Quatre Saisons

chapitre dix

PRINTEMPS

Liv-Helen

Cela faisait à présent quatre mois que je connaissais Mathieu, et que nous nous voyions très régulièrement. Il passait ses nuits chez moi, comme je passais mes nuits chez lui. Nous étions de très bons amis et j'aimais ça. Il était toujours là quand j'avais besoin de lui, et vice-versa. Mathieu était comme un rayon de soleil. Dans deux semaines ça allait être son anniversaire, et j'avais eu l'idée d'organiser une fête surprise chez lui. Pour cela, j'avais montée tout un stratagème pour obtenir ses clés, et grâce à Eli, ça devrait fonctionner.

Ce soir-là, je sortais avec le blond au restaurant, après avoir régler le problème du paiement refusé au restaurant, je l'avais réinvité où j'avais vraiment pu payer cette fois-ci. Nous sortions souvent tous les deux, nous aimions bien nous retrouver comme cela.

Mathieu m'envoyait un message pour me signaler sa présence et je me dépêchais de le rejoindre.

- T'es super jolie.
- Merci, toi aussi.

Je claquais un bisou sur sa joue, et il démarrait. La fenêtre était ouverte, je pouvais sentir son parfum et il sentait vraiment bon, ce que j'aimais le plus, c'était passer après lui dans la salle de bain.

Il se garait et nous entrions dans le restaurant, main dans la main comme à notre habitude. Il prononçait son nom à la serveuse qui nous guidais jusqu'à notre table.

- C'est beaucoup trop chic ici, remarquais-je.
- Je voulais te faire plaisir.
- C'est adorable.

Il me souriait et ça me faisais fondre. Comme d'habitude, je ne savais pas quoi prendre alors je l'avais suivi, jusqu'au dessert où j'avais choisis quelque chose de différent que lui. Après cela, nous allions voir la Tour Eiffel, c'était une sorte de rituel. Je m'avançais, et Mathieu me suivait.

- On fait une photo ? demandais-je en souriant.

Il acceptait, et comme à son habitude, c'était lui qui la prenait avec son téléphone.

- T'es vraiment beau, souriais-je, passant une main sur sa joue.

J'avais l'habitude de lui faire des compliments tout comme il m'en faisait. Nous étions amis après tout, j'avais bien le droit de lui dire. Il claquait un bisou sur ma joue et nous retournions à la voiture. Il se garait devant chez moi, et nous descendions. Il sortait son sac du coffre et nous entrions dans mon appartement.

J'allais dans la salle de bain, enfilais mon pyjama, me démaquillais, me coiffais, j'ouvrais la porte, Mathieu entrait l'instant d'après et nous nous brossions les dents tous les deux. Nous allions dans mon lit. Je me blottissais contre lui, mon téléphone émettait une sonnerie, je soupirais et regardais. C'était un message d'Anna, « on a trouvé son cadeau, Elie passera la journée avec lui si ça peut t'arranger » je lui répondais qu'on en parlerait demain et je supprimais la conversation. Je reposais mon téléphone et me blottissais de nouveau dans les bras du blond, je jouais avec sa chaîne, ce qui lui donnait des frissons, il glissait ses mains sous mon t-shirt, ce qui me faisait frissonner, il ricanait et déposait un baiser sur ma joue puis dans mon cou.

Parfois, j'avais l'impression que notre relation avait évolué, mais comme il n'y avait jamais eu de baiser, ni de « déclaration », je pensais, naïvement, certes, que nous ne ressentions que des sentiments amicaux l'un envers l'autre, même si Anna me criait le contraire.

Le blond caressait mes cheveux, il savait combien j'aimais ça, il déposait plusieurs baisers dans mon cou, sur ma joue, ce qui me faisait ricaner car il me chatouillait, et suite à mon rire, il riait lui aussi, et Dieu que j'aimais l'entendre rire.