chapitre vingt-et-un

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Liv-Helen

J'étais couché dans les bras de Mathieu, ce dernier dormait paisiblement tandis que moi je ne cessais de penser à ce qu'il avait pu lui répondre. Je décidais de me lever, n'arrivant pas à dormir de toute façon.

J'allais m'installer sur le balcon. Il faisait encore bon étant donné que nous allions entré dans la période de l'été.

Je mourrais d'envie d'aller prendre le téléphone de Mathieu et de regarder sa réponse mais avec le sourire en coin qu'il avait affiché j'étais persuadé que ça allais me blesser.

Il était bien trois heures du matin et j'étais toujours dehors à me torturer l'esprit. Mathieu était la meilleure chose dans ma vie et je refusais de le voir partir.

Je n'étais pas fatigué, ou peut-être bien que je l'étais finalement, mais j'étais trop bien tourmenter pour trouver le sommeil et je ne voulais pas prendre le risque de réveiller Mathieu. Alors je restais, je ne voyais pas le temps passer.

Il était bien cinq heures du matin quand je rejoignais mon copain dans le lit, son téléphone venait de s'allumer, annonçant une notification, j'allais le verrouiller car je savais que l'écran resterait allumer et ce que je voyais me briser encore plus le cœur. Lisa lui avait envoyer une photo d'elle en sous-vêtement. C'était bien trop pour moi, je commençais à m'imaginer des centaines de chose, alors j'avais pris la fuite. Je prenais mes affaires et quittais l'appartement de mon copain sans faire de bruit afin de ne pas le réveiller. Je rentrais chez moi, les larmes aux yeux. Qu'avait-il pu lui répondre pour qu'elle lui envoie ça ?

Je montais me coucher, mais ne m'endormais pas immédiatement. C'était vers sept heures du matin que je tombais dans les bras de Morphée.

* * *

Treize heures.

Je me réveillais, doucement, les yeux gonflés à cause des larmes que j'avais essuyées cette nuit.

Je regardais mon téléphone et découvrais de nombreux message de mon copain :
《 t'es sérieuse à t'être barrer comme ça ?》
《 j'rigole pas avec toi Liv-Helen, réponds
《 donc tu fais la morte maintenant ? 》
《 c'est ta façon de me quitter ? 》
《 j'lâcherais pas l'affaire, j'veux des réponses
《 liv, réponds s'il te plaît

Les larmes menaçaient de nouveau à couler et je soupirais.

《 j'arrive chez toi, on va en parler rien à foutre que t'ai envie de parler ou pas 》

Le message datait d'il y a vingt minutes et au même moment la sonnerie retentissait. J'allais ouvrir et Mathieu entrait dans mon appartement. Je fermais la porte et me tournais vers lui.

- Tu m'expliques ?

Il m'observait un instant et ses sourcils se fronçaient.

J'allais dans la cuisine, amenait deux verres et une bouteille de jus de fruit.

- Liv, parle.

Je triturais mes doigts.

- Je suis désolée pour ce que j'ai fais.
- De t'être barrer pendant que je dormais ?
- De ça aussi, il soufflait, agacé, j'ai vue le message de Lisa qui te demandais quand est-ce que vous allez vous revoir parce que tes mains lui manque. Et j'ai fais une insomnie, je me suis torturer l'esprit avec ça jusqu'à cinq heures du matin et quand je suis revenue je suis aller éteindre ton téléphone et il y a une photo de Lisa qui est apparu, en sous-vêtements. Et je n'ai pas réfléchi, j'ai préféré partir.
- Attends, t'es sérieuse ?

Je levais les yeux vers lui, il affichait une mine énervé, ses sourcils étaient froncés, son regard dur, noir.

- Tu m'fais pas confiance ou quoi ? Putain Liv-Helen !
- Je suis désolée.
- Alors quoi ? T'as vu ça et tu t'es dis que j'allais voir ailleurs ? Jamais tu réfléchis ? ses paroles me blessais profondément et les larmes se mettaient à couler.
- J'ai vu ton sourire quand tu as vu son message !
- Et alors ? J'en a rien à foutre d'elle, tu pige ?
- Mais...
- Y a pas de mais. Ça me casse les couilles de devoir te rassurer tout le temps parce que tu ne peux pas me faire confiance. Alors on fait quoi ? Hein ? Ça sert à quoi qu'on soit ensemble si tu sais pas me faire confiance ? Réponds putain Liv-Helen !
- La vérité c'est que je sais qu'elle peut t'offrir bien mieux que ce que moi je te donne. Elle, elle peut te satisfaire de toute les façons possible.
- Et alors ? Putain Liv, faut vraiment que tu arrêtes de te comparer aux autres et de croire que tu vaux moins que les autres parce que c'est faux ! Tu m'entends ? T'es cent fois mieux que Lisa.
- Mais...
- Y a pas de mais ! Fais-moi confiance comme je te fais confiance et ça marchera. Ne doute pas de moi comme je le fais et ça marchera encore mieux.
- J'suis désolée, pleurais-je.
- C'est bon, viens .

Il me serrait dans ses bras tandis que je continuais de pleurer.

- J'suis désolé d'être aussi sévère bé' mais j'veux pas que tu te compare aux autres.

Je hochais la tête.

- Et j'veux plus qu'tu quittes mon appart' pendant que j'pionce.
- Oui, promis.

Il ricanait. J'avais l'impression d'être un enfant qu'on sermonnait. Mais Mathieu voulait mon bien et c'était pour cette raison qu'il était dur avec moi.

Il était retourné au travail et j'avais passé la journée seule.

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