Un mois était passé au dehors de la bulle, à l'intérieur, nous n'avions avancé que de sept doux jours faits de siestes au soleil, de lectures à la bibliothèque, de douces caresses et tendres câlins pour Leo et Orion.
Oui, des câlins et des caresses. Leo était devenu un peu plus tactile, ce qui était loin de déplaire au dieu, qui était aux anges.
Le blond avait toujours vécu avec le convoi d'esclaves, sans mère, ni père, sans affection. Cet amour, aussi étonnant soit-il, que lui donnait Orion l'enfermait dans un cocon de pur douceur dont le tissu semblable à la barbe-à-papa semblait tisser de compliments, de papouilles et de baisers tendre sur la joue ou dans le cou.
Pourtant sachez que le blanc n'y voyait jamais d'ambiguïté. Certes, du côté d'Orion ça devait l'être, ces câlins n'était pas là pour rien après tout mais Leo le savait, il n'était pas amoureux, du moins pas encore. Même s'il ne l'avait jamais été, ce qu'il ressentait se rapprochait plus d''une immense et profonde amitié. Ils se taquinaient souvent, jouaient presque, Orion pouvait aussi se montrer pédagogue et aujourd'hui, après plusieurs semaines -bientôt, son troisième mois sur le palais allait prendre fin- Leo savait lire, écrire, avait retrouvé une personne chère à ses yeux et profitait des joies de découvrir ce qu'étaient le bonheur et la douceur d'un foyer.
« Leo !
- J'arrive, j'arrive ! »
Dit d'une voix forte le blond en refaisant son lit et en s'attachant les cheveux en une tresse desserrée. Il avança dans le couloir en attrapant sa petite Neema par les hanches pour la porter en lui faisant peur ;
« Tu en a mis du temps, abruti !
- Je me suis un peu réveillé en retard je t'avoue.
- Le maître attend à l'avant du palais. Il a même ralenti la vitesse du palais pour qu'on puisse profiter de l'éclipse et voir ce qui se passe dans une ville.
- Je le sais tout ça.
- Raison de plus pour te dépêcher ! »
Le blond eut un rire chaud avant de se mettre à courir avec la jeune fille et d'arriver dans le jardin à l'avant du palais. Il faisait jour au dehors, du moins pour le moment. Orion était assis sur un rocher en détaillant l'extérieur avant de sourire à Leo en le voyant s'approcher.
« Tu te mets de plus en plus à te faire désirer, mon doux.
- Et je ne fais même pas exprès ! » Rit le plus jeune en s'installant à ses côtés et en regardant les petits pierres blanches placées un peu partout. « Qu'est-ce que c'est ?
- Ce sont les pierres lunaires et solaires dont je t'ai parlé.
- Oh, elles vont se mettre à briller alors ?
- Oui, et là-bas aussi d'ailleurs. » Montra le dieu en désignant le village.
« Ça va être beau...
- Pas aussi beau que toi.
- Charmeur.
-En effet, ah ah. »Leo secoua la tête exaspéré et se pencha en avant pour regarder la lune se rapprocher de plus en plus du soleil.
« Ça va être rapide pour nous, hein ?
- Plus rapide que pour les humains, oui.
- Et Râ et Khonsou, ils ne peuvent se voir que durant le moment où la lune et le soleil se rencontrent ? C'est rapide quand même.
- Le temps est très différent partout, Leo. Ici, nous sommes plus lents que n'importe qui sur Terre. Dans le ciel, les dieux eux, sont bien plus lents que les hommes sur Terre et encore plus comparés à nous. C'est comme avec un insecte tu vois ? Pour nous il est très rapide et pour lui on est incroyablement lents. Pour les humains, une simple minute de leur temps équivaut à au moins un jour pour toi et moi. Pour les dieux au ciel, ça équivaut à 4 jours, à peut près. C'est difficile à comprendre, c'est normal si tu ne comprends pas tout.
- Bah pour faire plus rapide : les humains sur Terre sont bien plus rapides que nous, nous sommes bien plus rapides que les dieux au ciel. Plus on est lent, plus on vit longtemps. J'ai assez bien résumé la chose ?
- Je vais peut être arrêter les explications complexes si ça, ça te convient.
- C'est un trait de caractère amusant chez vous, vous avez du mal à aller droit au but. »
Leo se mit à rire fortement en s'excusant un peu et en passant une main sur la joue d'Orion qui avait le visage boudeur.
« Oh, je vous taquine, Orion, ne vous vexez pas.
- Je ne suis pas véxé.
- J'en doute. Vous osez me mentir, très cher ?
- Je n'oserai pas. » Sourit le dieu en le regardant.
« Quel beau menteur, dites donc. » Leo sourit à son tour et embrassa chastement la joue du dieu en riant. « Ce n'est pas une qualité !
- Très bien, très bien, je ne mentirai plus dans ce cas. Allez, regarde, ça commence... »
Leo suivit le regard du plus vieux et regarda la lune et le soleil. La lune passa devant la grande étoile de chaleur et tout doucement, la lumière disparut, il fit sombre sur le palais mais aussi en contrebas sur terre puis, lentement, le village se mit à briller. Des lueurs chaudes comme l'orange ou le jaune rencontraient celles froides du bleu et du violet. Le mélange était doux, pur. Près d'Orion et Leo aussi, les gemmes s'allumèrent.
Tout le monde était rassemblé, dans le grand jardin. Les domestiques, le dieu, Leo. Les visages souriant étaient maintenant illuminés par les belles gemmes autour d'eux. Certains se retrouvaient illuminés par l'orange, d'autres par le bleu mais au final, c'était un si beau mélange qu'on s'en souciait peu.
Leo se leva et prit une gemme de lune dans ses mains avant de se tourner vers Orion avec un sourire resplendissant de bonheur. Orion le rejoignit par terre et passa sa main autour de ses épaules en serrant le blond contre lui pour regarder la fin de l'éclipse.
« C'est si beau !
- C'est aussi beau que la lumière dans tes yeux...
- Ce sont les pierres qui font ça. » Chuchota le blond avec un sourire.
« Non, ce bonheur et cette innocence que moi je vois, aucune pierre ne peut la copier et c'est bien pour ça que je suis tombé amoureux de toi, Leo...
- Orion...
- Je t'aime, mon doux, de toute mon âme... »
Le dieu posa son front contre celui du blond et après un moment d'hésitation, il vient déposer ses lèvres sur celle du plus jeune, seulement éclairé par la pierre de lune.
Je vous rassure, ce bisou n'est pas un poisson d'avril uwu.
-ananas🍍
Écrit le 1/04/2020.
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ғleυr dυ deѕerт
Romance" Il n'y a pas que du sable dans un désert... " Leo n'est qu'un pauvre esclave. Qui plus est un esclave à la peau blanche tel de la porcelaine et des cheveux d'or tel le sable, une chose bien étrange pour un soumis du désert. Malgré le soleil lourd...