Chapitre 3

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Le réveil sonna à six heure et demi, comme tous les autres matins qui allaient suivre. Je stressais un peu, même beaucoup de la journée de rentrée, je me posais beaucoup de questions « est ce que je vais voir J... ? Va t-il me présenter des excuses ? Au contraire, est ce qu'il va poursuivre ce qu'il a commencé ? » Toutes ces questions dans ma tête me donnaient la nausée et une migraine affreuse. Je pris un doliprane pour faire passer mon mal de tête qui avait commencé dès le réveil. J'avais déjeuné, beaucoup trop, mais manger me faisait du bien en ce moment, alors je mangeais, j'étais allée m'habiller. J'avais pris un short taille haute bleu clair en jean, tout le monde allait voir ma « brûlure » mais je m'en foutais, personne n'oserait me poser de question, je le savais, et je ne voulais pas avoir trop chaud, ensuite  j'enfilais un t-shirt à brettelles fines tout simple noir pour aller avec le short, j'avais mis mes chaussures appelée « derbys » même s'il faisait encore très chaud aujourd'hui je ne voulais pas venir en sandale pour le premier jour. Je me laissais les cheveux détachés pour aujourd'hui, en prenant le soin avant de me les lissés, je pris quand même un élastique pour la journée car je savais déjà très bien que je n'allais pas supporter longtemps qu'ils soient lâchés, du simple fait que  je n'en avais pas l'habitude. Je mis une fine couche de mascara pour que mes yeux ne soient pas plus accentués par les cernes qu'ils ne l'étaient déjà. J'étais prête, prête à affronter cette journée, et je savais que je ne serais pas seule, ce qui me rassurais seulement sur quelques points, malgré ma solitude permanente j'avais aujourd'hui envie plus que n'importe quels jours que mes amis soient avec moi pour affronter cette journée.

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    Ça y est j'y étais, devant le portail du lycée pour entamer mon année de terminale littéraire. Ma mère avait insisté pour me déposer au lieu que je prenne le bus, le même bus que lui... J'étais sur qu'il ne le prendrait pas aujourd'hui, sa mère l'emmenait trois fois par semaine, c'était lui qui me l'avait dit lorsque l'on s'envoyait des messages. Malgré cela elle y tenait alors j'avais fini par céder, assez facilement d'ailleurs, je ne voulais pas me disputer avec elle ce matin, alors que j'allais avoir une dure journée.

    Je me décidai enfin à descendre de la voiture après avoir longuement hésiter, mais je m'étais lancée, j'avais vu de loin mon groupe d'amis, alors j'étais allée les rejoindre. Je savais que tout le monde était au courant, les nouvelles étaient allées très vite et j'avais reçu beaucoup de messages de « soutient » ou plutôt de « pitié », mais je n'avais répondu à aucun. Je n'en avais pas le courage et surtout pas l'envie. Lorsqu'ils m'avait vu arrivé, leur visage s'était mis à faire des sourires compatissants, alors dès que j'étais arrivée, j'avais dit à tout le monde :

     « Je vais bien. »

   

     « On sait. » C'est     Milo qui avait répondu pour tout le monde, c'était lui qui me     connaissait le mieux alors je lui faisais confiance. Je savais qu'il     ne me poserait pas de questions et qu'il avait prévenu tout le     monde de ne pas le faire non plus juste avant que j'arrive. Tout le     monde était la en cercle, comme si on faisait partie d'une secte,     Tiphaine, Alisson, Zoé, Killian, Colyne, Élisa, Milo, Clémence et     Lilou, ils étaient tous là et à ce moment précis j'arrivais     enfin à penser à autre chose que cette foutue soirée.

   

     « Alors vos vacances ? »     Tout le monde s'était mit à raconter ses propres anecdotes sur les     soirées passées, les journées bronzage et nous avions passé un     bon moment jusqu'à ce que  la sonnerie retentisse, nous étions     allés en cours pour notre première heure.

    La journée se passait plutôt bien, ma professeur de littérature, aussi professeur principale nous avait annoncé à tous que nous bénéficierons d'une journée d'immersion en novembre, et  qu'il faudrait choisir la filière où nous souhaiterions aller. Je ne savais pas encore ce que je voulais faire, mais travailler dans l'édition était une idée qui me plaisait, j'aimais lire, et écrire aussi. J'avais le temps d'y réfléchir, mais je savais que ça passerait vite alors il faudrait que je choisisse vite quand même. Je n'avais toujours pas croisé J..., il était déjà midi et je ne souhaitais pas le voir, je n'en aurais pas la force.

    A l'heure du self, c'était un vrai bazar, tout le monde voulait passer pour manger. Un autre terminal en voulant nous pousser pour passer avant tout le monde avec son groupe que je supposais être ses amis, m'avait poussé, je n'étais pas tombée, mais ma brûlure s'était réveillée être plus douloureuse que prévue, alors j'avais poussé un gémissement de douleur.

    Me voyant grimacer, celui-ci s'arrêta, puis s'approcha de moi, avec une démarche nonchalante, ses cheveux noirs, son teint pâle, et ses yeux bleus qui témoignaient d'une douceur sans nom. Alors que tout le monde avait si peur d'aller lui adresser la parole (et je ne voyais pas pourquoi car je ne pensais pas qu'il était si indifférent au monde comme il voulait que tout le lycée le soit), il m'attrapa le bras pour que je le regarde, mais lorsque sa main était entrée en contact avec ma peau, j'avais cru que ma tête allait explosé, c'était comme ça à la soirée que tout avait commencé à dégénérer, lorsqu'il m'avait pris par le bras... J'eus un sursaut et un mouvement de recul, mais il s'avança.

     « Et, je suis désolé     pour... » Il regarda ma jambe croûtée.

   

     « Ça va, tu peux arrêter     d'avoir pitié maintenant . » Je voulais que tout le     monde arrête, qu'ils arrêtent tous d'essayer de comprendre ce que     je vivais.     

   

     « Je n'ai pas pitié pour     toi. »

   

     « C'est vrai ? »     J'étais soulagée, je n'aimais pas que les gens se préoccupe de     moi.

   

     « Ouais, tu ne dois pas     être la seule à qui ce genre de chose est arrivée. »

   

     « Il est vrai ! »     Je n'aimais pas le regard que tout le monde prenait lorsqu'ils     posaient les yeux sur moi.

   

     « Rassure toi, tout     redeviendra comma avant, les gens se lasseront de ton histoire. »

   

     « Je pense que tu as     raison, merci. » Dorian partis puis regarda Milo avec     insistance.

   

     « Des rumeurs disent     qu'il est Gay ». Milo me dit ceci avec un grand sourire, lui     même étant homosexuel.

    La semaine était passée à une vitesse folle, et je n'avais pas recroisé J..., même si j'aurais aimé le croiser seulement pour qu'il s'excuse du tort qu'il m'avait causé, et de cette souffrance que je devais maintenant endurer. J'étais rentrée chez moi vendredi soir à dix-sept heure trente avec le bus, c'était à cet instant que mes parents m'avaient annoncé que je ne verrai pas J... de si tôt car ses parents en  apprenant des miens ce qu'il avait fait l'avait envoyé dans un pensionnat pour garçons catholiques, cette nouvelle m'avais fait beaucoup rire puis j'avais fondu en larmes.

T'aimer, puis m'envolerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant