Ereri « Je n'avais jamais ressenti ça auparavant »

Chapitre 1

  ~PDV Eren~

-Hé ! Dépêche-toi de te lever ! Fit une voix lointaine.

-Mmmm... quoi ? Je venais à peine d'ouvrir les yeux qu'on détacha les chaînes qui retenaient mes poignets pendant la nuit. J'étais dans ma cellule, la cellule qui permettait de me surveiller pour m'empêcher de me transformer en titan. Je levais les yeux vers la petite lucarne qui me permettait de respirer dans ce cachot, et je vis que le ciel était bleu marine, le jour commençait tout juste à se lever mais il était encore tôt en ce mois de mai.

-Allez, habille-toi vite ! Dit précipitamment un des deux soldats qui me surveillaient.

Je m'habillai donc et sortis de la cellule tout en demandant aux soldats ce qu'il se passait.

-Des titans ont pénétré dans le mur Rose et ils sont nombreux.

Des titans ?! Je me précipitai dans la salle où mon équipement tridimensionnel m'attendait et tous les autres étaient déjà là, entrain de se préparer. Je pris mon équipement, attachais mes sangles, installais mes lames, mis ma veste ainsi que ma cape. J'étais le dernier à finir et je partis en direction des écuries. Je préparais mon cheval rapidement, me mis en selle et me positionnai à l'entrée du château où le bataillon d'exploration attendait les ordres du commandant Erwin.

-Eren, on est là ! (C'était Mikasa qui m'invita à venir vers elle et Armin).

-Mikasa, Armin ! Comment des titans se sont retrouvés au sein du mur Rose ?

-On en sait rien, mais ce qui est sûr c'est que ces titans sont déviants, tout le bataillon d'exploration sera obligé d'aller se battre. On attend encore les directives pour la suite, me répondit Armin.

-Eren, ils vont sûrement te demander de te transformer,  alors fait attention à toi.

Mikasa était inquiète, mais moi j'essayais de garder mon sang-froid. La voix du commandant Erwin fit taire tous les soldats plus ou moins paniqués.

« Des titans déviants arrivent au sud du Mur Rose, ils ne tarderont pas à atteindre la porte du district d'Hermina. Nous nous déplacerons en ligne droite afin de leur couper la route et nous leur ferons face. Il y a un village situé non-loin du district, il faudra absolument le protéger. Là-bas le terrain n'est pas très plat: il y a beaucoup d'arbres, nous pourrons utiliser la tridimensionnalité. Maintenant, dépêchez-vous de rejoindre vos escouades et nous partons ! »

Je me dirigeais donc vers le caporal-chef Livaï, accompagné de Viktor, Ivan, Pekka et Nora, des nouveaux soldats de l'escouade qui remplaçait ceux de la 57e expédition.

-Nous seront postés en 2e ligne, derrière l'escouade Erwin, nous irons directement affronter les titans, annonça le caporal-chef toujours aussi sérieux. Le caporal-chef Livaï gardait toujours le sang-froid et se concentrait totalement sur les missions qu'on lui donnait même si cela devait engendrer la mort de beaucoup de soldats. Il m'impressionnait beaucoup, il était à l'exact opposé de moi. Je pétais un câble facilement et perdais tous mes moyens devant mes compagnons blessés. « Comment réussissait-il à s'habituer à tout ça ? » . Je me demandais parfois si le caporal-chef était toujours comme ça ou s'il parvenait juste à cacher ses sentiments derrière sa froideur.

-Oì Eren, si ça dérape tu sais ce que tu dois faire, me dit-il en partant au galop derrière l'escouade d'Erwin. En effet, si les titans nous amenaient à les combattre en terrain plat, alors je devrais me transformer pour les massacrer. Mais, je n'arrivais pas à contrôler totalement mon pouvoir, il y avait quand même un risque. Pour que le caporal-chef me dise ça, c'est que la situation était difficile, tout le bataillon d'exploration devra se battre à en perdre la vie s'il le faut.

Je suivis donc le caporal avec les nouveaux soldats qui nous accompagnaient. Nous sortîmes du territoire du château et nous dirigeâmes vers l'ouest. Après plusieurs minutes à galoper, nous aperçûmes déjà quelques titans. Ils ne semblaient être que 4 ou 5 mais ils étaient assez grands. Ils ne nous avaient pas vus et se dirigeaient toujours vers le nord.

~PDV Livaï~

J'étais à la tête de mon escouade et attendais les ordres du commandant Erwin. Les titans seraient faciles à abattre, il y  avait des arbres et n'avançaient pas vite.

-Livaï, va à l'encontre des titans avec ton escouade. Tu nous rejoindras plus tard, à l'ouest.

J'hochai de la tête et commençai à légèrement tourner vers la gauche pour les avoir en plein dans ma ligne de mire. Mes soldats me suivaient et nous continuâmes à galoper. Nous nous détachâmes de quelques dizaines de mètres du reste du bataillon qui fonçait droit devant lui. Nous arrivâmes enfin à une centaine de mètres des titans, je ralentissais un peu.

-Ivan et Pekka à gauche, Nora et Viktor à droite, Eren derrière moi, ordonnais-je aux soldats. Il suivirent mes directives et je les voyais se détacher de quelques mètres en duo de leur côté. Eren  restait toujours derrière moi. Je tournais un peu ma tête vers lui: « Quand je te le dirais, tu prendras mon cheval, contourneras les titans par la gauche avec Pekka et Ivan. » Il acquiesça et je ralentis encore. Les deux duos arrivaient déjà au niveau des titans. Avec les arbres, ils prirent de l'élan pour les éliminer, il en restait trois. Nora se chargea d'un autre avec l'aide de Viktor, qui avait attiré son attention. 

« Maintenant ! » je signalais à Eren de prendre les rênes de mon cheval, ce qu'il fit. Je sautai dans les airs avec mon gaz et m'accrochai à un arbre avec lequel je tournais autour pour avoir de la vitesse. Avec tout cet élan, j'avais réussi à me positionner au-dessus des titans et j'atteignis leur nuque avec aisance. J'atterris à leurs côtés, ils commençaient à se désintégrer. Mes soldats appelèrent leurs chevaux et se remirent dessus tandis que j'essuyais mes lames avec un chiffon.

-Caporal ! j'entendais la voix d'Eren derrière-moi. Il tenait les rênes de mon cheval, et je me dirigeais vers lui. Je mis mon pied gauche dans l'étrier et passai ma jambe au-dessus de la croupe. Eren me rendit les lanières de la muselière et me fixait toujours avec ses grands yeux verts, tout en souriant, je pouvais percevoir de l'admiration  dans son regard.