Mme Lord.

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PDV Victoire.


Voilà trente minutes, trente minutes que j'étais installé devant son bureau attendant patiemment qu'elle daigne au moins me regarder. Madame Lord, professeur principal ainsi que professeur de littérature pour les Terminales L. Nouvelle dans l'établissement, elle paraît si froide et hautaine que les deux heures de cours que je dois avoir actuellement vont certainement être les plus longues de ma vie. Et tout ce petit monde, grattant le papier ne levant même pas la tête de temps en temps pour observer cette sublime créature devant nous. C'est sûr que pour ma part je n'en perdais pas une miette, pour tout dire rien ne pouvait être plus intéressant à cet instant, sa gestuelle, sa voix, son regard fixant un à un les élèves. Mais celui-ci évitait constamment le mien, j'étais pourtant la seule à ne pas copier, la seule l'observant faire des allers retours entre la porte et la fenêtre récitant son cours parfaitement conçu, la seule ayant un air de défi sur le visage. Mon but ? lui montrer qu'il n'y a pas qu'elle qui puisse faire preuve de sarcasme. Son regard croisait le mien, il était dur, froid et une autre lueur y était installé mais je ne saurais décrire laquelle. Sans le vouloir ma bouche s'étirait dans un large sourire trahissant la volonté de la faire plonger.
Elle détournait les yeux bien trop rapidement pour que j'ai la chance de voir un quelconque malaise de sa part. Encore une fois, mon regard se perdait sur ce que je pourrais qualifier d'exceptionnellement magnifique. Perchée sur ses hauts talons, elle se déhanchait à travers une marche qui semblerait peut-être normal à ses yeux mais qui pour moi a tout de sensuel. Ses quelques boutons de chemisier ouvert laissait paraître un décolleté fait pour se perdre dedans, le sous-vêtement noir emplie de dentelle laissé supposé qu'elle aimait être regardé, désiré et épié. N'importe quelle femme dans cette établissement aurait sans aucun doute porté cette chemise en cachant un minimum de peau, mais elle, non. Le rubis autour de son cou tranché avec sa couleur de peau matte, il brillait attirant l'œil encore une fois vers cet endroit précis. Sa mâchoire carré était visiblement sexy, sa bouche pulpeuse teintée d'un rouge sang caché une dentition d'une perfection ahurissante, d'une blancheur semblable à une pub pour dentifrice, ses yeux sombres scruté sans scrupule chaque élèves comme de vulgaire sujets, ses cheveux parfaitement lisse entouré ce visage autant strict que parfait. Sa démarche ne pouvait que confirmer ce que je pensais, cette femme était une reine. Et cette fois, je l'avoue, les choses vont être très compliquées.
Sa voix suave s'élevait dans la classe signalant une petite pause entre les deux heures de cours. Certains sortaient, d'autres restaient assis en sortant leurs téléphones. Pour ma part je contournais ma place en face de son bureau et m'avançais vers le bureau du "Tyran" qui elle, s'était aussi prise une pause.

- Excusez-moi Madame, pourrais-je avoir le règlement ? Je le signerai dès que je l'aurais entièrement lu, je ne suis pas du genre à laisser les choses passer à travers de mon filet quand celle-ci m'intéresse grandement. Mon regard se voulait insistant, mon sous-entendu avait été compris bien évidemment et je ne pense pas que ça lui ait déplu puisqu'en une heure je ne l'avais pas encore vu sourire et que là à présent je pouvais le voir.

- J'espère que le règlement vous intéressera plus que mon cours Mademoiselle Slone, parce que je n'ai pas remarqué un seul mot de noté sur votre feuille. Comme je l'ai précédemment dis à vos camarades, je suis quelqu'un de ferme, j'aime que mes consignes soient respectées et que le travail soit bien fait, maintenant si vous voulez bien vous donner la peine d'aller vous rasseoir Slone, merci. Sa voix était une nouvelle fois dure, mais je pouvais entendre une brèche d'amusement dans le ton qu'elle avait un employé.

- Vos désirs sont des ordres, Majesté.

Son cours repris de plus belle, mon regard ne pouvait arrêter de la fixer, pas depuis que j'avais vu ce léger détail au dessus de sa lèvre qui lui donnait un côté mauvaise fille et tellement séduisant. Un détail banal mais qui était la touche parfaite pour cette femme parfaitement parfaite : une légère cicatrice au dessus de sa lèvre supérieur, elle entaillait parfaitement sa lèvre et n'était certainement pas récente. Comment avait-elle eu ça ? Une cicatrice n'est habituellement pas quelque chose qui rendra une personne autre que là normal, mais je ne sais pas, sur elle c'était différent, et un étrange sentiment m'apparaît.
Pourquoi était-elle si tyrannique ? Si froide ? Si détaché ? On ne naît pas méchant, on le devient. Comment cette femme, avait-elle pu sombrer dans les méandres de la méchanceté. Je me perdais dans mes pensées quand je vis une personne avec une certaine jupe bleue s'arrêter devant la table.

- Pouvez-vous daigner écrire ce que je dicte, j'ai bien compris que vous étiez différente des autres mais cela n'excuse en rien votre manque d'application dans ma matière. Elle était visiblement très en colère que je ne prenne pas note de ce qu'elle disait. Oops...

Je ne pris même pas la peine de répondre à quoi bon ? Mon sarcasme habituel n'aurait certainement pas marché maintenant, je préfère prendre des pincettes avec ce genre de femme au tempérament bien trempé.
La fin du cours était plutôt calme, comme l'intégralité des deux heures enfaite. C'était d'un ennui mortel, j'écrivais sans écrire plus concentré dans mon analyse poussé de ma professeur. Pour moi, je dirais marié en même temps la plupart des personnes que je connais de quarante an sont mariés donc supposant qu'elle ait la quarantaine ou quelques années de moins, je pense que c'est le cas, un mari très chic, très classe, bien riche et bien frimeux, vous savez le genre d'homme qui se balade tout les jours avec un nouveau costume, une sacoche à la main, marchant comme ci le monde lui appartenait. Un enfant, je dirais jeune, peut-être 8-9ans, je ne sais pas.. Un chien ou peut-être même un chat, un animal de compagnie représentant le packaging d'une famille parfaite et sans faille. Beaucoup de "peut-être" ne pouvant faire une conclusion.
La sonnerie retentit, un peu trop vite à mon goût, les élèves se lèvent et sortent un par un de la classe. Rassemblement les quelques affaires disposées sur la table je m'apprêtais à partir quand, encore une fois, sa voix tranchait le silence de la classe désormais vide.

- Mademoiselle Slone attendait.

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A la semaine prochaine 💋

D'Amour et de Haine [CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant