D'Amour et de Haine [CORRECTION]

Lundi

PDV Victoire.

Lundi, habituellement j'étais déjà prête, habillé, maquillé, parfumé, pour revoir Grace en cours.
Seulement, ce matin fût différent... Je n'avais pas le courage de me lever et d'affronter cette journée mais surtout affronter le regard de ma professeur.
J'avais retracé toute la soirée dans ma tête passant par le début de la soirée où elle m'annonçait qu'elle n'était pas marié - elle m'a pas menti en réalité, mais elle a joué sur les mots- à son conjoint qui débarque. Le timing était parfait quelques secondes avant et il m'aurait surpris les mains sur le corps de sa future femme.
Bizarrement, cette histoire avait eu l'effet d'une bombe dans ma poitrine, brisant peu à peu le cœur de pierre qui faisait parti de moi. Pourquoi ? Pourquoi cette sensation d'avoir le cœur brisé? On ne parlait pas d'amour pourtant mais plutôt de désir, de sexe, de passion ...
J'étais en retard, et devinez avec qui j'ai cours ce matin pendant 3h ? Le tyran.
Peu à peu j'émergeai de ma tristesse profonde en espérant surmonter ça rapidement. J'étais résigné à ne plus la regarder, lui parler, être proche d'elle, tout cette mascarade était belle et bien terminé.

J'étais face à la porte de sa salle de cours, prête à faire demi tour, j'entendais sa voix à travers les murs et je pouvais même dire qu'elle n'était pas d'humeur, ça tombe bien moi aussi.
Je frappais timidement, le son de sa voix brisé le silence du couloir pour m'informer d'entrer.

-Bonjour, excusez-moi de mon retard. La tête baissée je ne voulais pas affronter son regard.

-Asseyez-vous Miss Slone, vous viendrez m'expliquer la cause de votre retard à la fin du cours.

Super, il manquait plus que ça...
Je m'asseyais posément à ma place, celle devant son bureau, sortant mon cahier de cours et ma trousse.
Je pense que c'est le premier cour ou je ne levais pas ma tête une seule fois pour daigner la regarder, tout les mots qui sortaient de sa bouche je les écrivais, des fois sans comprendre le sens étant donné que j'étais entièrement concentré sur l'intensité du ton qu'elle employait.
J'entendais ses talons résonnaient près de moi de temps en temps, s'arrêter, puis repartir.

PDV Grace.

Saleté de Robin, il n'était jamais présent, toujours en voyage "d'affaires" et quand je profitais enfin de son absentéisme il fallait qu'il débarque.
J'avais tout gâché, le regard que Victoire m'avait envoyé ce soir là était celui que je n'avais jamais vu, il était vide, sans aucune émotion, ou peut-être une, la tristesse. Je me sentais profondément touchée par cela, j'étais si proche, si proche d'éteindre ce feu me brûlant intensément les entrailles depuis des mois..

Et maintenant, elle était là ci-près de moi, sans même me regarder, je m'étais habitué à ses regards insistants durant mon cours, ses regards sensuelles qui me déshabillaient, mais pourtant là, à cet instant j'avais l'impression d'être une professeure banale. Ça me touchait énormément, bien plus que ce que je pensais, je ne sais pas pourquoi, ce sentiment m'appuyait le coeur depuis Vendredi soir. Je voulais qu'elle me remarque, qu'elle me regarde, juste une fois, qu'elle me souris timidement, qu'elle me parle.

Je m'asseyais à mon bureau bruyamment permettant à Victoire de relever enfin son regard vers moi, celui-ci était livide, triste éperdument triste et fatigué... Et la cause de cela n'était autre que moi. Je n'avais pas pu lui dire la vérité, cette vérité qui aurait servit à rien parce que je la désire autant qu'elle me désire et peu importe ce qu'il en était de ma vie sentimentale nous aurions pas pu éviter ces regards insistants.
Il est vrai, je suis la future Madame Grace Mills. Robin est un bon parti qui a d'abord été un meilleur ami, puis un pansement et maintenant un homme qui peut m'assurer une vie paisible, enfin qui pouvait m'assurer une vie paisible, car depuis que j'ai fais la connaissance de cette douce créature qu'était Miss Slone toute ma vie avait dérivé.
Notre mariage était prévu dans un an, il prévoyait les choses en grand et espérait secrètement que l'amour qu'il ressent pour moi était réciproque. Malheureusement, je ne l'ai jamais aimé de cette façon, j'ai aimé mon meilleur ami, j'ai faussement aimé le pansement qu'il était, mais je n'aime pas ce futur mari. Depuis qu'il est devenu le bras droit des avocats les plus réputés du pays, il est de plus en plus absent, souvent il ne dort plus à la maison, il part en voyage, et il ne me fera certainement pas croire que sa fidélité envers moi est présente. Je ne lui en veut pas du tout, en même temps qui serais-je pour interdire ce que je fais ?

La sonnerie me sortait de mes pensées, en souhaitant une bonne journée à mes élèves je remarquais que Victoire se levait à son tour essayant d'esquivait notre entrevu.

-Miss Slone, asseyez-vous. Sans broncher elle revenait s'asseoir face à moi en tripotant ses doigts signe de stresse ou nerveusement. J'attendais que tout les élèves soit sortis avant de reprendre parole. Pouvez-vous m'expliquer la raison de votre retard ? Vous avez loupé plus de 1 h 30 de cours.

-Je n'ai pas de justification à ce retard, vraiment navré. Même en me disant ceci elle ne relevait pas la tête.

-Regardez-moi Miss Slone. Elle ne le fit pas. Miss Slone s'il vous plaît, regardez-moi. Toujours pas. Victoire bon dieu, regarde-moi. Ses yeux étaient emplis de larmes, j'avais bel et bien raison son regard était fatigué par la tristesse. Écoutez Miss Slone, je vous dois une explication. Je n'ai pas été honnête avec vous dès le départ et j'en suis navré, mais, vous me bouleversez tellement, je... je... n'ai pas l'habitude de dire les choses mais je m'en excuse vraiment, ne pense pas que je me suis jouais de toi, tout ce que je pense à ton égard est véritable, je te désire réellement malgré tout ce qui nous sépare si tu savais à quel point je m'en suis voulu de ce qui s'est passé, je ne peux pas revenir en arrière ce qui est fait est fait et ne peut être défait mais sache que tu seras toujours celle que je regarderai attentivement. Ses larmes coulaient au fur et à mesure de mes paroles et pour la première fois depuis longtemps je sentais les remords arriver, je sentais cette envie irrépressible de la prendre dans mes bras et apaiser son cœur. Quelque chose avait changé et je ne comprenais pas d'où cela provenait tout ce que je savais c'est que c'était bien cette magnifique femme devant moi qui avait changé cette part de moi.
Peu à peu elle reprit contenance, un léger sourire se dessinait sur son visage, puis une grimace et enfin une colère incalculable.

-Écoutez moi bien Madame Lord, à partir de maintenant vous n'êtes plus qu'une simple professeure à mes yeux, vous m'avez menti, trahis, blessé et maintenant vous regrettez vos actes ? Il est trop tard, retournez à votre vie bien rangé mais sachez que personne vous désirera autant que moi je vous désire et ça même si vous verrez plus le moindre détail là dessus de ma part vous le saurez et vous viendrez tout les jours dans cette salle, vous rappelant qu'en l'espace d'une seconde, d'un mensonge vous avez blessé quelqu'un. Vous avez perdu le droit de m'appeler par mon prénom et de me tutoyer, je vous souhaite tout mes vœux de bonheurs. Elle se dirigeait vers la porte rapidement, mais je ne pouvais pas la laisser partir comme cela, je ne pouvais pas. Pas après tout ce qu'elle m'avait dit.
D'un pas rapide je l'a rattrapais, elle se retournait me faisant face, je pouvais encore apercevoir légèrement cette petite lueur sur j'avais aperçu dès le début. J'apposais doucement mes lèvres sur les siennes en essuyant ses larmes qui avaient coulés le long de ses joues durant son discours et me séparais d'elle tristement.

-Je comprend votre décision Mademoiselle Slone, je vous laisserais tranquille dès à présent soyez rassuré, bonne journée.

C'était à mon tour, dès son départ, qu'une larme traçait son chemin sur la pommette. La roue tourne, le dicton est vrai. Mais que m'arrive-t-il ?

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Hey !
Après beaucoup, beaucoup d'attente voici le chapitre convoité...
Alors qu'en pensez-vous ?