DISCLAIMER : cette partie du chapitre fait mention d'alcoolisme.
----------------------------Il n'a été séparé d'elle que l'espace d'une journée, mais c'est assez pour le jeune homme d'en avoir les mains qui tremblent. Il veut respirer le shampoing de Rey, caresser sa peau, avoir sa chaleur contre lui. Il veut que sa seule présence vide totalement son esprit des pensées noires qui l'ont hanté. Le wagon s'arrête, Poe sort, deux stations avant lui. Ben redoute de devoir rentrer à son tour. Ce qu'il va devoir affronter ce soir est angoissant, mais en même temps, si Rey est là, il est prêt.
Elle l'attend devant chez lui. Quand il la voit assise dans le couloir, à côté de sa porte d'entrée, lisant un livre de psychologie (a-t-elle déjà lu autre chose), Ben court vers elle. Elle lève les yeux vers lui, mais il ne lui laisse le temps de rien faire. Il s'agenouille à côté d'elle et enfouit sa tête dans son cou. Il sent Rey se crisper légèrement, puis se détendre. Ses mains qui passent dans son dos pour le caresser lui font l'effet d'un électrochoc.
Quand ils se séparent, Ben ouvre son appartement, laisse Rey déposer ses affaires en même temps que lui, avant de la tirer par la main pour repartir. Durant tout le trajet, le jeune homme voit son amie le regarder du coin de l'œil sans rien dire. Rey n'a pas l'air d'avoir l'habitude de prendre cette ligne. À chaque arrêt, elle regarde le plan au-dessus de la porte, tentant vainement de se repérer dans New-York.
Quand enfin ils arrivent au lieu de rendez-vous, Rey s'arrête soudainement.
- Ben, tu es sûr ?.. demande-t-elle à demi-voix.
- Plus que sûr, répond-il fermement.
- Mais... ne le prends pas mal, mais je n'ai rien à faire ici...
Ben se renfrogne. Rey va réussir à lui faire regretter sa décision. À lui faire regretter la confiance qu'il a placée en elle.
- J'ai besoin de toi, Rey. Tu n'es pas alcoolique, mais tu es la seule avec qui j'ai envie de partager ça. J'ai besoin de quelqu'un qui éprouve un peu plus que de la sympathie pour moi.
Rey ne répond pas. Elle a les larmes aux yeux, se mord les lèvres. Il entend un "pardon" miaulé. C'est instinctif, Ben se sent se lover contre elle, glissant ses mains dans ses cheveux.
- Hey, tout ira bien. J'ai plus d'un an de sobriété, je ne vais pas annoncer que j'ai rechuté. Seulement... c'est une période difficile pour moi, et je sais que ta seule présence va m'aider.
Elle ne dit rien. Ben ne saurait dire si elle s'apprête à partir en courant ou à rester et affronter ses démons avec lui. C'est quand elle lève les yeux vers lui et pose sa bouche sur sa joue, caressant sa peau du bout du nez, qu'il comprend qu'elle n'a jamais eu l'intention de partir. Et le contact dure trop. Et pas assez en même temps. Leur peau se touche, s'effleure, et Ben se perd. Ses yeux captent la couleur hazel de ceux de Rey, et le temps s'arrête, comme cette fois-là, sous la neige, après le procès. Son souffle se coupe, sa bouche devient sèche. Ses yeux abyssaux font des allers-retours entre les prunelles et les lèvres de la jeune femme, qui frémissent, semblent murmurer quelque chose, une litanie peut-être, un sortilège. Oui, ce doit être ça, un sortilège, qui l'oblige à rapprocher sa bouche, encore et encore, à mélanger son souffle rauque à celui brûlant de Rey, et à vouloir plus, à vouloir encore, alors que rien n'est encore arrivé.
Leurs lèvres se rapprochent avec une lenteur inexplicable. Ben meurt. Il a presque envie de sortir sa langue pour déjà effleurer la bouche de Rey. Dans un autre contexte, il l'aurait volontiers déjà fait. Les doigts de la jeune femme se crispent sur le tissu de son pull. Il les sent. Elles sont là, tout près. Plus qu'un millimètre, et la sensation explosive des baisers innocents mais fougueux le transportera à nouveau loin, très loin d'ici. Ben en a rêvé pendant des jours, et voilà que ça arrivait à nouveau.
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Tu seras bénie entre les femmes [STAR WARS - REYLO][TERMINÉE]
ФанфикRey est une jeune doctorante en psychologie, que ses problèmes de famille rendent de plus en plus célèbre. Ben Solo est un jeune homme solitaire, renfermé, et dont le travail est plus qu'illégal. Rien, absolument rien, ne les relie. Jusqu'au jour...