D'Amour et de Haine [CORRECTION]

Grace Lord.

PDV Victoire.

- Mademoiselle Slone attendait.

Pourquoi ? Pourquoi fallait-il que je me retrouve la dernière à sortir de cette foutue classe ? Habituellement j'étais la première à sortir et la dernière à rentrer en cours là, non.

-Oui Madame Lord ? Ma voix nasillarde reflétait mon enchantement à l'idée de lui parler.

-Concernant le règlement de ma classe et la discipline, j'aimerai que vous preniez en compte ce qui est écrit, je n'aimerais pas devoir vous virer de mon cours, vous avez suffisamment perdu de temps comme ça.

-C'est très flatteur que vous vous inquiétez de ma scolarité Madame, mais j'ai effectué mes précédentes années dans un établissement très réputé et croyez-moi les professeurs ne pouvaient plus se passer de moi après mes exploits scolaires. Bien sûr c'était faux, malgré mes excellents résultats, les seuls exploits que j'ai réalisé c'était mes nombreuses bêtises qui ne passaient pas inaperçues.

-Je pourrais facilement me passer de vous Miss Slone, après tout, je vous ai vu écrire peut-être 4 lignes, et je ne pense pas qu'il était question de mon cours mais vu votre regard insistant je parierais plutôt sur ma tenue, ma jupe cintrée vous intéresse t-elle ?

Oh que oui elle m'intéresse, mais je pense que tu serais beaucoup mieux sans, madame froideur.

-Oh comme vous avez pu le constater ce n'est vraiment pas le style de la maison, vos tailleurs strictes ne m'intéresse sûrement pas. Sur ceux, je vous souhaite une excellente journée Madame Lord .

Je n'attend même pas une réponse, son regard déconcerté me suffit amplement. Je ne sais pas quel sorte de jeu sordide nous sommes entrain d'installer mais ça se finira sûrement pas très bien, dans un bain de sang ? une haine irrépressible l'une envers l'autre ? une méchanceté incalculable ? ou un tailleur en moins ? Tu divagues Victoire, tu divagues...

Ces deux premières heures de cours m'ont achevé, je vais tester les limites de ce lycée richissime et voir si l'on peut s'évader tranquillement de celui-ci ou non. À mes risques et périls.
On m'a toujours dit "plus c'est gros, plus ça passe" bon ça doit certainement pas marcher dans certaines situations mais là c'est l'occasion rêvé d'essayer, non ?
Voyons voir, si je sortais normalement par l'entrée principale ? Cela me parait une excellente idée.
Je me dirigeais donc vers les portes de l'Enfer, pour essayer d'en sortir, quand, brusquement, une main attrapait mon bras pour me retourner assez violemment.

-Si tu veux sortir de ce lycée il ne faut surtout pas que tu prennes l'entrée principale. Essai la porte de la cantine ça marche à chaque coup. C'était une jeune femme aux cheveux rouge, assez sûre d'elle et très en beauté il faut se le dire.

-Merci, à qui ai-je l'honneur ?

-Ruby, enchantée. Et toi c'est Victoire c'est ça ? Je t'ai aperçus devant le bureau du Tyran. Je connais toute les techniques pour s'enfuir, j'ai passé 4 ans ici en redoublant ma dernière année, je sèche souvent les cours pour aller dans un café rejoindre des amis. D'ailleurs, j'étais sur le point d'y aller, tu peux me suivre si tu veux, étant nouvelle tu ne dois pas connaître la ville aussi bien que moi. Oh mon dieu quelle piplette, j'en ai déjà mal au crâne.

-Victoire oui, bah écoute il est vrai que je ne connais pas très bien la ville mais je te remercie je vais rentrer chez moi et squatter mon canapé une bonne partie de la journée.

-D'accord comme tu voudras, je te propose tout de même de me suivre pour sortir, la prochaine fois je serais peut-être pas là pour te sauver la mise ! J'ai pas besoin d'elle, j'ai jamais eu besoin de qui que ce soit, c'est pas aujourd'hui que ça va arriver mais, il est vrai qu'une personne qui s'y connaît pourrait être utile pour l'avenir.

-Ok, je te suis. Allons-y.

Nous marchons à travers les couloirs, très spacieux. Aucune taches sur les murs, aucun chewing-gum au sol, aucun bruit, aucune couleur, on pourrait presque se croire dans un hôpital psychiatrique, quelle misère.
Le réfectoire est immense, vous savez un peu comme dans les grands films hollywoodiens où les jeunes ados se mettent à danser et chanter sur les tables, bah voila c'est comme ça.

Enfin des couleurs ! Du vert et orange... Pour faire ça autant laisser du blanc.
Ruby s'approchait des cuisines à pas de loup et me soufflait que je devais ne faire aucun bruit. Pas de bol, je suis loin d'être une fille discrète.
On contourna très rapidement les différents comptoirs sans se faire réparer par les cuistos. Arrivé dans une sorte de local à manger, au fond, une petite porte. Elle me faisait signe de la suivre, ce que je fais.
Après s'être retrouver en dehors de ce maudit lycée je respirais l'air comme ci c'était la première fois que j'étais libre. Je souris gentiment à Ruby pour la remercier et partais de mon côté afin de retrouver mon chez moi.

Après une bonne quinzaine de minutes je passais la porte, enlevais mes chaussures, jetais mon sac dans l'entrée et sautais dans mon canapé. Ah quel plaisir !
Mon appartement était assez spacieux, un grand balcon donnait sur une petite place avec une fontaine et des bancs, très jolis.
Je sortais mon téléphone de ma poche, onze heures quarante-huit. Il était temps de combler la faim et se préparer à manger.

Pendant la cuisson, je me permettais de chercher une femme du nom de Lord, bien entendu il y en avait des dizaines, avec ou sans photo. En bonne enquêtrice je me promettais de trouver le prénom de ma diabolique professeur. Je ne sais pas quel prénom pourrait-elle porter ? Un prénom sûrement très classe, très chic, quelque chose qui donne bien.

Après le déjeuné, je décidais de continuer mon enquête et trouver son foutu prénom.
J'espionnais chacun des comptes espérant trouver, mais rien, en vain.
Il me restait que six comptes à vérifier et mon enquête prendrait fin..
Joséphine Lord, 46ans, blonde, 4 enfants. Non.
Clémence Lord, 17 ans, étudiante en droit. Non.
Veronica Lord, 26 ans, a étudié à Vincent Marie. Non.
Grace Lord, 42 ans, aucune description supplémentaire. Juste une photo de profil, représentant une femme buvant une coupe de champagne dans une grande cour décoré, un anniversaire ou un mariage. Elle portait un tailleur strict marquant le haut de ses jambes à la perfection, c'était elle. Même de profil on pouvait reconnaître ses traits de visages.
Donc comme ça Madame Froideur s'appelait Grace, très classe. Grace Lord, ça sonne plutôt bien, très bien même je dirais.
Ah Grace, je vais m'en servir de cette découverte et ça dès demain après-midi durant nos deux heures de cours. Je sens que demain va être une journée très riche.

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Me revoilà, j'espère que vous vous portez bien. Un nouveau chapitre comme promis, la suite Samedi prochain ❤️