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" Hé, Cal. C'est Ali. Alice Jones, enfin... je suis bête. Mon nom à du s'afficher sur ton téléphone et visiblement tu n'as pas répondu, je sais pas si c'est que t'as décidé de ne plus répondre à ce nom là, parce que du coup, je propose de changer de nom pour espérer que tu me répondre. Pardon, c'est ridicule ce que je dis, je sais pas quoi dire, je- Cal, ça n'aurait pas été faute d'essayer mais je crois qu'il serait temps pour moi de rentrer. Je pensais que je réussissais à m'habituer à votre rythme de vie, je pensais pouvoir faire de LA ma maison et vous ma famille. Je ne pensais pas que les choses seraient aussi difficile, finalement... Le plus compliqué n'aura pas été de passer outre la maladie, mais de passer outre nos différences sociales et- et visiblement des traumatismes au fond de moi dont je n'ai pas conscience. Je suis désolée d'avoir été un poids pour vous, mais- pardon, j'ai la voix qui tremble. Merci, je te dis ça à toi car la boite vocale des garçons et saturées. Enfin, Cal, Mike, Luke et même Ash, je vous remercies. Je vous remercie d'avoir essayé de m'ouvrir au monde et de le comprendre. Je vous remercie de m'avoir donné une famille et- je sais que ça sonne comme des adieux, mais les gars... je vous promets qu'on se reverra. Je ne vous oublierais pas, je ne vous oublierais plus jamais parce que vous êtes la seule famille que je n'ai jamais eut. Mike, je suis désolée pour le temps que je ne t'ai pas accordé, Luke, je suis désolée de t'avoir mentit, Calum et Ashton, je suis désolée de ne pas vous donner ce que vous attendez de moi. Je vous aimes, tous autant que vous êtes, le problème il vient de moi. Alors, laissez-moi partir ; on se reverra. "
Si un jour on avait dit à Calum qu'il recevrait un message aussi lourd en émotions, peut-être qu'il aurait décroché son téléphone pour simplement lui dire de se taire et de revenir immédiatement. Cela lui aurait évité de prendre la route, en oubliant les panneaux de signalisation pour se rendre à l'aéroport le plus vite possible, la manquant de quelques secondes.
Et si il avait répondu, Ali n'aurait pas eu à éteindre son téléphone alors que son nom s'affichait à l'écran.
Quelques secondes et Ali serait toujours là.
Quelques secondes et Calum aurait pu lui dire les bons mots pour la faire rester.
Quelques secondes et tout ça ne devint qu'un lointain souvenir.
Quelques secondes et Alice Jones était à nouveau un fantôme du passé.
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