question par une autre.

— Disons que c'est une question qui répond à la tienne.

— C'est toi qui a fait en sorte que ne voie pas le futur ?

— En effet.

— Pourquoi ?

— Je viens de te le dire. »

Le blond n'osa pas rajouter, Orion avait raison, techniquement, il avait répondu à sa question. Il mangea un bout d'ananas sans cesser de le regarder.

« Tu es déjà allé voir ce qu'il se passait dans notre futur ?

— Une fois, oui.

— Qu'as-tu vu ?

— Toi, le bébé et moi.

— Et tu n'as vu que ça ?

— Tu en poses des questions, dis donc ! Même à ton arrivée ici, tu ne me demandait autant de choses. »

Le dieu se releva en riant et alla déposer un baiser sur sa joue.

« Bon j'ai du travail, Anubis m'a demandé une requête, je ne peux pas lui dire non. Si tu me cherches, je suis dans ma chambre.

— Bien... »

Le dieu s'avança donc vers la porte et Leo se retourna et l'interpella à la dernière minute ;

« Pourquoi tu ne réponds pas à mes questions ? Tu me caches quelque chose ?

— Non. Je dirais plutôt que je te protège. Tu sais, j'ai déjà dit à quelqu'un son futur, au premier abord il ne lui plaisait pas. Il a voulu tout faire pour le changer mais au final, notre destin nous rattrape toujours, mais en pire, Leo. Ce qui devait être une simple mauvaise période sa vie s'est amplifiée et a eu raison de lui. Donc moi-même, je ne vais plus dans le futur.

— Je vois. C'est une réponse claire cette fois. »

Le dieu lui sourit et ferma la porte derrière lui. Quand il arriva à sa chambre, il alla s'asseoir sur la chaise de son bureau.

Il ouvrit un des tiroir du meuble pour en sortir un petit cahier à la couverture de cuir noir.

Dessus était écrit en toutes lettres avec une calligraphie délicate le prénom d'une jeune fille ;

je vous laisse deviner lequel...

Double update, bitch.,

-missananas🍍

Écrit le 6/04/2020.

ғleυr dυ deѕerтOù les histoires vivent. Découvrez maintenant