Ton charme. (Tome 2)

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je suis l'excès, le feu et la vie.
Si par mégarde l'ennui s'empare de moi, il me faut fuir. Comme un mal de ventre qui ne guérit pas, comme la glace qui recouvre toute entière le soleil, comme une louve qui hurle à l'agonie d'avoir perdu à jamais ses petits, on ne m'éteint pas. Je suis l'excès, le feu et la vie.

Avec le temps tout s'abîme. Le corps fane au rythme des aiguilles. C'est une stupeur. Une réalité macabre à laquelle personne n'échappe. Nous y sommes tous voués. Mais l'âme, jeunes gens, si sa beauté transcende votre regard... Alors l'éternité nous appartient.

Je suis comme un croissant de lune. Dans l'ombre je cache mes vices pour que jamais tu ne les subisses.

Un coup d'amour c'est découvrir la physique-chimie. C'est ne pas savoir aligner trois mots au début. C'est raconter vraiment n'importe quoi et chercher mille et une façon d'entamer une conversation. C'est une facon différentes manières de se voir ou s'apercevoir, pour partager un moment, ne serait-ce qu'un court instant. C'est désirer simplement être avec l'autre. Peu importe l'endroit et l'heure du jour ou de la nuit. C'est vouloir ne faire qu'un. Ressentir ce besoin quasiment vital d'être avec l'être aimé et en devenir vulnérable. C'est penser à l'autre. Que cela soit par les pensées, de manière tactile, par les regards ou de façon matérielle.
J'aurais pu t'aimer.

Elle était là dans un beau et soigneux tailleur crème, portant une fine chemise blanche dévoilant son cou et la naissance de sa poitrine qu'hier encore j'embrassais. Mes parents étaient invités au mariage et moi de même, ironie du sort, je regardais la femme de ma vie passer la bague au doigt à quelqu'un d'autre que moi. Je savais que tout ça n'était qu'un "arrangement" mais après les vœux récités j'entendais au loin ...

- Vous pouvez embrasser la mariée. Des applaudissements fusaient, de légers cris de joies également et c'est à ce moment là que ses yeux ont croisés les miens, j'ai sentis à travers eux des excuses, et sa main s'appuyait délicatement sur le torse de Robin afin de l'embrasser.

Il fallait que tout ça est l'air vrai, que leur "véritable amour" soit exposé au grand jour. Je n'en avais que faire, je voulais juste que cette fichue cérémonie se termine, que nous passions au vin d'honneur et que je puisse boire pour oublier le fait que la femme dont j'étais totalement amoureuse venait de se marier avec un homme, devant mes yeux ...

Pour bien continuer sur la lancée les parents et moi même étions installés à la table des mariés, je n'avais qu'une envie partir de ce fichu mariage.

- Le chapitre suivant de ce mariage devrait-être un enfant, c'est pour quand ? Ma mère toujours pour ajouter son grain de sel.

- Ça devrait arriver l'année prochain si tout va bien, il faudrait qu'il soit conçu fin juillet avec chance il sera peut-être Taureau, enfin il ou elle.

Je rêve, je dois rêver, entendre des voix, être déjà sous 4 grammes d'alcool et ne pas avoir entendu la voix de Grace. Je tournais ma tête vers elle, son sourire resplendissant, sa main sur celle de Robin, mes parents là regardant tout en souriant. Non, elle ne pouvait pas avoir dit ça avec autant de clarté dans sa voix pour que ce soit un mensonge.

Moi qui dans ses bras, n'avais peur de rien. J'ai peur.
Je croyais hier mourir de plaisir, mais je meurs de l'intérieur. Je suis simplement ici, parfaitement moi. Décadente et sage. Assise dans une naïveté sans fin. Les yeux ronds comme un chat qui se lèche les moustaches prête à bondir sur elle. Et quand elle s'en va, il me suffit de prononcer à voix haute les lettres de son prénom, j'ai peur, peur de vivre sans elle, peur de perdre ce qui me faisait vivre.

Je me levais de la table est partait m'asseoir plus loin, loin d'eux, loin de Grace.

Je ne savais pas jusqu'a présent ce que c'était d'avoir peur de perdre quelqu'un, et à cet instant précis je savais, je savais exactement, ce sentiment déchirant bien là, au fond de la poitrine prêt à ressurgir et laisser tout mes sentiments explosés.

- Tu devrais abandonner, vous serez jamais ensemble de toute manière tu es bien trop jeune et bien trop innoncente pour une femme comme elle, qui veut simplement ressentir le pouvoir. Une voix ferme et froide près de moi, je me retournais et apercevais une femme d'une soixantaine d'années, quelques cheveux gris, un maquillage léger mais assez contenant pouvant cachés ses quelques rides, elle me regardait d'un mépris déconcertant, presque dégouté. Et pourtant je lui trouvais un certain charme, ses yeux sombres et son air arrogant certainement.

- Vous êtes ? Et de quoi parlez vous ?

- Je t'observe depuis toute à l'heure j'avais entendu certaines rumeur concernant ma fille et l'une de ses éléves, il faut dire que ma fille a de très bons goûts en matière des femmes il faut dire, mais je ne pensais pas qu'elle préférait les jeunes. Je te regarde depuis toute à l'heure et on ne m'a pas menti, tu es amoureuse de Grace, en même temps si il y a bien une seule et unique qualité dont ma fille posséde ce sera sa beauté. Elle te fera du mal, Victoire c'est ça ? J'écoutais, noyé dans ses paroles, j'hochais la tête, c'était donc la mère de ma professeure, elle avait cette facilité d'obtenir l'écoute de son public et je le savais pertinnement. Tu ne mérite pas de vivre une chose pareille, tu crois quoi ? Que tu es certainement la première à qui elle fait ça ? Ce n'est pas la première fois qu'elle enseigne, pas la première fois qu'elle se permet d'avoir ce comportement avec une jeune femme, enfin pour une fois il faut dire qu'elle n'a pas choisi quelqu'un d'anodin, Victoire Wood fille unique des grands avocats.

Grace m'avait t-elle mentit ? Jouait-elle un jeu depuis le début ? Sa mère paraissait tellement sûre d'elle, tellement vraie.

- Vous ne savez rien de notre relation. Une partie de moi décidait de croire en moi, en Grace, en nous.

- Maman, il y a un problème je te vois t'agiter depuis quelques minutes tu as un souci avec Miss Slone ? Grace, ma sauveuse... Ou pas.

- Miss Slone ? ou Miss Wood plutôt ? Oh pardon peut-être que vous avez déjà des surnoms à ce stade de la relation ? Grace me regardait et regardait dans sa mère essayant de comprendre, enfin elle voulait savoir si elle avait bien comprit ou non.

- De quoi tu parles ? Victoire est mon éléve. Cesse de l'opportuner comme ça enfin, tu ne vas quand même pas faire scandale le jour de mon mariage, si ? La voix de Grace n'était plus celle habituelle, elle tremblait et montrait le stresse ainsi que le mensonge.

- Vous feriez mieux de m'écouter toutes les deux, cette relation doit s'arrêter de suite j'ai des yeux et des oreilles partout, ma fille cherie, tu ne voudrais pas que les gens sachent certaines choses te concernant n'est ce pas ? Quant à toi Victoire, il ne faudrait surtout pas que tes parents soient au courant de cette pseudo relation ? Qu'est ce qu'elle racontait encore ? Grace passait de moi à sa mère en essayant certainement de faire un choix. Je ne comprenais pas elle ne devrait même pas douter, de quoi parlait sa mère, que me cachait-elle ?

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BONSOIR BONSOIR !
Me revoilà, enfin ... désolé ....
J'espère que ce premier chapitre vous a plu, j'suis désolé de la lenteur de cette histoire mais malheureusement j'ai eu du mal, j'ai même hésité à continuer, mais heureusement des idées me sont venues.
Finalement je préfère continuer sur ce livre et donner une suite méritée, et de ce fait vous pouvez toujours suivre l'histoire de nos personnages ici.

Enfin bref, quel choix va faire Grace d'après vous ? Ignorer sa mère ou bien délaisser Victoire ?

À bientôt, en attendant vos retours 🙃

D'Amour et de Haine [CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant