Aimer.

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PDV Victoire.

Tout était devenu fade, le besoin vital de sortir ses effluves de parfum ce matin en quittant mon appartement me parvenaient au nez. Je sentais son regard sur moi, ses yeux cherchaient en vain un contact avec les miens, pourquoi ?

Je n'ai jamais su exprimer ce que je ressens, et pourtant à travers elle j'y parvenais, je pouvais facilement exprimer ce que je pouvais aujourd'hui qualifié d'amour. J'aimais cette femme autant que je la haïssais. Vous ne le saviez peut-être pas ou alors vous vous en doutiez mais à partir de l'instant même où dans ce couloir sa voix m'était apparue aux oreilles je savais enfin j'avais inconsciemment sur que cette femme aussi magnifique que froide causerait ma perte.
En la voyant ici assise, au bras de son fiancé et de son fils je suppose j'avais très vite compris ce que c'était l'amour, le fait d'être amoureuse.

J'avais peur, peur de ne plus pouvoir aimer après elle, peur d'être malheureuse, peur que ce ne soit pas réciproque. L'amour implique une prise de risque surtout avec elle. Il suscite un phénomène de vertige ou parfois même de rejet, comme elle avait fait : casser l'amour parce qu'on en a peur, le saboter tout en essayant de se confier, réduire son importance en s'attachant à une activité ou tout repose sur soi-même. Tout cela revient à se protéger du pouvoir exorbitant de l'autre sur nous.

On se s'aime jamais comme dans les livres, ou les films : nu et pour toujours. S'aimer, c'est lutter constamment contre des milliers de forces cachées.

J'ai tellement mal que ma respiration se bloque, que des larmes menacent de m'échapper. Mon cerveau me dicte d'avancer, de passer à autre chose, mais mon coeur, lui, m'oblige, pour son bien à conquérir le cœur de cette femme. Bizarrement je veux qu'elle reste ancrée en moi, je veux que son odeur parsèment encore les draps.

Sa cicatrice profonde rendant cette femme encore plus sexy, sa voix froide que j'avais connue rauque et suppliante pendant nos ébats, ses bras qui, malgré elle m'enlaçaient la nuit, ses cheveux a l'odeur de pomme légèrement relevé de cannelle, ses discours que je n'écoutais pas toujours tellement la regarder était devenu plus important.

- Victoire ! Ton père te parle. Perdue dans mes pensées je n'avais pas entendu la question de mon père.

- Comment se passe ta vie là bas ? Tu t'es faite des amis ?
Oh oui papa, pleins d'amis, tellement que personne c'est inquiété de mon absence en cours aujourd'hui, là seule qui aurait pu le faire était en face de moi.
J'allais jouer carte sur table, à mon tour de la mettre mal à l'aise.

- Tout se passait très bien, j'ai rencontré quelqu'un dès le premier jour, tu sais comme quand tu m'expliquais ta rencontre avec maman le genre de coup de foudre physique pour une personne. C'est ce qu'il m'est arrivé. Cette personne me paraissait tellement inaccessible, tellement sûr d'elle, tellement elle au final. Sa beauté était à couper le souffle, je t'assure même toi, tu penserais la même chose. J'ai avancé, puis reculé, puis sauter le pas, puis reculer, puis sauter de nouveau le pas, pour au final quoi ? je riais bêtement. Pour au final rien, parce que cette personne est tellement lâche qu'elle a décidé de partir comme ça, laissant juste une trace sur une pauvre feuille, le pire dans tout ça c'est que ça aurait du me faire le déclic, le déclic de me dire que je ne méritais pas cette personne, mais non au contraire ça me donne envie de me battre pour elle, parce que sa lettre était tellement incompréhensible, tellement flou, cette personne partait simplement parce que le fait de m'aimer était trop dur à accepter pour elle.
Sinon non, je n'ai pas d'amis.

Je me tournais vers Grace, ses joues rosies, ses yeux embrumés de larmes, elle faisait tout pour rester digne et forte devant ce petit monde.

-Tu sais, le fait d'aimer quelqu'un n'est pas chose facile, tu peux aimer mais t'interdire d'aimer parce que tu te trouves trop nocive pour cette personne. Ou alors tu ne peux simplement pas te permettre cet amour parce qu'il est impossible.
Mon dieu, sa voix, je mettais pas main à couper que personne n'avait entendu ce léger trouble dans celle-ci pourtant moi, je pouvais entendre, je pouvais entendre qu'elle ressentait ce qu'elle venait de dire.

-Bien dit chérie ! Je n'aurais pas dis mieux. Ah robin, je suis tellement désolé pour toi de ne pas comprendre que ta fiancée est tout simplement pas amoureuse de toi.

Mes parents n'avaient pas relevés parce qu'au fond d'eux ils savaient que c'était une fille même si je n'avais pas donné de pronom il ou elle, ils savaient.

- En tout cas tu pourras peut-être t'intéresser à Roland, je me disais que par hasard comme tu n'avais pas de cavalier il pouvait être le tien ?
Je m'en doutais mon père voulait me caser avec le fils de son associé et en l'occurrence le fils de ma professeur.

- Si ça ne dérange pas Mme Lord que son fils soit mon cavalier, ce serait avec plaisir.

-Miss Slone, sachez que Roland est le fils de Robin, non le mien. Vous faites ce que bon vous semble je ne suis pas ici en tant que votre professeur mais en tant que futur femme de l'associé de votre père.

Je ne sais pas pourquoi mais je me sentais soulagé quand l'habituel "Miss Slone" était sorti de sa bouche, sa magnifique bouche.

- Très bien dans ce cas, Roland ? As-tu déjà ton costume pour que nous sommes en accord ? Je tiens à te dire que j'ai déjà fait l'achat d'une robe de couleur rouge donc bon courage pour trouver un costume rouge pour demain.

- Ne t'en fais pas Victoire, je pense que le rouge t'ira à merveille, maintenant faut-il voir si il me sera accordé autant qu'à toi.

- Je n'en doute pas. Je lui avais souris d'un sourire niais, séduisant, éclatant. J'entendais Grace renifler signe d'ennuis, instinctivement ma tête se tournait vers elle et je pouvais voir ses yeux contrairement à tout à l'heure remplies de colère. C'était l'effet escompté tant mieux.

- Bon maintenant que les présentations sont faites pour demain, on va vous laisser en famille, vos retrouvailles sont importantes. David, Mary, Victoire, bonne soirée et à demain.  Il nous tendait la main gentiment.

Grace faisait de même avec mes parents et quand venait mon tour, elle attira sa bouche près de mon oreille.

-Ne joue pas trop à ce petit jeu, tu ne sais toujours pas que je suis une grande joueuse ? 

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HOLÀ !!!

Bon je suis actuellement en cours et franchement j'aime pas du tout les maths, donc bon je me sentais plus inspiré par ce chapitre que par son cours.

J'attend vos retours avec impatience en espérant qu'il vous ai plu.

À très bientôt.

D'Amour et de Haine [CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant