Quatre Saisons

chapitre quatorze

Liv-Helen

Il était vingt-heures, je fermais la boutique. Anna m'attendait devant le magasin, mais au même moment, Mathieu arrivait.

- Salut, il faisait la bise à mon amie et embrassait ma joue.
- Vous rentrez ensemble du coup ? demandait-elle, honnêtement, ça m'arrangerait, je dois aller voir Elie.
- Ouais, aucun soucis, j'étais v'nu pour ça de toute façon.

Anna nous faisait la bise et s'en allait rapidement.

- On passe chez toi, et on va chez moi, disait-il.

J'acceptais. Nous nous rendions à sa voiture. Je montais chez moi tandis qu'il attendait dans son véhicule. Je préparais rapidement un sac, mettant sous-vêtements, chaussettes, habits, nécessaire de toilette, et filais le rejoindre. Il roulait jusqu'à chez lui, nous échangions quelques banalités durant le trajet. Une fois arrivé, nous descendions de sa voiture puis rentrions dans son appartement.

- Je peux aller poser mon sac dans ta chambre ? demandais-je timidement.
- Oui, fais comme chez toi Liv.

Il allait dans la cuisine, et j'allais dans sa chambre afin de poser mes affaires, je le rejoignais. Je posais ma tête sur son dos, en enroulant mes bras autour de son ventre, sa main tatouée décoré de chevalière caressait la mienne. Il se retournait, et déposait un baiser sur mon front, je souriais.

- Mathieu ?
- Hum ?
- On peut aller voir la Tour ce soir ? il ricanait
- S'tu veux, sa réponse me faisait sourire.

Je déposais un baiser sur son épaule.

- Merci.

Une fois que notre repas était prêt, je dressais la table et nous dînions. Nous allions nous brosser les dents et nous allions voir la Tour Eiffel. Il me tenait la main et j'en profitait pour le photographier.

- Tu m'aimes trop, abusé.

Je ricanais.

- Fort possible, disais-je.

Il souriait. Il sortait son téléphone et en profiter pour me prendre en photo.

- Peut-être qu'en fait, c'est toi qui m'aimes trop.
- Peut-être ouais.

Et vous savez ce que l'on dit : en amour, c'est celui qui aime le plus qui finit blessé... et ce n'était pas lui, loin de là...

Nous rentrions après s'être baladé durant une heure.

- J'vais fumer, va prendre ta douche s'tu veux en attendant.
- D'accord.

Je me rendais à la salle de bain, je me douchais, me séchais, m'habillais, me coiffais, me brossais les dents et je rejoignais Mathieu, sur le balcon fumant sa cigarette.

- Je sais que ça ne fait qu'un mois que nous sommes ensemble mais... tu pourrais essayer de diminuer s'il te plaît ? demandais-je timidement.
- Liv...
- Je sais, mais je n'aime pas ça, et puis avec tout ce que ça peut entraîner, j'aime encore moins.
- J'sais.

Il soupirait, et je n'insistais pas plus. Après tout, s'il n'en avait pas envie, je ne pouvais pas le forcer.

- J'vais prendre ma douche. Je te rejoins dans la chambre.

Je hochais la tête et allais dans la pièce. Je me couchais dans le lit, je l'attendais, étant sur mon téléphone. Mon téléphone sonnait, Lili, ma grande-sœur m'appelait, je répondais.

- Allô ?
- Ça va ?
- Oui et toi ?
- Ouais, dis-moi, tu fais quoi dimanche prochain ?
- Je ne...
- Très bien, alors ramène toi, avec Baptiste, on organise le déménagement. On a besoin de bras.
- Je pourrais proposer à mon copain si tu veux.
- Bonne idée comme ça j'pourrais enfin rencontrer ce fameux Mathieu.
- Oui.
- Ça se passe vous deux ?
- Très bien oui.
- Tant mieux. Tu te souviens de ce que je t'es toujours dis à propos du sexe hein ?
- Lili, je crois que...
- Je sais ce que tu penses. Je te connais, je sais que tu n'es pas idiote, mais bon, sait-on jamais. Et surtout, si tu ne le sens pas, ne te force pas hein. J'veux pas que tu regrettes.
- Oui, tu sais c'est encore frais nous deux de toute façon.
- Je sais, c'est pour ça que je te dis qu'il faut pas que tu te presses.
- Quand ce sera le bon moment, je le saurais.
- Exactement ! Allez, je vais te laisser mais on se voit dimanche, salut p'tite sœur.

Elle raccrochait et Mathieu entrait au même moment, vêtu seulement d'un jogging.

- Tu fais quoi dimanche prochain ? demandais-je.
- J'sais pas pourquoi ?
- Ma sœur organise son déménagement, elle a besoin de bras. Mais, si tu ne veux pas parce que tu penses que c'est trop tôt pour la rencontrer elle et mes parents, je comprendrais.
- Faut que j'vois et j'te dirais.
- Merci.

Il haussait les épaules. Il roulait son joint.

- J'vais fumer vite fait.

Il quittait la pièce et se rendait sur le balcon. Quand j'étais avec lui, il ne fumait pas à l'intérieur, il savait que je ne supportais pas ça, et j'étais reconnaissante. Dix minutes plus tard, il revenait, et se couchait à mes côtés.

- On s'regarde quoi ? Et m'dis pas Darty machin là.
- Déjà, c'est Dirty Dancing, et on se regarde ce que tu veux, je souriais.

Je me blottissais contre lui, il me prenait dans ses bras et mettait un film d'action. Au final, je finissais par m'endormir dans les bras de mon copain.