T'aimer, puis m'envoler

Chapitre 8

Il était impossible qu'il ait put ne serait-ce qu'envisager le fait de « vouloir » le détruire, j'étais ridicule, c'était juste du stress, ce stress qui me faisait perdre mes repères et mes moyens en toute circonstance. Ce n'était pas une journée comme les autres alors ce devait être pour cela que le stress qui m'habitait, parcourait à chaque seconde tout mon corps jusqu'à venir chatouiller le bout de mes doigts. 

     Je savais que je ne pourrais jamais aimé ce prétentieux, ce magnifique prétentieux, mais pour une raison que j'ignorais quelque chose m'attirait en lui, mais ce n'était pas physique, c'était autre chose, quelque chose de bien plus grand. Mais il était impossible, ou au moins à quatre vingts dix neuf virgule neuf pour cent, que Fly ait pensé à moi de cette façon, il essaie sans doute juste de se rattraper pour la soirée, et je ne lui en voulais pas pour ça et à vrai dire j'étais même contente qu'il le fasse, et qui sait grâce à cela nous pourrions devenir amis. 

     Le cours de littérature anglaise ou autrement appelé « LELE » pour les étudiants, c'était très bien déroulé, j'avais bien aimé même si à cause de mes difficultés en anglais je n'avais compris que la moitié et encore. Mais le prof semblait si passionné qu'il avait embarqué avec lui tous les étudiants de l'amphi. Fly s'était remis à côté de moi ce qui m'avait attiré tous les regards féminins jaloux, ou rageurs, je n'en étais pas sûr. Moi qui ne voulais pas me faire remarquer le jour de ma journée d'immersion, c'était réussis ! Cependant il ne m'avait pas parlé du cours, trop absorbé par ce que disait le professeur, ou alors tout simplement car il n'en avait pas envie. Lorsque le cours fût terminé, je fus soulagée car mon estomac me criait à quel point il avait faim, et cela commençait à se faire entendre dans l'amphi et avait provoqué plusieurs regards curieux, ce à quoi j'avais répondu par un sourire gêné, Fly m'avait regardé du coin de l'œil, et avait souris. En sortant, je m'étais rendu compte que j'avais oublié d'enlever mes lunettes, alors j'avais rouvert mon sac pour les glissées dans leur boîtier. Lorsque j'avais enfin passé le pas de la porte de l'amphithéâtre, je vis Fly adossé au mur en train de parler avec une fille, alors, même si j'étais un peu déçue, je commençai à marcher pour aller à la cafétéria, j'avais baissé la tête, et perdue dans mes pensées je ne regardais plus où j'allais. Soudain, ma tête heurta le corps d'une personne, son dos plus particulièrement.

       « -Et ! Tu peux regarder où tu marche ma jolie ! » C'était le dos d'un homme, grand, mince, blond, aux yeux bleus qui me transperçaient. Il n'était pas très agréable à regarder, mais il avait l'air si sur de lui que je trouvais cela déstabilisant. 

   «   -Oui, pardon je ne faisais pas attention. » Il fit un pas sur le côté, et à ce moment là j'aperçus la blonde du cours de littérature, je ne me souvenais plus de son nom... Amy ! Voilà c'était Amy, mais elle semblait prendre un air hautain avec moi ce qui ne me plaisait pas du tout.

     « Hum... Elie c'est     ça ? » Me questionna t-elle.

   

     « Oui. » Je     répondis sèchement. Elle s'approcha de moi et me chuchota à     l'oreille.

   

     « Si tu crois que tu va     pouvoir marcher sur mes plats de bande en couchant avec Fly, ne     crois pas  que je vais me laisser faire ! » À ces mots,     je manquai de m'étouffer, je ne voulais pas coucher avec Fly ou     quoique se soit d'autre, j'avais d'abord commencé à rire, puis     lorsque j'avais aperçu qu'elle me regardait mal le ton de la     « conversation » était monté.

   

     « Mais qu'est ce que tu     racontes ! Je ne veux pas coucher avec Fly ou quoique se soit,     c'est ridicule. Ce n'est pas comme si j'étais son genre non plus !     Je te le laisse il est tout à toi. Il n'est pas fait pour moi, je     veux bien te laisser cet égoïste prétentieux si tu le veux tant     que ça, moi je n'en veux pas. Même si on me donnait de l'argent je     ne voudrais pas qu'il se passe quoique ce soit entre nous, alors     garde le. » Je souriais face à son air ahuri. Je ne savais     pas si ma tirade était pour la convaincre elle ou alors moi même.     Ensuite, je vis ses yeux s'agrandir et  un sourire illuminer ses     lèvres, peut être que mes paroles l'avaient rassuré, je décidai     de jeté un regard en arrière pour voir ce qu'elle regardait avec     ce si grand sourire et cette admiration qu'elle me vouait si     soudainement, elle était à la limite de rire alors cela     m'intriguait, je suivis son regard,je me retournai. Je vis Fly, les     poings serrés, me regardant l'air triste, mais dur, quelque chose     semblait l'avoir blessé, je ne pensais pas que c'était mes propos     car je pensais que tout ce que j'avais dit était vrai et de toute     façon on ne se connaissait pas assez pour pouvoir espérer quoique     ce soit l'un de l'autre. Cependant, une série d'émotions me     traversa, je ne savais déterminé lesquelles, mais c'était un     petit peu douloureux, même si je trouvais cela absurde, j'avais     soudainement peur que mes propos aient pus le blesser. Mais je me     rendis compte que mes pensées étaient vraiment étranges, il peut     sans doute avoir toutes les filles qu'il veut et trouver sans peine     des filles bien plus jolie que moi, alors je ne pensais pas que ce     que je venais de dire lui ait fait mal à son petit cœur, peut être     qu'il était simplement blessé dans son ego, étant donné que     j'avais sortie cela spontanément et assez fort pour que ceux que je     considérais être ses amis l'entende. Fly m'attrapa soudain le bras     me sortant de toute interprétation de ses pensées.     

   

     Viens Elie, il faut que je te     parles. Le son de sa voix était cassant, je ne pus déterminer ce     qu'il se passait dans sa tête, mais je regrettais les paroles que     je venais d'avoir et qui résonnaient de plus en plus comme étant     fausses.