Ce matin j'avais appris que ma grand-mère était à l'hôpital. Et c'était à ce moment là que je réalisais qu'elle n'était pas éternelle, je ne voulais pas la perdre elle aussi. J'avais quasiment arrêter d'aller la voire ces derniers mois. La voir souffrir un peu plus chaque jour du manque de son fils me brisais peu à peu à mon tour. Et maintenant je regrettais de ne pas avoir passer plus de temps avec elle. Ma grand-mère était ce que j'avais de plus précieux étant enfant, puis je me suis éloignée de tout et maintenant je ne peux plus reculer, c'est ma façon de vivre et je ne peux pas la changer, je ne veux pas la changer je dois me protéger, car sinon ce serait à moi de souffrir, et je ne le voulais pas. Cette nouvelle me déchirait, mais je ne pouvais pas le montrer et je ne m'en rendait pas compte, mais je réalisais tout de même que je risquais de la perdre, et je ne voulais rien regretter. Mon père serait effondrer d'apprendre la mort de sa mère, il la chérie tant. Il ne lui montre pas toujours, mais lui rend visite à la moindre occasion, mais elle, parfois trop anéanti par le décès de son fils aîné ne voit pas les efforts de mon père pour réparer son cœur brisé par la souffrance.Il fait de son mieux en tant que fils, et pour lui ce n'est pas facile non plus. N'étant pas un homme qui se livre facilement, il se sent responsable depuis toujours de la mort de son père et maintenant de celle de son frère aîné. Mais ce n'était pas sa faute, juste le destin si cruel. Mon grand père est mort d'un cancer généralisé,et lors de ses derniers jours à l'hôpital, il ne parlait plus à ses filles, mais mon père voulant faire de bonnes actions et surtout ne voulant pas que quelqu'un regrette certaines choses par la suite a prévenu ses sœurs de l'état de santé de leur père. Elles lui avaient rendue visite, puis par faute de circonstance, il est mort quelques heures plus tard. Mon père a toujours cru que c'était à cause de lui que son père avait lâché prise. Il s'en veut depuis toujours. Pour son frère c'est la même chose, il veut porter le poids de la douleur, mais de jour en jour il faillit. La perte de son unique frère l'a anéanti, et il éprouve de sincères regrets. Il ne pleure jamais et garde sa douleur pour lui, mais un jour il ne pourra plus l'encaisser. Apprendre que sa mère était à l'hôpital fut déjà un choc pour lui, comme pour nous tous. J'avais alors proposé de moi même :
- « Allons la voir cette après midi, nous sommes mercredi et personne n'a cour. »
« Oui, merci. » Je voyais bien qu'ils étaient étonnés par cette proposition, et même si je ne voulais plus souffrir on parlait de ma grand-mère alors j'étais obligée d'y aller. Mon père me prit dans ses bras, il savait à quel point elle comptait pour moi. Les larmes m'étaient montées tout à coup, puis je les avaient retenues ne voulant pas laisser place aux émotions qui avaient pris le dessus sur moi depuis quelques jours.
Je me rendais compte que je ne contrôlais plus rien, que ce soit mes pleurs, la douleur ou même la déception. Dans la voiture, le paysage défilait sous mes yeux, et je réfléchissais. J'aimais réfléchir en regardant la douce nature. Je pensais à ce que j'avais gagné en m'éloignant du monde. Finalement pas grand chose, voir rien du tout. La vie n'est que douleur, et je n'avais pas été assez forte pour pouvoir supporter le poids de celle-ci, alors je m'en étais éloignée. Aujourd'hui je me rendais compte que ce n'était pas la bonne décision, j'avais fuie devant la peur, mais j'avais appris à vivre comme cela alors comment changer et est ce que j'en avais vraiment la force ? Je n'avais pensé qu'à moi en faisant cela, mais pas aux autres, aux gens qui « m'aiment ». C'était égoïste, mais le jour où la vie m'avait fait tombée je n'avais pas su me relever comme l'avaient fait les autres membres de ma famille. J'étais la plus faible de tous et je m'étais enfermée dans un monde sans émotions qui n'existait pas, mais aujourd'hui, je ne pourrais expliquer comment et pourquoi, certaines émotions, ou sentiments refont surface, mais cela me terrifiait. Tout ce temps passé à me reconstruire seule, vivre au plus loin possible des autres, ne plus rien laisser transparaître, mais maintenant c'était plus compliquer et je ne savais pas comment m'y prendre avec ces sentiments. L'inquiétude pour ma grand-mère me faisait réaliser bien plus que ce qu'elle n'aurait dû, et maintenant je m'inquiétais aussi pour moi, comment vais-je réussir dans un monde où je m'étais effacée ?
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T'aimer, puis m'envoler
RomanceMoi c'est Elie. Je suis en terminale littéraire. J'écris depuis peu pour raconter mon histoire et celle de Fly. Nos chemins se sont croisés et ça n'a pas été facile de ne pas se détester mais nous n'avons pas pus rester loin de l'autre. J'arrête tou...