Chapitre 5

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Hello ! 

J'espère que votre confinement se passe bien et que tout va bien de votre côté ! Perso, ça commence à faire long. Je n'ai pas spécialement envie de sortir donc je ne vais pas être le genre d'idiot à transgresser les règles pour rien, mais ça devient compliqué pour moi de respecter ma routine. Résultat... j'ai du mal à écrire en ce moment. J'espère que ça reviendra ! 

Encore une fois, merci pour tous vos commentaires ! Vos théories, vos pétages de plomb, tout ! Tout ce que vous pourriez dire à la suite de ces chapitres sont extrêmement motivant et une source de bonne humeur infinie :)

Bonne lecture ! 

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Ben a passé les derniers jours à chercher tout ce qu'il savait sur cette femme. Ou plutôt, cette jeune fille. Parce que Madeleine n'avait que dix-huit ans. Ben a encore tout envoyé bouler dans ton appartement. Il a cassé deux tasses, un cadre moche, et la télécommande de sa télé. C'est très peu comparé à la colère qu'il a laissé éclater.

Maintenant, ça va mieux. En fait, il est épuisé. Il s'endort littéralement sur son écran. Péniblement, Ben se lève, retire son pantalon de jogging, son sweatshirt, et part s'allonger sur son lit défait. Son appartement est constamment plongé dans le noir. Ses yeux se ferment, et il se dit qu'un jour, ça serait bien qu'il range tout ça. Et qu'il trouve un autre moyen de faire ressortir sa colère que de tout envoyer dans le mur.

Quand il rouvre les yeux, il fait encore nuit. Ben ne se rappelle pas bien de l'heure à laquelle il est parti se coucher. Tout ce dont il est sûr, c'est qu'il a dormi plus de vingt heures. Il risque un œil vers son réveil, et lit 22h12. Il a encore le temps de descendre à la petite supérette au coin de la rue, pour acheter un Coca et une boite de nouilles instantanées. Il va falloir qu'il aille faire les courses, mais Ben ne sait pas pourquoi, en ce moment, il n'a que très peu envie de sortir. Et ça n'a rien à voir avec l'hiver, et la neige qui menace de recouvrir les pavés de New York à tout moment.

Quoique. La bourrasque de vent qui vient de fouetter son visage, alors qu'il pousse la porte de son immeuble pour sortir, lui donne envie de retourner sous sa couette. Mais il n'a pas mangé depuis plus d'un jour, alors il faut qu'il persiste.

Quand il arrive chez le petit épicier du coin, son attention est attirée vers un panneau présentant la une des journaux et magazines les plus vendus dans le local. A la une du Metro, le visage d'une jeune femme, neutre, et un gros titre en noir et blanc : Palpatine fait appel. Ben a l'affreuse sensation de s'être réveillé dans un autre siècle. Il lance un regard ahuri au vendeur, lui grogne un "bonjour" à peine audible, et s'enfonce dans les petits rayons de la supérette.

Il prend un pack de Monster, deux boîtes de nouilles instantanées au bœuf, un paquet de chips de crevettes, et revient à la caisse pour tout payer. Il ne dit rien au vendeur, ne prend même pas la peine de le regarder, et laisse la monnaie sur le comptoir. Il y a plus qu'il ne devrait, mais Ben s'en fiche. Sans un regard, il prend ses courses dans ses bras et rentre chez lui.

Ce soir, il l'a décidé, il fera autre chose que de rester le nez planté devant le visage de Lila, à essayer une fois de plus de trouver un détail qui aurait échappé à la police. Ben est doué dans ce qu'il fait, mais il n'est pas flic, il n'a pas d'expérience, il ne sait rien. Si cette foutue enquête est close, c'est parce qu'un nombre incalculable d'expert en la matière n'a rien trouvé. Le FBI n'a rien trouvé. Personne n'a rien trouvé. Personne ne comprend.

Quand Ben ouvre la porte, l'odeur de renfermé, de transpiration et de café froid lui prend au nez. La nausée monte, redescend aussitôt. Il faut vraiment qu'il fasse quelque chose pour son appartement. Il faut qu'il remonte la pente. Mais pas maintenant. Pas à cette heure-ci. Pas aujourd'hui. Quand ça ira mieux, il le fera. Quand il aura à nouveau trouvé un sens à sa vie.

En attendant, il se rassoit devant son ordinateur, ouvre le paquet de chips, et reporte son attention sur l'écran. Il commence par ouvrir Google, se demande s'il devrait vraiment faire ça. Pendant un instant, Ben songe au bien et au mal. Depuis qu'elle est morte, il est du côté du mal. C'est la seule chose qui le console : savoir qu'il n'est pas le seul à être au fond du gouffre. Il entre donc le nom de l'ex-héritière Palpatine dans la barre de recherche, ouvre une canette de Monster, et passe à nouveau la nuit entière à chercher tout ce qu'il peut trouver sur elle, sur sa famille, sur l'affaire de leur entreprise Palpatine Industries.

L'imprimante a chauffé toute la nuit pour imprimer des papiers, et encore des papiers. Ben regarde la grosse pochette rigide qui lui sert habituellement à bien présenter les dossiers qu'il vend à la police, ou même à des détectives privés. Il regrette un peu de ne pas avoir été appelé pour l'affaire de la jeune fille cousue, mais ça lui paraît logique. Que pourrait-il trouver après tout ? Ce barge semble être aussi doué que celui qui a tué Lila, trois ans plus tôt.

Il est encore là, à observer le dossier d'un œil absent, quand son téléphone sonne. Il n'a qu'une seule personne au monde qui se soucie encore assez de lui pour prendre de ses nouvelles de temps en temps, et ce peu importe l'heure de la journée.

- Salut mec, grogne Ben, de plus en plus en proie à la fatigue.

- Hey. J'me disais que ça faisait longtemps.

- Pas faux.

- Tu tiens le coup ?

- J'ai pas trop le choix. J'essaye de m'occuper la tête comme je peux.

- J'peux t'aider pour ça. Une bière chez moi, à 18h ? Je sors des cours juste avant, on se rejoint chez moi ?

Ben met du temps à répondre. Non pas qu'il hésite, mais une idée lui vient. Une idée dangereuse, surtout pour son ami, mais qui peut vraiment valoir la peine.

- Benny ?

- Ouais, ouais j'suis là. J'passerai te voir quand tu veux. En attendant... Y a moyen que tu me rendes un tout petit service ?

- Ça sent la merde, mais dis toujours.

- Tu pourrais me récupérer le mot de passe de Rey Palpatine s'il te plait ?

Un silence se fait à l'autre bout du fil.

- Mec t'exagère.

Ben s'apprête à le supplier, même à lui promettre une récompense, chose qu'il fera de bon cœur, mais son ami le coupe dans son élan.

- Un peu que j'suis partant. 

Tu seras bénie entre les femmes [STAR WARS - REYLO][TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant