chapitre trente-trois

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AUTOMNE

Liv-Helen

Et voilà que ma saison préférée avait pointé le bout de son nez. Avec Mathieu, tout allait bien. Nous étions désormais au mois d'octobre, les feuilles mortes des arbres avaient commencés à tomber, le froid était presque souvent de la partie avec la pluie et ça m'allais.

J'étais dans mon appartement, portant un pull qui appartenait à Mathieu, qui avait laissé quelques affaires chez moi, et un legging.
J'avouais que je lui volait ses affaires. Quand j'allais chez lui, je me débrouillais toujours pour lui piquer un pull. Je lui rendrais, mais pas maintenant.

Je recevais un appel de Manon, et je fronçais les sourcils. Ça faisait un bout de temps que je n'avais pas eu d'appel de sa part. Je décrochais.

- Liv, elle pleurait.
- Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
- Léo et moi c'est finit. Il m'a quitter parce qu'il ne supportait plus mon comportement. Et j'ai eu un putain de déclic. J'ai vraiment été une connasse tout le temps du lycée jusqu'à maintenant. Mais je crois que c'était une forme de jalousie. Toi tu es encore innocente alors que moi y a bien longtemps que je ne le suis plus. Tous les beaux garçons s'intéressent à toi et bref... je suis tellement désolée pour ce que je t'ai fais Liv-Helen.
- C'est bon Manon, ça va.
- Je veux pas qu'on soit de nouveau amis. Je veux juste que toi et moi on soit en bon terme.
- Moi non plus donc ça me va.
- Merci en tout cas.
- Je t'en prie.
- Bye.

Je raccrochais. Étrangement, un poids venait de s'enlever de mes épaules. C'était rassurant le fait qu'elle s'excuse. J'appelais immédiatement Anna.

- Oui ?
- Manon vient de m'appeler. Toi aussi ?
- Elle t'as dis quoi ? Je lui faisais un compte-rendu de la discussion, ah ouais, moi rien. Mais c'est tant mieux si elle sort de nos vies pour pour toujours.
- Oui.

Nous discutions pendant un moment puis raccrochions.

Eva ne nous avais pas appelé mais après tout elle était la meilleure amie de Manon.

Nous étions dimanche et j'avais envie de voir Mathieu, je ne le voyais pas beaucoup ces temps-ci. Il travaillait au garage et faisait souvent des soirées avec ses potes entre mecs. La sonnerie retentissait et j'allais ouvrir. Mon copain était là, les mains dans les poches. Je souriais et déposais mes lèvres sur les siennes avant de le faire entrer.

- On passe la journée ensemble ? Demandait-il.
- Oui.

Il venait m'embrasser de nouveau, me serrant contre lui. J'en déduisais que je lui avais manqué et j'étais contente.

Et puis rapidement, il me guidait jusqu'à la chambre et nos corps n'avaient fait qu'un, unissant notre amour. Il m'avait fais danser une autre fois, à sa manière.

* * *

Il était dix-neuf heures, nous commencions à préparer le dîner.

Nous n'avions rien fais de notre journée, à part danser.

- J'reste pas, j'vais chez ma grand-mère. On s'voit demain.
- Euh..., je fronçais les sourcils, ça fait un peu genre tu tire ton coup et tu t'en vas. J'ai l'impression d'être un plan...
- Oh bordel, soupirait-il, Liv, si tu étais qu'un plan cul, j'aurais pas été si doux avec toi aujourd'hui. Et puis j'dois aller voir ma grand-mère, parce que mes parents viennent manger chez elle. J't'invites pas parce que je sais très bien comment ça va ce passer. Alors le prend pas mal ok ? On s'voit demain.

Il claquait la porte sans m'avoir offert de baiser ou de câlin. Et les larmes me montaient aux yeux. J'éteignais la plaque et allais me morfondre sur le canapé.

En vérité, en ce moment, Mathieu et moi enchainions dispute sur dispute. Je prenais trop à cœur ce qu'il disait et lui ne ménageait pas ses mots. J'étais donc trop souvent blessée. Mais je ne lui en voulais pas. Il avait raison après tout, je me comportais comme une ado et j'en payais le prix.

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